Joyeux Noël et Bonne année !

Avec un peu de retard, les Working Girls vous souhaitent de très bonnes fêtes !

Revenez nous en forme
et avec toujours plus d'anecdotes de vos boulots presque parfaits !!




La Fonctionnaire, l'Épicière, la Consultante et la Pollueuse

Le boulot presque parfait .... de prof de français

Choisir son boulot c'est un peu comme choisir de faire sa vie avec un homme. Pourquoi lui et pas un autre alors, qu'il semble être allergique à la vaisselle et que parfois tu as envie de lui envoyer certains objet au visage? Ben parce que c'est lui que tu aimes, ça s'explique pas ou si peu.

Et c'est comme ça qu'à 18 ans et mon bac Scientifique en poche, j'ai décidé de devenir prof de français juste parce que c'était comme ça et pas autrement. Ceci dit, je voyais les avantages que je pourrais en tirer comme toutes les qualités que possède celui qui dormira à mes côtés. Déjà, 4 mois de vacances dans l'année et 18h de cours par semaines, c'est le jackpot pour quelqu'un comme moi.J'ai toujours voulu avoir plein d'enfants et donc du temps pour m'en occuper ( et les déposer chez leur mamie pendant que j'irais me faire les ongles). Et puis, n'étant pas très courageuse, l'idée de la sécurité de l'emploi a du bon. Donc voilà c'était mon choix et j'étais contente de moi.

Aujourd'hui j'ai 27 ans, je suis prof au lycée et j'ai découvert les inconvénients de mon boulot. Ben oui, fallait que ça arrive : la lune de miel, ça dure pas toute la vie. Ils sont petits mais sournois : bac +6 pour un salaire de misère, le fait de devoir corriger une centaines de copies , de préparer des cours, de tenir une classe d'ados surexcités, de supporter leurs parents parfois (souvent) un peu (beaucoup) tarés ; en vacances, tu as tes gosses 24h/24 alors qu'au boulot tu dois gérer ceux des autres ; et tes collègues sont souvent aigris et du coup stupides.

Mais bon, malgré ces quelques soucis, dans l'ensemble, je n'ai pas à me plaindre de mon choix et puis parfois, il t'arrive des petites histoires que tu racontes à ton homme qui, lui, s'ennuie au bureau.

C'est pas parce que je suis prof, qu'il faut que je m'habille comme une nonne. Du coup je me pointe avec mes talons de 10 cm et une tenue sobre mais jolie quand même. Les ados femelles biatchent dur en me voyant en début d'année et les ados mâles tentent de jouer aux intellos pensant me séduire (c'est pas très intelligent un ado mâle). Généralement, un mois après la rentrée, ça leur passe.


Il y a quelques semaines, un de mes amis collègues vient me dire que dans les toilettes des garçons il y a un mot pour moi. Curieuse, je m'y rend avec lui et là entre "Fanie s....." et " Sophie s...... de b..." je vois en grand " Mademoiselle D. est trop bonne, je la kiffe à mort". Oui, mon lycée regorge de poètes en devenir, emplis de finesse et galanterie. Sur le coup, je trouve que je m'en sors pas trop mal et décide de pas y prêter plus d'attention.

Mais c'est de là qu'est venu une révélation. Oui, toi qui t'es toujours demandé à quoi servait un proviseur adjoint, toi qui à l'école le voyait juste en début d'année pour le voir disparaître de la circulation, toi, parent qui découvre que c'est vraiment un métier, j'ai ta réponse.

Parce que mon proviseur adjoint a pu dégager 14 suspects possible à cette inscription.Sachant qu'il y a 2500 élèves dans ce lycée je me demande encore comment il a fait ( empreintes, adn, reconstitution,images satellite ???). Il convoque donc les 14 gamins et somme le coupable de se dénoncer. Évidemment, personne ne parle, pas cons les gosses : ils ont encore 3 ans à tirer dans l'établissement, faut se faire petit. Moi, je suis un peu dépassée en fait, ok c'est nul que l'un d'eux ait marqué ça, mais bon ils ont 15 ans et aucun d'eux ne m'a jamais manqué de respect en face.

(crédit dessin : proctor)



Face à leur silence, le proviseur adjoint décide de tous les renvoyer. Là, je mets mon veto, faut pas pousser non plus. Moi aussi, je fantasmais sur mon prof d'anglais en seconde et personne ne m'a renvoyée. D'un côté, je veux pas qu'on pense que je les encourage mais de l'autre, tout ça me semble prendre des proportions trop graves.

Je dis donc que je veux juste des excuses et qu'ils viennent un mercredi après midi pour effacer tout ce qu'il y a d'écrit dans les toilettes, surtout les inscriptions sur les femmes. Tout le monde est ok et mon honneur est sauf.


Mon proviseur adjoint est reparti se planquer dans son bureau.Quand je pense que j'ai un collègue qui s'est fracturé la jambe et qui a réclamé des salles de cours au rez de chaussé pendant plus d'une semaine, ça me laisse perplexe.







Merci à Ness pour sa contribution !!




Si toi aussi tu as un boulot presque parfait que tu voudrais nous faire partager, n'hésite pas à nous envoyer ton texte à unboulotpresqueparfait@gmail.com

Don't mess avec les salariés!

Ca vous est déjà arrivé de vous faire licencier ?
Bon moi non je dois dire, mais je suppose que, selon la façon dont cela se passe, et les raisons, il est plus que probable d'avoir la haine. La méga haine.
Et qui dit haine, dit vengeance... Enfin souvent, mais bon la nature de l'être humain est ainsi faite en général...

Vous franchement, si vous vous faisiez licencier et que cela vous énervait beaucoupbeaucoupbeaucoup, vous vous vengeriez ? Vous inventeriez des stratagèmes pour que votre ancien employeur s'en morde les doigts ?
Moi je ne sais pas trop, je suppose qu'il est en général assez difficile et inutile de le faire... Probablement que je laisserai tomber, afin de passer à autre chose...

Ceci dit, lorsque je vois ce que certains sont capables de faire, je me dis que l'imagination de l'être humain peut s'avérer très perfide... Et drôle (ou pas) pour ceux qui contemplent cette vengeance....

D'ailleurs, Harrods doit s'en mordre les doigts à l'heure qu'il est... Christmas Spirit!!
Plus de précisions : Loyd Hudson, 35 ans, a été licencié par Harrods, il y a peu. Ce monsieur s’occupait du rayon des jeux et jouets du grand magasin londonien.
Comme il n'a pas fort apprécié de se voir éjecter, il y est retourné un soir, après avoir bien bu : il s'est introduit dans le poste de sécurité, et y a changé l'affichage lumineux de la façade. Le but étant clairement de transmettre via ces quelques mots l'esprit de Noël à toute la population qui passerait devant le building....
"FUCK OFF".
On ne peut plus clair!
Il a été arrêté presque deux heures plus tard, et les passants ont donc pu observer pendant ce temps là cet éclairage pour le moins original....

Si à 50 ans, t'as pas de Rolex...

Je vous rassure, cet article n'a pas pour but de relancer la polémique de Monsieur Séguéla. Mais l'idée qui a fleuri dans mon cerveau (je préfère dire "fleuri" que "germé", c'est plus poétique, nan ?) m'a fait penser à cette phrase sortie tout droit d'un esprit totalement condescendant.
Si à 50 ans, t'as pas de Rolex, c'est que tu as raté ta vie... C'est ce que pense cet adorable publicitaire. Ca a fait hurler tout le monde, aux armes les insurgés !
Mais quand, toi, jeune diplômé, on te rétorque que le niveau de tes études n'est pas suffisant pour réussir ta vie, ça ne choque personne... Bizarre.

Perso, je suis sortie diplômée de la fac. Oui, l'Université, celle dont on entend parler très souvent de manière assez négative. Les fameux clichés sur les étudiants paumés, sur les grands théoriciens incapables de garder un orteil dans la vraie vie...
Je suis diplômée de l'Université, mais j'ai certainement fait autant de stages et certainement autant trimé que la plupart des étudiants en écoles "privées". Voire, parfois, plus. Mais ceci est une autre histoire !

Malheureusement pour moi, je suis entourée de gens sortis d'Ecoles de Commerce. Loin de moi l'idée de lancer la polémique du "diplôme payé"... non non, ça serait mal !

(Samantha est ravie, elle va pouvoir s'acheter une montre)


Mais quand un jour, lors d'un entretien d'embauche correspondant exactement à mes différents diplômes et expériences (sans détailler tout ça, j'ai plusieurs diplômes dans des domaines très différents, et ce poste correspondait exactement à tout ça... assez rare en soi), on me rétorque que "oui, c'est très bien tout ça, vous avez sur le papier exactement les compétences pour ce poste. Mais vous avez fait la fac. Je suis désolé, mais je préfère embaucher quelqu'un qui a fait une Ecole de Commerce, même s'il n'a pas la même expérience que vous."

Vous connaissez cette impression d'être rabaissée au statut de vieille serpillère inutile ?

Pourquoi, en entreprise, les gens ne s'attachent qu'aux diplômes, de surcroît diplômes de grandes écoles ? Et encore, parfois la liste des dites grandes écoles est très restreinte. A base de H, de E, de C et de X. Entre autres.
Je ne parle même pas de ceux qui ont des diplômes inférieurs à des bac+5... non, ceux-là, les pauvres, doivent encore plus ramer pour justifier leurs compétences et leurs qualités.

Donc si tu ne sors pas de ces écoles-élites, tu n'as aucune chance de te payer un jour une Rolex.

J'ai eu la chance, même avec mon boulet de diplôme de fac, de croiser quelqu'un qui m'a laissée ma chance dans un domaine qui m'était totalement inconnu. Heureusement que ça arrive. Mais je reste persuadée que si un jour, je cherche ailleurs, je vais devoir beaucoup plus axer mon CV sur mon expérience et non mon diplôme.
Alors que pour d'autres, il suffira presque de mettre en première ligne "diplômé de Sup de Co bidule" pour que ça passe.

Et toi, alors, t'as ta Rolex ?

Win : 0/5
Glamour : 3/5 (pour la montre, quand même)

La clé de votre success? La clé UBS!

Il s'agit ici d'adapter sa tenue vestimentaire aux taches professionnelles qui nous incombent. Suivez vous un Dresscode au boulot? plutot strict, décontracté? tacite, réglementé? approuvé?

La World Company n'en a pour ainsi dire rien à faire, évitez juste le baggy ou le lycra rose. Quoique... Une collegue que l'on surnomme avec une tendresse non dissimulée Saturday Night Fever s'affiche sans vergogne en pattes d'éf léopard ou chemise à volants chauve souris type Candeloro-on-ice. Elle n'hésitera pas à enfiler ses drag queen shoes pour porter dignement son plateau de hachis parmentier à la cantine et ça, c'est la grande classe!
Le Pollueur lui, se doit de porter le costar lorsqu'il est chez le client. C'est écrit, noir sur blanc, client en jean ou en tongues, l'image de sa boîte commence là où son T-Shirt disparaît!



Certaines boîtes, elles, n'hésitent pas à être plus précises, bien plus précises...


Ce matin, Claire-Marie a commis 7 erreurs de débutante.
Son patron est furieux, n'a t-elle donc pas lu le dresscode??

Mot d'ordre sobriété, ne pas déroger au noir! L anthracite voire le bleu fon
cé sont tolérés. Oubliez votre coté aventurier, les assemblages osés piqués dans Vogue, vos sautoirs favoris, les chemisiers un poil sexy; "l'échancrure doit être adaptée au reste du Dresscode (une largeur de main sous la clavicule)"
En bonne néophyte, j'ai appris la différence foulard- nicky (nicky comme Nicky Larson??) avec de jolis schémas à but pédagogique fournissant à l'employée les techniques de nouages les plus appréciées ainsi que de precieux conseils: "Le style «boy scout» (nicky avec soufflet sur la nuque) est à rejeter dans tous les cas".
Il faut bien avouer que bâtir une stratégie patrimoniale pertinente et personnalisée conseillé par petit louveteau inspire une confiance toute limitée.
Lectrice, lecteur, portes tu tes vêtements deux jours de suite? Allez, honnêtement, on est entre nous, tu peux le dire que toi aussi, tu reposes ton chemisier le lundi soir pour le ressortir le jeudi. Et bien ici, point de vêtement il n'est question, mais bien de chaussures: "Changez une fois par jour de chaussures: avec des chaussures «fraîches», vous vous sentirez mieux et améliorerez votre performance au travail."
D'ailleurs, La Fonctionnaire, avec ses chaussures adaptées aux chevilles proéminentes n'a plus qu'à s'habiller; "La hauteur du talon ne doit pas dépasser 7 cm; le port de chaussures ouvertes est prohibé."
Sachez également que "les tatouages, piercings ou chaînes de cheville sont démodés et ne reflètent pas une allure professionnelle. Par conséquent, leur port n’est pas autorisé." Nan, parce qu'avant ça passait, dans les 80s, on te proposait sans sourciller un accès aux m
archés mondiaux des capitaux la boucle au nez. Mais tout ça vois tu, c'est du passé, dépassé, carrément has been! Han!
Ah et inutile de preciser qu' "une coupe stylée et impeccable augmente considérablement le capital sympathie des individus et permet de mettre en valeur leur personnalité". Coiffe toi avant d'aller bosser quoi... ('savent pas parler simplement en fait...). Il va de soi que "les cheveux longs (plus bas que les épaules) doivent être attachés." Of course, tu rigoles?!
Extra bonus
Petits conseils beaute promulguée par ton patron bien-aimé:
  • "Le moment idéal pour se parfumer est directement après avoir pris une douche chaude, lorsque les pores de la peau sont encore ouverts. Ainsi, les senteurs dureront plus longtemps. En outre, votre peau ne doit pas être sèche. Par conséquent, vous devez toujours appliquer au préalable une lotion corporelle sur votre peau."
ou encore
  • "La peau représentant quasiment notre premier vêtement, nous vous recommandons de la protéger en appliquant une crème de soin composée d’actifs nourrissants et apaisants. Ainsi, votre peau paraîtra belle et soignée et votre rayonnement n’en sera que plus manifeste!"
Le conseil Damidot du jour:
  • "Ayez toujours avec vous une paire de bas de rechange: les collants filés peuvent être provisoirement réparés avec du vernis à ongles transparent et un peu de chance"
He ho, Damidot, noir ou anthracite de toutes facons les collants hein? Ouais, meme par temps chaud est il precise! Auquel cas tu as le droit aux "bas fins de couleur chair" - petits coquins va!

Les hommes ne sont pas en reste et apprendront qu'il existe plusieurs noeuds de cravate (le Pollueur confirme qu'il n'en utilise qu'un); simple, Windsor simple ou double selon les occasions.
Je lui également devoilé que "Finie l’époque où le soin du visage se limitait au rasage matinal et à l’utilisation d’un peu d’après rasage" et qu'à propos d'allure de barbe ou de moustache, en cas de doute, il devait en parler à son "supérieur hiérarchique qui tranchera."
Sans parler du coiffeur toutes les 4 semaines, ça a fini de l'achever! Cela dit, lui qui passe à peu pres 8.2 minutes dans la salle de bain le matin reconnait que "Si vous devez passer une demi-heure tous les matins pour vous coiffer, cela signifie que quelque chose ne va pas."
A-t'on vraiment besoin de préciser que "les bottes western et bottines ne sont pas autorisées"?
Imagine deux secondes, Jean-Eudes en costume trois pièces, tiré aux 4 épingles, coupe stylée et impeccable augmentant considérablement son capital sympathie qui perd soudainement toute credibilite aupres de son client, laissant apparaître de magnifiques santiags croco, bout en or. (certains ont même perdu des élections comme ça -cf. ci-contre)

Ah, dernier point: "Le port de la montre doit se faire dans la mesure où il ne menace pas la sécurité au travail." si quelqu'un pouvait m'expliquer... ?


Je pourrais encore tenir longtemps sur le sujet mais je vous laisse découvrir par vous-mêmes, vous épargnant l'envolée lyrique sur le rôle du poil masculin... Tout cela se passe chez UBS.

D'ailleurs, "Comme la majorité d’entre nous le pensent" si le port du maillot de corps est recommandé, l'orthographe n'est pas une priorité...

Alors, votre CV est pret?

Horreur, des horaires !!

L'autre soir, avec des copains, on a eu un long débat sur les horaires au travail. Ces copains qui ont lu le blog et ont bondi en découvrant l'article de La Pollueuse sur le minutage des pauses-pipi.

Pour certains, les seules catégories de salariés pour qui c'est normal d'être soumis à des horaires de travail stricts sont les non-cadres. En gros, si t'es pas cadre, t'as pas un boulot intéressant, et t'es mal payé, donc c'est normal que tu "pointes". (j'ai de chouettes amis, hein ?!)
J'ai été moyen d'accord avec leur conclusion... (tu m'étonnes, mais j'aime le débat)

C'est sûr que je suis mal habituée, dans ma boîte, on n'a pas d'horaires. D'ailleurs, je suis toujours bien embêtée quand un ou une nouvelle arrive et me demande quels seront ses horaires de travail.
Bonne question ?
Chez nous, les bons horaires de travail sont ceux qui nous arrangent le plus.
Pour preuve, les heures d'arrivée au bureau s'échelonnent, chez nous, entre 7h et 9h30. Chacun fait comme il le souhaite, en fonction de ses habitudes, de ses envies, de sa capacité à se lever le matin alors qu'il fait encore nuit (quelle horreur !)...

Perso, ça m'arrange plutôt beaucoup, puisque je suis moi même soumise aux horaires de la crèche. Et soumis aussi aux virus ambiants et autres joyeusetés. Arriver à 10h du matin pour cause de rendez-vous chez le médecin ne me pose pas de problème de conscience, car personne ne me le reprochera, et ça n'a pas de prix (le pédiatre, si, par contre...).

Je pense que ce système d'auto-gestion est facilement applicable quand on est peu nombreux. Et quand on est tous un minimum consciencieux, évidemment.
J'imagine difficilement la même chose s'appliquer dans les immenses world companies.
Mais je me trompe peut être ?

En revanche, certains managers ont du mal avec le fait d'avoir des équipes aux "horaires de fonctionnaires" (= une grosse caricature que tout le monde comprend, bien sûr... mais qui reste une caricature, n'est-ce pas ?!) (je ne voudrais pas me brouiller avec ma copine La Fonctionnaire-que-j'aime !), éteignant leur ordinateur à 16h55 pour être dans les starting-blocks à 17h tapantes.
Mais comment reprocher à des gens qui considèrent leur boulot comme contraignant/alimentaire/inintéressant (et plus si affinités) de jouer avec la pointeuse et de demander à rattraper toute heure supplémentaire ?

Personnellement, je ne sais pas combien d'heures de travail j'effectue dans une semaine. Pas 35h, c'est certain. De toute façon, on n'est pas aux 35h !
Du coup, je suis mal habituée, mais je trouve ça assez bizarre ce concept de "rattraper des heures". Je suis déjà venue au travail un samedi, je n'ai jamais demandé à rattraper 1/2 journée.
Parce que je sais que si un jour, j'ai besoin d'écourter mon après-midi, je n'aurai pas non plus besoin de demander.

Ce système me convient tout à fait. Je ne pense pas que dans ma boîte, on soit tous plus consciencieux que la moyenne. Simplement, comme on nous fait confiance dans notre gestion des heures de travail (et que tout le monde fait correctement le travail pour lequel il est payé), il n'y a pas d'abus.
Comme dit au-dessus, à partir du moment où le travail est effectué, pourquoi chronométrer les pauses café, les pauses déjeuner, ou les heures de départ le soir ?

Je sais, je vis au pays des Bisounours, la pointeuse a encore de belles années devant elle, et si on m'écoutait, on vivrait tous en Anarchie.

Ni Dieu, Ni Maître !!!!!!

Win : 5/5
Glamour : 3/5

Féminisme, quand tu nous tiens!

La Féministe de la World Company est un personnage à part entière.

La Féministe de la World Company,

  • c'est celle qui tient la version extrême du discours concernant l'aliénation des femmes, principalement due a l'éducation promulguée par leurs pères et la soumission de leurs mères;
  • c'est celle qui demande à sa collègue de se tenir droite en réunion pour donner une bonne image de la femme au travail;
  • c'est aussi celle qui ne veut pas de fille, pour ne pas 'être obligée' de l'habiller en rose;
  • c'est celle qui devient toute rouge et commence à fumer des oreilles lorsque tu lui demandes comment va son bébé a son retour de congé de maternité.
  • c'est celle qui se plaint aux RHs de harcelement sexiste, son chef osant lui demander renseignements ou archivage de documents de travail voire tous les mois, les mêmes rapports d'activité qu'à ses collègues masculins;
  • c'est celle qui soutient avec aplomb à la chef de centre que vraiment, à la World Company, personne ne prend en compte notre avis si l'on n'appartient pas à la bonne gent.

Mais la Féministe de la World Company, c'est surtout celle qui raconte à qui veut bien l'entendre que la Pollueuse est passée Pollueuse-en-chef à son retour de maternité, et que, quand même, c'est louche...



Win = 0/5 (pour décrédibiliser une cause, rien de mieux qu'un mauvais représentant...)
Glamour = 1/5 (ben faut croire qu'il y a au moins un mec qui a succombé à ce charme la..)

Et vous, avez vous déjà été confronté à ce genre de paradoxe?

Temps partiel, temps partiel ...

... est-ce que j'ai une tête de temps partiel ? (bordel)



Mère et working girl, la question vous est forcément posée à un moment ou un autre : "et toi, t'es à temps partiel ?", "et tu vas passer à temps partiel ?".

Il est intéressant de constater que cette question n'est jamais posée au Fonctionnaire, mon mari. Or nous avons fait les mêmes études (lieu de notre rencontre ♥), nous avons le même grade et la même paye.

Non, je n'ai rien contre le temps partiel (ou si peu).
Mais diantre, pourquoi serait-il mon apanage, mon destin de femme ? Si le temps partiel devient envisageable dans notre projet de famille (et je tiens à cette idée de projet familial) un jour, il est évident que la question du qui ? sera posée. Nous en avons parlé avec Le Fonctionnaire, et il n'exclut pas la possibilité de passer à 80% un jour, pourquoi pas. Il est d'ailleurs pour l'instant plus ouvert que moi sur le sujet !

Non, je n'ai rien contre le temps partiel.
Dans mon service actuel, trois femmes à 80% dont une à un poste à responsabilité. Toutes avec un mantra "heureusement que j'ai un temps partiel, sinon je ne sais pas comment j'y arriverais". Cette phrase me fait dresser les cheveux sur la tête. Nul mention du couple parental, c'est leur choix (?) pour leur gestion du quotidien. C'est obligé, sans ça, elles n'y arriveraient pas, ce n'est pas le choix de voir plus leurs enfants, ou d'alléger leur vie pro, mais bien de gérer le quotidien. Deux exemples de phrases réellement entendues :

"Heureusement que j'ai mes mercredis, sans ça, je ne sais pas comment je gérerais la bouffe et les lessives seulement sur le WE." On est ici dans le cas d'un couple à grade et salaire égal :et pourquoi ce n'est pas Monsieur qui prend ses mercredis, mmmh ?

"Non mais le temps partiel, avec ma fille en CE2, c'est obligé maintenant, avec tout ses devoirs !" Je n'ai toujours pas compris en quoi les devoirs (qui sont à faire tous les soirs non ?) obligeaient à une présence les mercredis.

Il est intéressant de constater qu'un homme du service est en "semaine de 4 jours". cela signifie qu'il effectue ses 39h sur 4 jours au lieu de 5. C'est un temps plein, dispersé sur 4 jours. Nulle perte de salaire.

Alors les hommes à la semaine de 4 jours et les femmes à 80% ?


Non, je n'ai rien contre le temps partiel. Mais pour moi, aujourd'hui, temps partiel = mort programmée de ma carrière professionnelle. Cela signifie le début de la pente vers le congé parental, la femme au foyer. Un peu comme si je laissais mon écharpe se prendre dans un engrenage qui m'entrainerait forcément vers l'étouffement.

Je sais que l'image est probablement trop violente pour être juste, mais j'ai grandi entourée de femmes au foyer. J'ai entamé ma vie professionnelle en me demandant comment une femme pouvait travailler en ayant des enfants, puisque je n'avais eu aucun modèle. Je me rappelle très bien que cette question était présente dès la sortie des études.

Mes modèles, ce sont ma première chef Big Mamma et mes premières collègues, qui m'ont prouvé par l'exemple que oui, c'était possible d'être femme, compétente, mère, avec une belle évolution de carrière.

Me voilà donc un peu rassurée, mais je reste encore sur mes gardes, comme si je craignais un revirement subi. C'est idiot : pourquoi, et surtout qui m'imposerait un temps partiel ou un arrêt d'activité professionnelle si je n'en ai pas envie ?

Ce qui pourrait me faire évoluer, c'est (encore une fois) l'exemple de ces femmes (mes pourvoyeuses de citations) qui envisagent le temps partiel comme temporaire, une phase de leur vie (l'une d'elle en est à sa 3e période de temps partiel selon l'âge de ses enfants).


Non, je n'ai rien contre le temps partiel. M'enfin, aujourd'hui, quand on me pose la question du temps partiel, je n'ai qu'une envie : passer des concours pour gravir les échelons plus vite, et pouvoir répondre "Moi ? t'es foooolle ! on peut pas perdre un bout de mes revenus, il serait plus intéressant que ce soit Le Fonctionnaire qui y passe aujourd'hui !"



Et vous, le temps partiel ? Souhaité, choisi, subi ?

Un bracelet rouge sang...

Hier matin, comme à mon habitude je me suis réveillée au doux son des catastrophes et autres malheurs de mes contemporains via les infos du matin.
Je dois avouer qu'en général, il me faut bien une demi heure pour me rendre compte que ok, il m'arrive de faire des rêves étranges mais non, Sarko ou les dernières prises de positions du FMI n'ont rien à faire dans mon rêve... C'est pas comme si un jour, j'avais rêvé de Séguin et Juppé venant faire le ménage chez moi après m'avoir claqué une bise par exemple...

Bref, hier matin donc, une nouvelle m'a réveillée pour de bon.

En Norvège, une tendance s'est développée dans l'univers professionnel conduisant 60% des sociétés actuelles à équiper leurs sanitaires de badgeurs afin d'estimer le temps passé par les employés dans ces lieux non-productifs.
Cela semble acquis. Soit. Déjà, mon œil gauche commence à s'entr'ouvrir.

Mais, en Norvège, pays de l'égalité homme-femme, modèle social de tout un continent, une levée de boucliers syndicale vient de voir le jour lorsqu'une proposition a été lancée, demandant aux femmes de porter un bracelet rouge pendant leurs période menstruelle afin d'expliquer une fréquence accrue de ces mêmes allers retours.

La, je suis bien réveillée, l'œil toujours un peu hagard mais le cerveau atterré par ce que je viens d'entendre...

Continuons sur cette logique et, afin d'aider l'employeur a comprendre l'évolution de la productivité de ses employés, imaginons d'autres bracelets :
  • 'Double' si t'es enceinte - d'ailleurs, tu le mets dès que tu as "pissé sur un billet de 10" comme dirait la Fonctionnaire, que tout le monde sache au plus tôt.
  • 'Or' si tu n'es pas réglée ou as des soucis de ce coté là - la couleur des Winners, ton patron t'adorera!
  • 'Vert' en cas de soucis digestif - ça évitera bien des épidémies d'ailleurs, tout bénéf pour tout le monde.
  • 'Noir' en cas de cancer de la prostate (Pourquoi la stigmatisation serait-elle sexiste?)- mais ne t'inquiète pas, le secret médical sera conservé !
  • 'Gris' si tu as passé une nuit festive et qu'une petite sieste dans les toilettes est envisageable (ça marche aussi pour les femmes enceintes (comment ça, expérience personnelle?? (pas plus de 15 minutes en tous cas hein (pis t'en ressors avec un torticolis pour trois jours - sérieux je ne le recommande pas)))).
Ah, et vive l'intimité et la vie privée de chacun!


Bref, vous l'aurez compris, il n'est pas né celui qui me fera porter le bracelet rouge.




Win = 0/5

Glamour = 0/5 (remarque si t'es enceinte, que t'as passé la nuit à picoler et à manger des trucs pas frais, tu peux créer un style...)

Les Working girls et leur vie pro



Oui, oui, on sait, on est mercredi, donc normalement mercredi on invite quelqu'un. Mais on n'est jamais mieux servi que par soi-même, non ?!
A vrai dire, c'est plutôt que nous sommes hystériques bien contentes ce matin (oouuuh, mais que se passe-t-il donc ?!)!!
Et bien ce matin un lapin c'est NOUS qui sommes invitées. Et pas n'importe où! Sur "Ma vie pro", plus précisément par ici.

Alors autant vous dire que si vous ne connaissez pas encore ce site/magazine en ligne, il est plus que temps d'aller y faire un tour. Parce que vous y trouverez tout ce qui concerne non seulement les "femmes actives", mais bien plus encore! Plein de fiches concrètes pour répondre à plein de questions, mais aussi du glamour et des paillettes, ne serait-ce qu'avec notre interview bien sûr ;-)

Bref, nous tenons à remercier tout d'abord le site de Maviepro, mais aussi et surtout Sophie Herber, la journaliste qui est venu nous proposer cet article. Sans oublier nos amis proches, nos familles, nos collègues (source inépuisable d'articles), et bien sûr vous, lecteurs!
(larmichette de circonstance, sisi, on s'est entraînées en regardant les Oscars).
Autant vous dire que depuis ce matin nous ne sommes pas peu fières de nous-même, et que nous sautillons comme des cabris.
Enfin, jusqu'à ce que l'on se rende compte d'un ENORME souci.....




Bah oui, on n'a rien à se mettre pour Cannes, comment va-t-on faire ?!


En attendant, nous souhaitons la bienvenue aux lecteurs qui passent par ici.
Et n'oubliez pas, tous, que le mercredi c'est VOTRE jour!
Vous pouvez nous envoyer vos anecdotes et récit de vos boulots presque parfaits sur unboulotpresqueparfait@gmail.com

Les Working girls, pour vous servir!
(quoi, vous y avez vraiment cru a cette histoire du "J ai rien a m'mettre"??)

Win = 10,000,000,000/5

Glamour = 10,000,000,000/5

Toi aussi tu veux avoir du fun ?

L'autre soir, en regardant Envoyé Spécial, je suis tombée sur un reportage qui m'a fait cogiter.
Un reportage sur le funemployment... le chômage fun, quoi ! Et non pas le boulot fun, comme je l'avais compris d'emblée... mouarf !

Non, c'était sur ces chômeurs fiers de l'être, qui en profitent pour se payer une belle tranche de vie.

C'est arrivé à point nommé dans cette période automnale-pré-hivernale où on se pose des questions, et notamment ma question récurrente : "à quoi bon cette vie de con ?"
Je vous rassure, cette question, je me la pose la plupart du temps lorsque, le soir, je suis coincée depuis 1h dans les embouteillages, sous la pluie, la nuit, alors que je n'ai que 10 km à faire pour rentrer chez moi.
Pourquoi cette vie de con à courir pour se préparer le matin, courir pour aller au parking avec mon fils dans les bras (qui, curieusement, ne veut JAMAIS marcher tout seul le matin... "Fiston, tu veux marcher tout seul ?" "NON" "euh bon, ok"), arriver à la voiture et me dire "pfffff encore en retard", arriver à la crèche, papoter avec les puéricultrices mais jamais assez longtemps, arriver au bureau, bosser, décoller le soir en me disant "pffff encore en retard", aller à la crèche, papoter avec les puéricultrices mais jamais assez longtemps, prendre la voiture, me taper des bouchons, et enfin, être à la maison aux alentours de 19h, alors que Fiston se couche vers 20h.
Parfois je me dis que je n'ai jamais le temps de profiter de lui, sauf à gérer le quotidien-changeage-baignage-mangeage-couchage...

Je me sens parfois comme une funambule sur le fil du temps, en manque d'équilibre, pas très stable, à me demander si je ne vais pas tomber d'un côté ou de l'autre.

Et ce reportage montrant des personnes qui ont su, par la force des choses (période de chômage imposé) ou par leur propre décision, prendre ce genre de décision, a d'un coup fait écrouler ce château de cartes que je croyais solide, et dans lequel s'imbriquaient tout un tas de certitudes jamais remises en cause.

Se poser de vraies questions sur le but de sa vie, et oser.

Personnellement, j'avoue avoir peur de vite tourner en rond si j'étais dans ce cas, j'aime me sentir utile à une activité, j'aime contribuer à la réussite et à la création de richesses (dans tous les sens du terme). J'aime faire fonctionner mon cerveau sur des problèmes compliqués à solutionner, ou jongler intellectuellement avec des concepts très différents.

Oui mais pourquoi, finalement ?
Est-ce que finalement un emploi n'est pas systématiquement source de questionnements ? Ne se demande-t-on pas souvent si notre travail est apprécié, si on a pris la bonne décision, ou si le client bidule va être content de notre proposition ?

Si ce phénomène de funemployment est un peu un rejet du monde de l'entreprise, est-ce que finalement les questionnements induits ne se ressemblent-ils pas. Car il est toujours question de "se réaliser".
Se réaliser autrement que via le monde de l'entreprise, mais se réaliser quand même.
Un peu égocentrique, non ?

Bref, ce reportage m'a fait réfléchir, mais dans tous les sens. Je n'arrive pas à trouver d'arguments tranchants pour ou contre.

Être un funemployer pour pouvoir arrêter de mal vivre une période de chômage imposée, pourquoi pas. C'est finalement voir les choses du bon côté, c'est une philosophie qui me plaît.

Être un funemployer parce que notre job ne nous plaît plus et qu'on a des envies d'ailleurs (bénévolat, ou autre), pourquoi pas. C'est vivre son envie ou son rêve jusqu'au bout.

En revanche, être un funemployer aux crochets de la société, ça me dérange un chouilla aux entournures... mais ceci est un autre débat.

Je vous rassure, mes questionnements partent aussi vite que l'embouteillage du soir est terminé !
J'aime bosser, pour toutes les raisons énumérées au dessus, et bien d'autres encore.
Et finalement, on passe de bons moments, Fiston et moi, dans la voiture bloquée sur l'autoroute (les conducteurs derrière moi doivent bien se marrer à me voir mimer la maison du grand cerf dans la forêt)

Et vous, que pensez-vous de cette tendance ?

Win : 3/5
Glamour : 3/5

Traiter son prochain de con n'est pas un outrage ...

... , mais un diagnostic. (Frédéric Dard)


Ces derniers temps, Katarina a une tâche ingrate mais primordiale : pour ranger l'immense foutoir d'une pile de document atteignant le plafond (au moins), elle doit créer des classeurs, assortis de leurs intercalaires.

Las ! Deux jours après le commencement de la tâche, je découvre qu'elle a intitulé ses intercalaires "Diagnostique truc", "Diagnostique machin", etc.

"Hum, Katarina, tu as bien avancé à ce que je vois, merci ! Il y a juste un léger souci. Diagnostic s'écrit avec un C, pas un Q"

"Ah ? Bon OK, je refais tout ça"


Le lendemain, la totalité des intercalaires est corrigée. Je me frotte les yeux, et tourne fébrilement plusieurs intercalaires, change de classeurs, tandis qu'un rire nerveux me prend.

Sur tous les intercalaires, on lit à présent :









DIAGNOSTICUE









Win : 0/5
Glamour : 0/5

Ma conscience professionnelle me perdra....

Enfin c'est un risque du moins, cette saleté s'infiltre partout, s'invite même lorsque je n'en veux point, et passe son temps à me torturer en me rigolant au nez!!

Que ce soit de n'être point trop gênée de faire des heures supp', mais avoir parfois du mal à en faire moins (lorsque ce n'est pas nécessaire, lorsque j'ai un autre impératif)... Quand je vois comment d'autres collègues le vivent mieux, je me dis que ma conscience parfois n'est pas ma meilleure amie (et le premier qui me dit que la solution est de bosser toujours plus pour avoir la conscience pro totalement tranquille se verra mettre une baffe par ma conscience "vie perso"!).

Bref, le dernier exemple en date, et pas des moindres....
Je fais une recherche sur notre nouvel outil qui est si fort qu'il recherche nos docs à travers tout le réseau commun. Et là, je tombe par hasard sur un dossier "sensible" : un entretien semestriel.
Je me demande comment diable ce document a-t-il bien pu arriver là, et je regarde son emplacement originel.
Mince.
Le big chef utilise le réseau commun pour stocker ses archives perso et pro.
Le BOULET.

Ni une, ni deux, j'hallucine tellement que je vais vérifier dans le dossier indiqué.
Et oui, je n'avais pas la berlue : les entretiens semestriels, les demandes d'augmentations, les demandes de recrutement, mais aussi ses photos de vacances, sa déclaration de revenus, tout est là.
Je me dis que ce n'est pas possible, que ces documents sont stockés, mais certainement verrouillés! Et bien à part certains (dont il n'est point l'auteur), non, ces documents ne sont PAS verrouillés.
Du tout.


Et là, question conscience pro.
Vous faites quoi vous ?
Vous ouvrez ?
Vous fermez tout ?
Vous prévenez le big boss (au risque qu'il se demande pourquoi vous regardiez là-dedans) ?

Alors....?


Et bien ma foi j'ai fait un mix de tout... Le diablotin a voulu l'emporter, mais ma conscience pro a râlé plus fort : j'ai ouvert certains (tellement je doutais qu'il aie pu laisser tout ça là. Oui bah nobody is perfect, après tout c'était sur un espace public!)...
Puis j'ai laissé passer la nuit.
Et j'en ai touché deux mots à ma responsable.
Qui a halluciné, n'a pas voulu que je la tente en lui donnant l'adresse, et a décidé d'en toucher discretos deux mots au grand chef....

Franchement, vous auriez fait quoi, vous, à ma place ?!

Pas ma faute !

6 mois. Pendant 6 mois j'ai été en congé maladie/maternité pré et post-accouchement.
6 mois dans les couches, centrée autour de mon nombril et du tout nouveau nombril récemment né.
6 mois (ou presque) sans penser au bureau, à mes collègues, à la machine à café, au manque de post-it jaunes...
Le jour (tant attendu) (par moi-même) (enfin, pour les autres peut être pas) de mon retour, je suis accueillie par un : "L'Épicière, notre nouveau partenaire turc arrive tout à l'heure, tu viens au rendez-vous avec moi ?"
Euh attends, là... de quoi qu'y m'cause ?
Ah oui...
J'ai pour habitude d'épauler ce collègue quand il s'agit de causer english. Et donc le turc doit causer english. Je suppose... sinon je vois pas ce que je ferais à ce rendez-vous dont je n'étais pas au courant.
Normal. Le jour où il a été pris, j'étais sûrement en train de me débattre avec une bombe (dans la couche).

N'écoutant que mon courage bon cœur, j'accepte bien évidemment.

On était en plein ramadam. Oui, c'est important pour la suite, cherche pas.
Le turc arrive, et nous propose d'aller déjeuner. Bon, là si tu suis bien, t'as compris... sinon, attends un peu.

Nous nous rendons dans le petit restau d'à côté, et me voilà chargée de traduire la carte. Il m'interrompt et me dit de pas me casser la tête, et de lui commander une salade with seafood, qu'il adore ça et que ça sera très bien ainsi.
On commande aussi une bouteille de rosé, sous ses conseils avisés (il avait déjà goûté ce petit rosé et l'avait like it very much)
Soit. Il est notre invité.

Les plats arrivent.
Hum, mioum mioum, the course is very good (la course est très bien) (ou un truc du genre)
Slurp slurp, and the roséééé (bien insisté sur le "é", c'est important pour l'accent) delicious.
But l'Epicière, can you m'informer sur cette thing dans ma salad ?

Oh, it's scallops (non pas des escalopes, ignare ! si tu sais pas, va voir la traduction) with (euh shit, mon vocabulaire vient à manquer...) (pas ma faute, 6 mois, je t'ai dit !!!) with... slices of pork (ouais, ben des brochettes de St Jacques roulées au lard, quoi !).

...

...

(meeeeeeeeeeeeerde, me dis-je) (ah ben non, ça craint pas, on est en train de DEJEUNER au SOLEIL avec du ROSE, tout va bien)

(non tout va pas bien, pourquoi il devient blanc et il a reposé ses couverts, le turc ?)

(merde... il a pas l'air bien)

(petit coup d'oeil vers mon collègue, on se comprend)

(meeeeeeeeeeeerde)

Le repas se finit rapidement. Non pas de café, merci.
On repart en voiture, silence...
Arrivés au bureau, il restera enfermé aux toilettes pendant 10 minutes.

Pendant ce temps, mon collègue me regarde et dit "non, tu crois qu'il est musulman et qu'on lui a fait manger du porc ???"

Encore aujourd'hui, j'en sais rien... quoiqu'il en soit, bossant avec le monde entier, on a l'habitude de s'adapter aux mœurs et coutumes, religieuses ou non, de nos pays partenaires. On sait que tel jour, c'est la fête nationale dans le pays de celui-ci, ou que dans tel autre, les entreprises sont fermées le jeudi. Ca on sait. Mais demander les pratiques religieuses à nos interlocuteurs ne fait pas partie de nos habitudes...

Ce rendez-vous était quand même une bonne entrée en matière pour mon retour !!!!

Win : 1/5
Glamour : 4/5 (ces brochettes de St Jacques sont quand même excellentes)



(en plus d'être vraie, cet article est aussi ma participation au concours J'ai un rendez-vous, chez LMO)

Entretien d'évaluation le retour

Il y a deux semaines, je vous parlais de Claudie en entretien d'évaluation.

Cette semaine, j'me la pète ! Voici le mien.

J'ai changé de chef en septembre. Big Mamma, N+2, me propose donc de me noter directement, car la nouvelle n'a pas eu le temps de bien me connaître.

L'entretien se passe (très) bien, moults compliments s'abattent sur moi telle la $£#*% de pluie automnale parmi lesquels je retiens "ingénieur de talent".

Je ressors un peu scotchée de l'entretien. Pour moi, le talent est réservé aux chanteurs et aux zartistes, pas aux ingénieurs ...

La nouvelle chef, appelons la Domitille, me demande comment cela s'est passé je lui explique rapidement, et notamment le "talent" dont je ne me suis pas remise.

Une semaine plus tard, sans préavis je reçois un mail de Domitille.

Même si je n'ai pas fait ton entretien, je te livre quand même l’appréciation que j'aurai mis sur ta feuille de notation mais ingénieur de talent de Big Mamma convient très bien aussi :

« Durant la vacance de quelques mois à la tête de la section cette année, La Fonctionnaire a su parfaitement prendre en charge l’ensemble des dossiers, les faire avancer et gérer l’équipe avec efficacité. Son enthousiasme sans faille et ses facilités relationnelles en font un moteur de la dynamique du service. Très compétente sur le plan technique, elle est également douée de qualités rédactionnelles, d’analyse et de synthèse, qualités qui, à n’en pas douter, présagent d’une carrière brillante déjà bien amorcée ».

Domitille



Depuis, je vous raconte pas mes chevilles :



et la Pollueuse me traite de 'spèce d'ingé d'talent dès qu'on se cause ...

La vie n'est pas facile tous les jours ...


Win : 259/5
Glamour : 0/5 (t'as vu ces shoes ???)

I feel it in my fingers, I feel it in my toes...

Il y a quelques semaines, l'Épicière m'a fait penser à une histoire digne du parchemin de roses.

Disons qu'un mois avant de me marier avec mon pollueur de mari (l'Éthique fait parti de nos valeurs, c'est comme ça), alors que je suis en pleine bridezilla mood - faut-il vraiment coordonner les couleur des dragées avec le chapeau de belle-maman? Des gants finissent-ils vraiment une tenue?? souvenirs émus s'il en est et je sais que toi la-bas, tu me comprends - je reçois un mail surpenant...
Sur mon adresse pro, un collègue qui tente une avance depuis une adresse yahoo bidon.

Partagée entre l'envie de savoir de qui il s'agit et le choix cornélien chignon ou anglaises, je reponds un simple:
"si c est un spam, c est nul,
"si c est une blague, c est drole, (nan parce que mes potes de boulot en sont tres capables et j'avoue que ca m'aurait fait rire)
"si c est vrai, je ne parle pas aux inconnus... désolée"

Et lui, de répondre:
"La Pollueuse,
"Ce n'est pas une blague, ce n'est pas le genre de plaisanterie que j'aime faire, surtout a une jolie et charmante jeune femme (heureusement que je n'ai pas opté pour le chapeau...). Cela faisait longtemps que je voulais te contacter mais je ne n'osais t'aborder car tu me paraissais inaccessible et sachant que tu avais déjà quelqu'un dans ta vie et que tu allais te marier.(?!...)
"Mais avoir beaucoup hésité, je me suis décidé à t'écrire. J'ai envie de te connaître davantage, savoir ce qui te fais vibrer, ce que tu aimes ou ce que tu détestes.

"J'espère avoir la chance de te découvrir un peu plus au travers de nos échanges d'emails (tiens, on a même un truc en commun maintenant) si tu l'acceptes.

"A très bientot"

Autant vous dire que le mail est resté sans réponse mais j'avoue avoir scruté les regards pendant un bon mois dans les couloirs...


Win = 0/5 - un mec qui te contacte sachant que tu te maries dans un mois, s'il ne s appelle pas Hugh c'est pas la grosse Win... Aoutch, j'avais jamais remarqué la tonne de perles sur la meringue, dis donc!

Glamour = 5/5

Le boulot presque parfait de... stagiaire !

Sifflote pour avoir l’air à l’aise

Regarde à gauche, regarde à droite

Relève la tête pour faire croire que tout va bien et qu’elle maitrise parfaitement la situation

Court s’assoir dans le fauteuil des invités d’un boulot presque parfait !


Bon, je dois bien avouer que je me sens un peu passager clandestin sur ce blog… Moi je n’ai pas un boulot presque parfait, j’en rêve la nuit c’est tout, j’ai un stage à l’étranger ! Au pire comme excuse pour vous avoir dérangé je dirai que je suis un peu dyslexique et que j’avais pas tout compris. En plus l’épicière a écrit la semaine dernière un post sur les stagiaires, donc j’ai la pression comme on dit !

Le plus marrant dans mon stage c’est que je suis à l’étranger, bon en Espagne donc pas très loin, et pourtant les choses sont différentes, d’abord ils ont moins d’a priori sur les stagiaires, ensuite il faut s’adapter aux coutumes locales… Parce-que le stage, c’est le premier gros orteil dans le milieu du travail pour ceux qui n’ont jamais travaillé avant (oui y’a des gens qui à plus de 20 ans n’ont jamais fait un job d’été, moi aussi ça m’a surpris au début), et aussi le petit orteil dans la sociologie d’entreprise. Parce-que quand vous êtes là pour 6 mois il faut vous adapter vite, et pas faire de boulettes.

Du coup dans mon stage en Espagne j’ai d’abord découvert des trucs bizarres… On tutoie tout le monde, mais vraiment tout le monde, même le grand chef, votre N+12 aussi sinon c’est mal vu, et c’est pas évident ! Quand on sort de l’ascenseur on dit « à la prochaine », donc vous imaginez sur une tour de 40 étages, des mecs en costard, des filles en tailleur, et tout le monde se dit « salut à la prochaine » en sortant de l’ascenseur. La pause midi est à 14H… et le vendredi c’est 8H – 15H non stop, donc à 10H30 on descend manger une omelette locale, je sais pas vous mais moi la première fois mon estomac a pas vraiment compris !


Ensuite le maitre mot de la bonne stagiaire c’est DISPONIBILITE, ton chef veut que tu fasses un truc chiant (et oui tu voudrais participer aux dossiers stratégiques, parce-que oui tu es une grande fille et te coltiner la paperasse, les archives tout ça, c’est pas cool), tu fais un truc chiant. D’ailleurs on commence tous comme ça. En même temps j’imagine un responsable de département me voyant arrivé « Bonjour je suis azerty, je suis blonde, je porte des talons de 10 cm et j’ai une voix de poissonnière, vous voulez bien me donnez un dossier super important à faire ? » je comprends qu’il ait moyen confiance.

Donc le principe du stage c’est qu’au début tu fais les trucs pénibles, et tu les fais bien, tu te donnes à fond pour que tes tableurs EXCEL soient nickel, et que tout ce que tu as archivé soit bien au bon endroit. Et puis un jour tes collègues se rendent compte que tu n’es pas incompétente, donc il te demande de participer aux gros dossiers, à ta mesure, mais tu commences, tu fais des choses (ouais et t’es fière aussi parce-que bon tu es payée, tu travailles, tu as un peu l’impression d’être une working woman accomplie qui va boire un mojito avec ses amis le vendredi soir) et petit à petit tu t’impliques.

Alors y’a aussi des fois où tu rentres le soir et tu râles parce-que ton chef avait pas le temps aujourd’hui, il s’est pas occupé de toi alors que tu avais fini donc tu as passé la journée sur Hellocoton (avec bénédiction de ton chef qui t’a dit j’ai pas le temps va sur Facebook, mais l’interface bleue de Facebook au milieu de l’open space t’as pas osé) à te dire que tu pourrais le faire depuis chez toi et dormir jusqu’à 11H le matin pour ça. Ou alors les jours où tu restes le soir, t’as déjà pas pris de pauses à midi, t’as mangé devant l’ordinateur pour le gros dossier hyper urgent, et tu trouves que quand même pour le prix qu’on te paie c’est limite.

Mais au final, le stage c’est sympa… on apprend des vrais trucs, on rencontre des gens, à l’étranger en plus on amplifie son quota de jurons. Et au pire, on peut toujours se dire que dans 6 mois c’est fini !


Merci Azerty pour ta contribution... il te reste encore combien de temps en Espagne ??? Allez courage, dis toi qu'il y en a qui ont le même genre de chose à raconter, mais qui ne sont même plus en stage !!!

Un clic par ici et vous pouvez retrouver Azerty avec toutes ses copines de "La vie est un long fleuve tranquille".

Si toi aussi tu as un boulot, un stage, un job d'été presque parfait, viens t'allonger sur notre canapé, c'est open bar tous les mercredis ! On t'attend sur unboulotpresqueparfait@gmail.com


A moi la garde !!

Quand la Pollueuse m'a annoncé qu'elle avait (encore) abusé de la choucroute (mais oui, moi aussi je t'aime !), je me suis rappelée qu'à ce stade de choucroute, y'a 2 ans, je me posais quelques questions.
Et ça m'a fait réfléchir au mode de garde.

J'ai la chance d'avoir accès à une crèche inter-entreprises, à 200m de nos bureaux. Quelle chance, me direz-vous. Oui, certes, c'est sûr que c'est une chance, mais ça a aussi des inconvénients.
Je vous avoue qu'on a très peu réfléchi au mode de garde, lorsque je gonflai à mon tour, il y a 2 ans.
Le côté pratique nous a séduits, bande de feignasses, on s'est pas cassé la nénette.

Mais dans la vraie vie, dur dur est le choix du mode de garde lorsque les parents souhaitent, tous les deux (ne soyons pas sectaires) reprendre rapidement le travail.

La crèche, je trouve ça top la plupart du temps.
L'enfant apprend la vie en collectivité (indispensable pour l'entrée à l'école !), il apprend rapidement à se débrouiller seul, il est entouré d'une équipe de professionnels qui suivent un projet pédagogique adapté à son âge.
Une crèche d'entreprise, c'est encore mieux pour les parents, car à proximité. Du coup, pas de perte de temps le matin, ou le soir, car seulement 5 min séparent la crèche du lieu de travail.

Mais... une crèche d'entreprise a un GROS inconvénient (j'te jure, celle-là, jamais contente) : seul le parent (en l'occurrence moi, vous aurez bien compris) dont l'entreprise est concernée se charge de l'enfant et a donc des horaires de travail soumis aux horaires de la crèche.
Pire... quand la crèche appelle parce que votre enfant est malade et qu'il faut venir le chercher-vous-comprenez-c'est-mieux-pour-lui... c'est vous qui vous en chargez, et pas votre mari qui a la chance de travailler à l'autre bout de la ville et qui, en plus, n'a pas de voiture. Deux bonnes excuses pour rester bien au chaud dans son bureau.

Et quand votre enfant est en crèche, je vous assure qu'il est beaucoup plus malade que les autres. Si si. La production de morvonez est constante durant tout l'hiver.
Si vous habitez dans une région où l'hiver dure 6 mois... désolée pour vous. Sincèrement.
Donc potentiellement, soyons logiques, si vous avez un enfant en crèche, il est fort probable que vous ayez à quitter précipitamment votre poste de travail pour aller le chercher, fiévreux, boutonneux, morveux, un bon nombre de fois.

Et je ne parle pas des visites chez le pédiatre, quand c'est en urgence, on vous propose systématiquement à 11h le matin. Donc à peu près exactement en plein milieu de la journée.
Pratique.

En bref, mon expérience de 18 mois de crèche d'entreprise m'amène à cette conclusion : pendant la grossesse, c'est un sacré avantage : pas besoin de batailler avec des dossiers d'inscription dès le 4è mois de grossesse, sur lesquels on vous demande de remplir le sexe du bébé (messieurs mesdames les responsables de crèches, je vais vous annoncer un scoop : au 4è mois, on ne sait pas encore !), voire son prénom.
Pas besoin d'éplucher une liste de centaines d'assistantes maternelles, de les rencontrer, pour finir par en choisir une qui, espérons le, sera à la hauteur de nos attentes.

Donc pendant la grossesse, ce genre de crèche c'est top.
C'est durant la première année de l'enfant que ça se corse !!!! Mais juste pour vous. Pas pour lui. Et comme vous êtes dévouée corps et âme à votre enfant, que le bien être de ce dernier passe avant le vôtre... vous savez qu'à la crèche, il est quand même royal. Donc tout va bien.

Finalement, y a-t-il un mode de garde idéal ?
Et vous, comment avez-vous choisi ? Est-ce que ce système vous convient ?

Win : 4/5
Glamour : 2/5 (ça, c'est à cause de la morvonez)

la Pollueuse est gonflée

Ben oui, la Pollueuse est gonflée! Combien de temps qu'elle avait déserté? (Demandez à la fonctionnaire, elle m'avait lâchement refilé la garde de Denver et franchement, point de cadeau ce ne fut).

Bref, gonflée disais je?
Et bien oui, la première fois que je gonflai, je fis face à plusieurs types de réactions que je ne qualifierais pas toutes de professionnelles.
Le plus souvent bienveillantes, parfois surprises et d'autres plus euh... incongrues. Mais vous, quelles furent les réactions dans votre environnement professionnel?
  1. Enjouées: "Bon, cette fois c'est officiel, ça n'est pas dû à la choucroute de la semaine dernière! Félicitatiooons!!" (boutade facile s il en est, mais je ne critique pas, je suis la première a en sortir de ce genre). - Aaaaaah elle parle de ce gonflement làààaa, bah oui, quel autre? :p
  2. Dans la finesse: un cri vous interpelle au milieu du couloir "ben la Pollueuse, qu'est ce qu'il s'est passé?" "Euuuuh... tu veux un dessin ou ca va aller? Spice de crétin"
  3. E.T. téléphone maison: "Comment sais tu que c'est prevu pour tel jour???" "ben euh 9mois quoi" "Ah bon? c est 9 mois? je ne savais pas" - (c) le fameux Xian, mon Chinois de Chine (pas du 13eme quoi...), preuve d'un certain obscurantisme national vis a vis de la maternité?
Devant la réponse obtenue à l'éternelle question "Alors, fille ou garçon?", on vous répond plutôt:
  1. Attendri: "Une fille, oh, tu vas voir, c'est merveilleux!"
  2. L'air désolé: "Ah..... bon, ça n'est pas grave, la prochaine fois peut être!" o_O
  3. Exaspérée: "Hmm... moi-aussi-et-ca-me-fait-chier-parce-que-je-n'ai-pas-envie-de-l'habiller-en-rose" oo_OO (ouais la féministe revendiquée de la boite, un jour je vous la raconterai...).
Puis vous partez mettre au monde la 5ème merveille du monde, mais qu'en est-il de votre retour?
  1. Easy going, vous retrouvez le job que vous avez laissé
  2. Challenge - On vous appelle 2 fois pendant votre congé mat' pour vous proposer qui un job de codeur, qui un job de chimiste? votre spécialité? rien à voir of course...
  3. Surprise Surprise - Vous n'êtes au courant de rien, vous revenez un lundi à 9h, briefing de votre nouveau chef et hop hop hop weekly meeting dans 1h avec votre toute première équipe à vous! Quoi? Où? Comment? Qui? Allez plooonge!
Alors vos résultats?
  • un max de 1? Milieu plutôt sympa, restez y!
  • un max de 2? Hum, vos collègues, comment dire... votre entreprise fait dans le social ou bien?
  • un max de 3? Bingo, Janie Longo, on doit pas s'ennuyer chez vous!

Pour ma part, j'ai eu la totale - si, si véridique (sauf le easygoing tiens, comme c'ététrange!)...



Win = 4/5

Glamour = 4/5 - même gonflée, la Pollueuse est sexy de toutes façons (on m'appelle Angelina - qui vient d'ici d'ailleurs)

Le télétravail, pour ou contre...?!

Aujourd'hui (enfin pas réellement aujourd'hui, j'ai programmé mon billet pour profiter de mon jour férié tranquillou!), je vais vous parler d'un sujet polémique...
Enfin, non, pas polémique en soi, franchement y'a vraiment pas de quoi. Mais polémique pour certains clients, pour certains boss. Toi-même peut-être tu te situes d'un côté ou de l'autre, va savoir...
Allez, lâchons le mot clef : le télétravail.

Bon, je ne vais pas vous réexpliquer ce que c'est, je pense que même toi au fond là-bas (et t'as bien raison, au fond y'a le radiateur) tu sais ce que c'est. Ou tu penses savoir.
Concrètement, en ce qui me concerne, j'ai des clients chez lesquels je dois être présente, et d'autres pour lesquels j'ai des dossiers à boucler et à rendre en temps et en heure ("en régie" vs "au forfait" comme on dit chez nous). En régie je suis donc corps et âme à mon client.
Il y a une fiche de poste pré-définie, mais tu te doutes bien qu'au final elle ne sert pas à grand chose vu qu'en fonction du jour les tâches évoluent. Au forfait j'ai mon temps, mes deadlines, et je gère.
Dans ce second cas, en théorie le client il s'en tape comme de son premier rhume (cherche pas, c'est de saison c'est tout) de savoir d'où je travaille. Que je sois au siège, en tailleur/talons, ou au café, en baskets/jeans, ou bien dans mon lit, en nuisette/rien en dessous, il ne le saura pas (penser à anticiper les visioconf tout de même).
Tant que le travail est bien fait, et rendu dans les temps, cela ne l'impacte pas.

Et pourtant si, il y en a qui ont leur petit avis dessus, et veulent savoir si je bosse assise à un siège de bureau en open space, ou à mon siège de bureau chez moi, et si j'ai mis une petite culotte.
Même chez mes collègues, il y a les "pour" et les "contre"....

Allez, rapidement, étudions les arguments de chacun (ça pourrait te servir aussi... D'ailleurs n'hésite pas si tu en as à ajouter), lors d'une mise en situation (toute ressemblance avec des faits ou personnes réelles, blablabla blablabla). Face à Monique, collègue convaincue que le télétravail c'est le mal :
"- Hey salut!! On te voit plus au bureau, on croyait que tu t'étais faite virer, héhé!
- bah non, rien à voir, je fais du télétravail certains jours, d'autres je suis chez le client. Bref, je suis là, mais pas tous les jours physiquement ici.
- ha ouaiiis, tranquille!!!
- bah heu (soupirant), oui, c'est pratique pour les transports, mais sinon ça ne change rien, voire je bosse plus.
- Moi j'arriverai pas. Je serais trop tentée de rien faire.
- Bah dans ce cas tu t'en rendrais vite compte. Dans nos métiers on ne peut pas trop tricher... On rend les choses en tant et en heure, ou pas...
- Mouif..."

Face à un client, qui se méfie, par peur que ces jours soient facturés pour me payer du bon temps :
"- Et donc tu fais souvent du télétravail ???
- Quelques jours par semaine, oui.
- Mais heu tu arrives à bosser ??? Moi je pense que c'est quand même moins pratique... Et puis t'es pas là à dispo, à côté..."


Bref, je ne vais pas vous retranscrire les nombreuses conversations sur le sujet... Je vais juste tenter de vous donner les POUR et les CONTRE, selon moi (liste non exhaustive, je suis déjà sûre d'en oublier!)...

POUR (je parle ici d'un win/win avec l'employeur et le salarié) :
- plus de temps de trajet (celui du lit à la salle de bain puis à mon bureau étant négligeable).
- qui dit plus de trajet, dit plus de sommeil, et donc une meilleure récupération, et de meilleure humeur (en ce qui me concerne, car 9h est ma nuit parfaite, c'est vous dire!). Moins de stress!!
- je me lève un peu plus tard, mais au final je suis tout de même plus tôt devant mon poste.
- De même, ça ne me dérange pas de finir plus tard, voire beaucoup plus tard, puisque je n'ai pas à courir prendre un métro. Donc c'est tout bénef pour l'employeur, je travaille plus.
- Pas de pause café avec les collègues, pas de sollicitation à tout va, pas de défaut de concentration du à l'open space : je travaille mieux, je me concentre mieux. De même, je n'ai pas à me ruer à midi vers la cantine, je mange lorsque j'ai faim, et en général en 30min c'est bouclé. Et si je m'accorde une pause, par exemple pour étendre le linge, cela m'avancera pour la soirée, et ne rogne pas pour autant sur le temps, cf plus haut. Bref, je m'organise mieux.
- je pourrai ajouter tous les aspects développement durable et réduction de mon CO2 mais bon, hein...!


CONTRE (potentiels soucis à anticiper) :
- l'autodiscipline : tout le monde ne peut pas faire de télétravail, que ce soit selon ses tâches, ou bien tout simplement la faculté à pouvoir le faire en respectant les règles => de ce point de vue là pour moi, tout va bien!
- la perte de contact : les personnes en permanence en télétravail peuvent se sentir lointaines de l'entreprise, sans sentiment d'appartenance => ici aussi je n'ai pas trop de soucis à me faire, ce n'est pas mon cas. Nous avons dans l'équipe l'habitude de travailler ainsi parfois à distance, et les communications par mail/tel sont fréquentes. Et prennent également la place du langage en face à face dans sa fonction phatique (je vous laisse chercher le mot pour ceux qui ne connaissent pas. Et non, je n'ai pas dit phallique!!).
- la difficulté de savoir tracer des limites entre vie perso et vie privée. => en ce qui me concerne j'ai la chance d'avoir un bureau. Certes, comme je suis un peu geek sur les bords, j'y passe aussi du temps perso. Mais le soir j'éteins le PC pro, et je le range. Point.


On se rend donc compte souvent que les "contre" semblent légers face aux "pour". Mais pour autant certains campent sur leurs positions, souvent par jalousie d'ailleurs :
- que ce soit le boss qui ne supporte pas de ne pas voir son équipe à diriger, et se sent moins puissant.
- ou le boss qui ne vous fait pas confiance, et pour qui la présence importe plus que ce que vous produisez.
- que ce soit le collègue qui n'a pas l'autodiscipline suffisante, et imagine ainsi que vous passez votre temps à glander (pourtant lui n'est pas forcément efficace pour autant au bureau!).
- ou tout simplement le collègue dont le boss n'est pas d'accord, et qui aimerait être à votre place.
- que ce soit le client qui vient au siège, et s'étonne de voir si peu de monde, car "ça fait moins sérieux". C'est sûr, une armée en tailleur et costard, ça impressionne...

Au final, les contre s'intéressent surtout à la forme et à ce qu'ils s'en imaginent, plutôt qu'au fond réel... Et c'est bien dommage!

Et vous, vous en pensez quoi ? De quel côté vous trouvez-vous ?

Win : 5/5
Glamour : 4/5 (soyons honnête, je ne suis pas en tailleur chez moi... Mais qui sait comment je suis habillée ? Graouuu...!)

Un boulot presque parfait décrypté par Tata Paulette

Une entreprise dans laquelle il n'y a pas d'ordre est incapable de survivre ; mais une entreprise sans désordre est incapable d'évoluer".

« Vous avez l’air bien soucieux aujourd’hui Paulette.

- Songeuse plutôt. En regardant l’émission Koh-Lanta, je me suis souvenue de mon bref passage en entreprise. Finalement, même si les conditions y sont plus confortables que sur une île perdue au milieu de l’océan, les deux univers sont assez proches.

- J’ai du mal à faire le lien entre la vie en entreprise et cette émission…

- Les salariés sont des aventuriers qui s’ignorent, livrés à eux-mêmes dans le territoire parfois hostile qu’est l’entreprise. Avec de l’eau et de l’électricité en plus !

Démonstration, épreuve par épreuve.

Dessin de Echevin



Epreuve 1. Le recrutement.

Remporter le casting pour débuter l’aventure

Vous devez être le meilleur pour passer le recrutement avec succès. Parmi les nombreux candidats, peu auront la chance d’être sélectionnés pour vivre la grande aventure salariale. Si votre CV parvient à se démarquer des autres, vous avez vos chances de participer aux autres épreuves de sélections. Pas de test physique ni de santé, bien que votre première visite médicale pourrait faire la différence. Parfois, vous aurez droit aux tests psychologiques. Ce, pour s’assurer que vous êtes capable de survivre en tribu et apte moralement à affronter les épreuves imposées par votre job.

Une fois votre contrat à durée d’immunité décroché, vous pouvez intégrer l’entreprise paradisiaque et affronter les challenges.


Epreuve 2. La survie au quotidien.

Apprendre (et accepter) la vie en communauté

Depuis votre arrivée en terre sauvage inconnue, les équipes se sont formées, par affinités, par choix, parfois par dépit puisque on ne choisit pas toujours ses coéquipiers. On vous l’impose, vous en disposez comme vous pouvez.

Vous partagez votre camp 8 heures par jour minimum avec un ou plusieurs membres de la tribu. Chacun se découvre, se scrute, s’allie ou se délie.

Certains conservent l’esprit d’équipe coûte que coûte, après tout, vous êtes dans la même galère embarcation (et vous ramez !). D’autres mettent en place des plans diaboliques pour être LE gagnant de l'aventure jobesque et remporter le totem : l’augmentation.

Très vite, les tensions peuvent monter et les alliances se développer au sein même des équipes.

Le candidat de Koh-lanta est capable de passer des heures suspendu à un poteau. En entreprise, ce n’est pas ce qu’on vous demande. Vous, vous devez rester des heures assis sur une chaise durant les réunions. A se demander ce qui est le plus pénible des deux.

De même, au bureau, nul besoin de devoir porter une pierre le plus loin possible dans l’eau, en apnée pour remporter l’épreuve de confort. Pourtant, vous coulez parfois sous trop de boulot et êtes dans l’impossibilité de remonter à la surface.

Ils savent tenir le plus longtemps possible avec un gros bambou sur la tête ? Vous aussi ! Au quotidien vous avez constamment une épée de Damoclès au dessus de votre tête si avez de gros objectifs à réaliser.


Epreuve 3. La maladie

Faire face aux épidémies locales

Une migraine ophtalmique due au travail sur écran ? Une indigestion provoquée par la nourriture de la cantine ? Une visite chez le médecin (du travail), et c'est reparti pour l'aventure. Une fois soigné(e), vous reprenez de plus belle votre parcours. Dans le cas contraire, vous regagnez votre maison pour une durée non déterminée. L’aventure doit s’arrêter pour vous quelques jours.

Dans le cas d’une piqûre de mouche tsé-tsé, vous avez le droit de vous reposer, grâce à un joker spécial : votre meilleur ami Vendredi RTT.

En revanche, vous avez beau avoir pris toutes les précautions d’usage, il y a peu de chance que vous échappiez au virus local : la réunionnite aiguë. Qui, apparemment, est très contagieuse.


Epreuve 3. Les pauses des Kho-llaborateurs

Entretenir l'esprit d'équipe et son esprit sportif

La pause stratégique : la machine à café. Lieu de détente se transformant à l’occasion en maternité des complots, perfidies et autres stratégies contres les équipes adverses. Là où les rumeurs circulent, s’échangent, se répètent et s’amplifient. Là où se jouent les duels entre buveurs de thé et de café.

L’attribution des missions est complexe et provoque des querelles inter-tribu. Qui nettoiera les tâches ? Qui ira remplir d’eau la cafetière ? Qui a fait ce café dégoûtant au goût de flotte ? Qui a oublié de remettre du papier dans l’imprimante ? …

A ce moment de la journée, vous ne savez plus trop si vous êtes dans Koh-Lanta ou Secret Story.

La pause sportive : la pause clope. Depuis que les lieux publics sont devenus anti non-fumeurs, vous devez redoubler d’énergie pour assouvir votre addiction. Il vous faut vaincre les obstacles (à savoir tous les gens que vous allez croiser et qui ont forcément quelque chose à vous demander), braver les intempéries. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, peu importe, vous êtes un accro combattant, assez fou motivé pour aller fumer, quoi qu’il arrive.


Epreuve 4. Se nourrir, une faim en soi

Trouver la nourriture vite, se remplir l’estomac bien

Un peu avant midi, les cris intempestifs des estomacs commencent à se faire entendre à chaque coin des bureaux. En milieu de matinée, la tête est déjà pleine et le ventre trop vide.

Après concertation, les Kho-llaborateurs se ruent vers les endroits où ils pourront trouver assez de nourriture pour tenir jusqu’au soir.

Une première équipe prend l’option sécurité. Le restaurant d’entreprise est à proximité, ce qui permet de gagner du temps pour pouvoir reprendre les épreuves plus vite. Ou partir plus tôt le soir pour rentrer au bivouac.

La seconde équipe, plus audacieuse, décide d’aller fouiner plus loin, dans les contrées voisines, pour dégoter et goûter les éventuelles richesses du terroir territoire.

Tous, autour d’un objectif commun : se nourrir.


Epreuve 5. La finale de fin d’année

Convaincre que vous êtes le meilleur

Vous vous exprimez devant le jury composé essentiellement du chef de la tribu. A lui de voter pour vous et de décider que cette année, vous serez le gagnant de la saison et remporterez l'augmentation. Pas de contrôle d’huissier, à la limite le contrôle de gestion, ou des ressources humaines, qui valideront ou non le vote. Une fois la décision prise, la « sentence est irrévocable » !

« Effectivement Paulette, je n’avais pas vu ça sous cet angle. Je vais penser sérieusement à mon statut de free-lance car je ne suis pas sûre d’avoir l’esprit assez sportif pour survivre longtemps en entreprise ! »

* B. Nadoulek

Dédicace spéciale à mes chers KOH-llègues, dont l'épreuve la plus difficile est de me supporter au quotidien ;)


Tous Un grand merci à Tata Paulette pour sa superbe analyse de l'univers impitoyable qui fait notre KOH-tidien !
Vous pouvez retrouver ses chroniques, et plus encore, sur www.tata-paulette.com



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