Le boulot presque parfait de l'Historienne

Aujourd'hui, nous accueillons l'Historienne...

Être contractuelle, ça veut dire être en CDD. Jusque-là, nous sommes d'accord.
Dans l'enseignement, supérieur en l'occurence, l'université dans le cas qui nous intéresse, ça veut dire chercher un nouveau poste tous les ans. Donc tous les ans se coltiner les photocopies de justificatifs, le brainstorming sur le nouveau CV de l'année, et la lettre de motivation. Et la postière qui vous dit "Vous faites souvent des envois comme cela ? C'est pour quelle entreprise?" Ce à quoi j'ai envie de répondre "Oui, ma p'tite entreprise, qui ne connaît pas la crise". Facile (mais tentant). Je ronge mon frein et je réponds simplement "Non, non, juste une fois par an". Et de retour à la maison, je fignole mes dossiers. Sauf qu'au bout de quarante ou quatre-vingt dossiers, autant que d'universités où l'on postule, et autant de lettres de motivation, il arrive que l'on craque. Alors on rêve, pas au ciel, mais de ça:

"Monsieur le président,

Comme vous me voyez, je vais être dans une merde noire si j'ai pas à bouffer en septembre prochain. Je sais faire prof, chercheuse, dites-moi que vous avez du taff pour moi, dans votre fac (s'il vous plait), un poste d'enseignant-chercheur serait nickel.

Non, parce que là, c'est clair, j'ai pas envie de retourner dans le secondaire, c'est pas que l'enseignement je kiffe pas, c'est que j'ai quand même une thèse à terminer (voir CV svp), donc être payée pour faire de la recherche, ça serait au poil.

Et comme je commence à en avoir ras la casquette de mon statut de remplaçante, en CDD, là je veux devenir maît" de conf, et vite, j'en ai marre. Ce qui fait que je dois boucler cette putain de thèse.

Les copines, l'épicière, la fonctionnaire, la pollueuse et même la consultante et d'autres encore, m'ont dit que la lettre de motivation ne devait pas répéter le CV, donc comme vous savez me lire, ben, vous pouvez aller le consulter dans le fatras de papiers que votre DRH a exigé être joints (et pas de beuh, hélas) au dossier.

En espérant que ma demande sera favorablement reçue, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l'expression de ma plus haute considération."

Dans mes rêves...


N'oubliez pas, vous pouvez vous aussi nous envoyer vos contributions sur unboulotpresqueparfait(at)gmail.com

La revanche de SOS Détresse Amitié

Après la succulente conversation avec le fameux Laurent, j'avais gentiment dit à René qu'il était bien gentil, mais que les Alcooliques Anonymes, c'était pas ma ligne directe.
Et que la prochaine fois, il se débrouille tout seul avec son client bourré comme une bécasse entre les mains de Maïté.

Il y a à peine 1/2h, je vois entrer un inconnu dans le mini open-space, et René se lever en disant "aaaah Laurent, ça fait plaisir, comment tu vas ???"

Euh... qu'ouïs-je ? Qu'entends-je ? Que comprends-je ?
Je me ratatine tout doucement sur ma chaise et tente (facilement) de me planquer derrière mon écran 32 pouces.Oui, on a beau être une easy working girl, y'a des situations qu'on ne peut pas maîtriser... dont on ne VEUT même pas entendre parler... pour lesquelles on voudrait faire comme les enfants et se cacher sous la couette pour faire partir les vilains monstres qui se cachent sous le lit.

Sauf que le vilain monstre de cette histoire ressemble à ça :

...et que ça fait vachement très beaucoup plusse peur qu'un dragon bleu à deux têtes.
Ouais, carrément.

Quand, à toi lecteur, je te parle de nos clients, tu imagines forcément le beau JCDCNCR (jeune cadre dynamique costard noir cravate rose), portant Chrome d'Azzaro et tendant doucement mais fermement une main pour te saluer. Classique mais efficace.

Tu as tord, Lecteur. (et le tort tue)

Notre client à nous est arrivé avec autant d'allure que les espadrilles de Gaston Lagaffe, portant une vieille odeur de café-clope froids, et a tendu vers moi une main froide et moite en disant "Moi c'est Laurent, de la société Jpulognon, et toi t'es qui ? on s'est déjà eu au téléphone ?"

Moi... (bon, là je crois que je suis obligée de répondre, le contraire serait malpoli) : l'Epicière, enchantée.

Laurent Jpugravelognon : aaaaaah c'est toi l'Epicière ??? L'Epicière qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf ?? Mouahahahahahhhhhhhhhrrrrrr (rire gras de fumeur de Gitanes)

Moi : non, l'Epicière tout court.

Laurent Jaivraimentrobouffédognon : ah ben putain, je t'imaginais pas comme ça, j'suis pas déçu, hein René, qu'j'suis pas déçu d'être venu ? Dis René, vous les recrutez comment les gonzesses ici ? Vous faites un casting, j'pourrai v'nir la prochaine fois ? Mouahahahahaahhrrrrrr

Moi : ah oui, et surtout on nous demande de ne pas trop parler ni réfléchir, on n'est pas embauchées pour ça. Il suffit de bien savoir faire le pot de fleur, c'est tout.



Win : 0/5
Glamour : 0/5
(là c'était vraiment la déchéance !)

Axiome fonctionnarial n°1

Bientôt 5 ans.

Bientôt 5 ans que je travaille, bientôt 5 ans que je suis fonctionnaire. Et je n'ai toujours pas acquis certains automatismes. Cerveau lent ?

Grosse restructuration dans la direction, grand déménagement prévu. Le service des ressources humaines descend de 3 étages, le service des grands projets remonte de 4, le service études change d'aile, et nous, on ne bouge pas, enfin si, un peu, de quelques bureaux.

Je compte et recompte, avec mes doigts, avec un tableur excel, rien n'y fait : à nombre de bureau constant, nous devons accueillir deux personnes de plus.

Discussion anodine avec la chef (qui dans un premier recensement, avait justement oublié deux personnes. Bizarrement, aucun problème ne se posait ...). J'envisage de céder mon (grand) bureau, pour loger deux personnes, et confortablement encore ...
Je ressens une réticence que je ne comprends pas au premier abord. J'insiste sur la surface suffisante, la lumière agréable, pensant qu'elle craint une levée de bouclier des agents de se retrouver à deux, après avoir vécu le "privilège" de vivre en bureau seul.

La conversation tourne en rond, avec incompréhension des deux parties quand soudain, elle me dit "non mais c'est toi qui voit, c'est ton bureau, mais tu n'auras plus un bureau de chef".


Illumination et apprentissage de l'axiome fonctionnarial premier :

Le niveau hiérarchique est une fonction linéaire définie de la manière suivante :







Win : 4/5 (et encore t'as pas vu mon bureau)

Glamour : 3/5

La working girl de 1925

Le samedi, jour de repos des working girls? Oui, bien sur, mais la working girl reste une girl. Et que fait une girl un samedi?
Elle réfléchit a sa condition de femme - Pouah les week end tout pourris qu'elle doit se taper la working girl se dit l internaute éclairé !

Et... faut avouer qu'il aurait bien raison le bougre!

Petite note historique sur notre collègue de 1925...


Si meme en cliquant, vous n'arrivez pas a déchiffrer, c est ici

Sur ce, je file préparer la bière de mon cher mari, il l'aime froide mais pas trop. Je repasserai ses chemises ensuite, l'une d'entre elles a perdu un bouton, il faut que je le recouse. Ensuite je ferai mijoter son plat préféré.

Nan mais ca va pas nooooooooooooon! Chéri, on mange quoiiiii?

Une bonne pollueuse doit savoir composer - 2ème

Petite scene bis...

Web - La Pollueuse, un recruteur US - échange d'emails a propos d une embauche:

- You are the one (you aaare the chiiiildren)! dernière candidate, super!
- Youhouu!
- US le mois prochain pour confirmation en local? Je reserve l'avion?
- Yes! (dire que certaines boites ne remboursent pas le taxi...)
- Tu vas rencontrer Lynda, Tim, Georges, blablabla
- Ok, blablabla
- Tout devrait bien se passer, pas d inquiétude a avoir, sois a l aise! D'ailleurs, si tu veux venir en pantalon, pas de soucis hein!
- ....?? sorry?

Quelques jours plus tard, je pars rencontrer la US company, des gens extrêmement sympathiques, avenants. Entretiens de rigueur même si j'ai bien l'impression que c est dans la pocket.















Mon potentiel futur chef me fait visiter la ville, quelques maisons, et même la galerie d'art du coin - j'avais précisé que j'aimais peindre:
- Bonjour, vous aimez la peinture?
- Oui, beaucoup, très jolis tableaux.
- Vous venez d'où?
- Hin hin, a votre avis? a mon accent?
- Euhh... dunno, Mississippi?
- Ah, euh non
- Massachusetts? Alabama?
- Bon, euhh.. la France en fait.. en Europe, hein...
- Ca fait loin comme trajet? combien d'heures en voiture?
- .... je suis venue en avion en fait, et depuis l'Angleterre d'ailleurs.
- Wonderful, et on parle quelle langue la bas?
- ... ben, l Anglais.
- Ohhh alors ca vient de la, English , England?!
Nous le laissons a son émerveillement.


Retour au bureau, je rencontre les inteviewers. Lynda et ses copines arborent toutes une gentillesse et une douceur dignes de Caroline Ingalls. Je me sens bien avec elles.
Lynda me ramènera même un guide touristique de la région, moi qui aime faire de la randonnée. Premier lac a 200km, première montagne a 400km, bref, si j'aime le désert, c'est parfait.

Par contre, j'ai compris le coup de la jupe, en plus de la coupe sortie tout droit de Fox News, pas une seule nana en pantalon...



Win 5/5

Glamour 5/5 -
ouais le coup de la ptite Frenchie aux US, ca rapporte des points!

Fumiste ? Toute une stratégie!

On connaît tous des fumistes bien sûr au travail. Il y en a plusieurs catégories : ceux dont tout le monde sait que leur emploi du temps est vide comme le cerveau d'Eve Angeli (on a les références que l'on peut!), et ceux qui arrivent à faire bonne figure.
Mais il y a également ceux qui sont très forts, très très forts, et qui arrivent à convaincre tout le monde (ou presque) qu'ils sont super surbookés pour de vrai, et qui ont l'admiration d'une foule en délire. Du moins jusqu'à ce qu'ils soient démasqués...

Aujourd'hui je vais donc vous parler de la collègue d'une cliente.
Cette femme -appelons-la Catherine- est l'archétype de la working girl. Du moins c'est ce qu'on se dit la première fois qu'on la voit. Tailleur, lunettes sur le front, elle est toujours pressée, arrive tôt, travaille tard, et court toujours de réunion en réunion, avec de gros dossiers sous le bras, le tout perchée sur des talons d'une quinzaine de centimètres.

Oui mais non les filles!! Ne vous affolez pas! Ne culpabilisez pas! Car c'est la plus grande fumiste (ou en tous cas elle pourrait prétendre au titre) de cette boîte là.....
Décortiquons ensemble ce phénomène...
Aaah, Catherine...

Le matin quand j'arrive (je vous dirais bien qu'il est 8 heures pétantes, mais en général il est plutôt 9h30, j'avoue), elle est déjà là, plantée devant son ordi. Une collègue, qui arrive elle plutôt vers 8h30, me dit qu'elle était déjà là aussi avant elle. Idem, le soir en partant (horaires variables, mais disons 19h pour l'exemple), elle est toujours là.
Bon comme dit, elle est présente, même si toujours à droite à gauche, toujours en train de courir en réunion. Ce qui me paraissait un peu étrange, une fois que j'eu appris son titre et ses fonctions... Mais bon, soit, sa chef trouvait cela logique, mais s'inquiétait pour elle, et n'arrêtait pas de lui proposer de prendre des vacances, pour décompresser après tant d'heures de dur labeur... Ce que Catherine acceptait bien sûr avec moultes remerciements, car c'est vrai qu'elle se donnait à fond à fond à fond.


Décidément cette Catherine m'intriguait trop, et donc après quelques jours je décidais de mener l'enquête (si j'avais su, j'aurais fait appel au CSI de Marseille, hein l'Epicière!)....
Et oui, cette nana est forte, très forte... Mais pas plus forte que La Consultante, of course! ;-)



Le matin, je suis arrivée plus tôt, beaucoup plus tôt....
Mince, sa veste était déjà là!! Elle était déjà en réunion, la bougresse.... Je ne l'ai croisée que quelques heures plus tard, courant, mais je rageais d'avoir loupé l'occasion... Tant pis, je décidais de rester tard... Et là, idem, je craquais avant elle...
Mais quelques jours après mes amis, j'eu la solution, si simple, si évidente...
Pire que ce que raconte Florence Foresti (sisi j'en vois au fond qui comprennent la référence).



Voilà, en fait Catherine, après des années d'expérience dans le domaine, a mis au point de véritables techniques...




Tout bêtement, elle laisse TOUJOURS une veste sur sa chaise de bureau, et un manteau au porte-manteau. Qui varient régulièrement, afin d'écarter les soupçons (oui si ça avait été la même la supercherie aurait été démasquée plus tôt). Le matin, elle laisse dans sa voiture sa vraie veste, prend un vague dossier qui change de couleur de temps à autre, et monte à l'étage, marchant de son petit pas pressé.
Oui, en vérité, Catherine arrive à 11h tous les matins, et repart vers 16h (maximum). Avec entre deux une pause déjeuner qui frise les 2h (je vous laisse faire le calcul horaire). Tout en partant régulièrement en vacances, pour rassurer sa boss qui s'inquiète de sa santé.


Alors, vous aussi vous avez des Catherine qui ont des méthodes bien élaborées pour se la couler douce ?!

Win : 5/5, tant que pas démasquée...
Glamour : 4/5

Le boulot presque parfait du Douanier

En tant que douanier, je suis amené à contrôler et démêler fraudes et arnaques subtilisant a mes concitoyens une quantité non négligeable de deniers.
Désolé mesdames (et messieurs!), le fantasme euh pardon le mythe (on a bien le droit de rêver) du douanier dans son magnifique uniforme, vérifiant le nombre de litres de téquila ramenés d’Espagne n'est pas de mise aujourd'hui.

Chaque métier a ses classiques, chez nous, il s’agit du fameux "Banquier en Cote d Ivoire - somme flottante de $10.850 millions de dollars US) - défunt oncle/client - fonds transférés sur votre compte - grande urgence et discrétion".

Mais cette fois-ci, il s'agit d' enquêter sur une arnaque à la vente de voiture fictive. Je déterre des plaintes et dossiers similaires concernant des ventes sur Ebay ou après paiement, l’annonce de la voiture qui n’a certainement jamais existé disparait mystérieusement, ne laissant aucun recours à l'acheteur.
Je contacte la dernière cliente connue et lui pose mes questions techniques, paiement etc... Pour conclure l’entretien, je lui demande si elle se souvient du pseudo du vendeur:

- Oui, oui , attendez, je peux le retrouver, c’était Monsieur Kuhl, Jean Kuhl!
- Ah... et euh... vous ne vous êtes pas méfiée?



Win: 4/5
Glamour: 1/5 - Je sais, amis de la poésie bonjour! Mais avec l'uniforme, ca l'aurait fait, j'en suis sur!

Merci pour ce blog les filles, je vois que je ne suis pas le seul à avoir un boulot presque parfait!

CSI : Marseille

Un matin comme tous les autres, j'arrive belle et fringante au bureau, sifflotant un p'tit air jazzy en remontant mes lunettes de soleil sur la tête.
D'habitude, pas grand monde dans le couloir (oui parce que chez Patin Couffin, jolie PME de son état, on a UN couloir... c'est bien suffisant !) : chacun vaque à ses occupations, ou ne va pas tarder à arriver. Les matins sont, en général, assez endormis avant 10h.

Ce matin-là, à peine la porte d'entrée ouverte, j'entends, dans un accord imparfait, 4 voix enflammées : mais que se passe-t-il donc de dingue pour que les habitudes de silence du matin soient ainsi brisées ???

"On a été cambriolés !"

Méga scoop, où sont les paparazzis, où sont les journalistes de TF1-LCI-I-télé ????
Il-s'est-passé-un-truc-de-fouuuuuuusss !

Et, comme à la télé, c'était un vrai cambriolage avec effraction (ils sont passés par la fenêtre), destruction du bien public (les stores de la salle de réunion), disparition de matériel (l'immense écran plat) et... signature du délit (une grosse BIIIIP dessinée sur le paper-board... classe !).

Certains sont pliés de rire (dont moi, je ne vous le cache pas, non mais le dessin quoi ! euh pardon, non mais l'écran plat a disparu, quoi !), d'autres scandalisés, mais en tout cas ça fait débat dans le couloir.

Un cambriolage chez nous ! Truc de ouf.

Ni une, ni deux, Brigitte prend les choses en main comme à son habitude. Brigitte, c'est pas notre mère à tous, c'est la mère de Patin Couffin. S'il faut sauver l'entreprise, s'il faut donner de son corps et de son âme pour la société qui l'emploie depuis 15 ans, Brigitte est toujours prête.
Brigitte, c'est la scoute de l'épicerie, la Soeur Emmanuelle de la tomate, l'Arlette de la palette.
Brigitte appelle la Police. Elle veut z'et z'exige une enquête. Du matériel a été détruit et volé, c'est pas rien !

Quelques heures plus tard, les enquêteurs arrivent... Les Experts de la Police Scientifique, mazette ça fait rêver !! J'imagine Horatio Caine et Eric Delko... et je vois débarquer Marcel Patoulachi et Robert Robichet, une mallette à main, un verre de Pastis dans l'autre.

Les Experts Marseille ne mettent pas de gants pour entrer sur la scène de crime.
Les Experts Marseille pouffent en voyant la BIIIIIP sur le paper-board, l'un disant à l'autre "té, les minots y z'ont de l'humour en plus".
Les Experts Marseille pourrissent la salle de réunion de poudre noire pour relever les empreintes.
Les Experts Marseille finissent par nous dire que non, désolé hein, mais y'a pas d'empreintes, et puis de toute façon ça n'aurait servi à rien, on va pas faire une enquête pour un écran plat (et une grosse BIIIP), attention à la poudre ça tache merci de la nettoyer après notre départ.

Mais bien sûr. Et des cacahuètes aussi pour finir l'apéro ?

Win : 5/5 (parce que j'ai bien ri !)
Glamour : 1/5

Parce que je le vaux bien ...

Un jour, j'ai découvert Fromage et Dessert et ma vie a changé.
C'est pas que je ne connaissais pas le maquillage, mais je le pratiquais en dilettante absolue, uniquement pour les "occasions", avec une vieille palette et un mascara dilué 15 fois à l'eau quand il avait séché.

Il y a quelques mois, j'ai commencé avec un peu de poudre, une touche de mascara, puis j'ai plongé dans la folie des fards à paupières, en testant de subtils dégradés et en élargissant ma gamme de couleurs. Avec un bonheur fou, et un temps d'occupation de la salle de bain grandissant.

Puis, vous le savez, j'ai changé de poste. Fini les chantiers, à moi les présentations. Fini le jean, la jupe m'était permise ! Je suis alors devenue accro au maquillage, impossible d'aller travailler sans le trio minimum poud'crayon-mascara.

Et la semaine dernière, l'apothéose : je ressors mon eye liner feutre acheté un jour de folie, posé une fois, et relégué au fond de la trousse.

Je pars au bureau satisfaite, certes ça durcit un peu le regard, mais on s'en fiche, je suis chef et avoir le regard plus dur, ça me fera pas de mal, moi le bisounours du service. Et ce petit coté 50's quelle réussite !

Et puis vers 11h, petit passage au toilettes pour me rafraichir. (une girl ne fait pas pipi ni caca) (et encore moins une working girl !!!).

Envolées les 50's, un trait noir part du coin interne de l'œil et souligne très nettement mes cernes. Et symétriquement s'il vous plait ...





Je suis ainsi devenue la première chef de service gothique de la fonction publique.









Win : 2/5
Glamour : 5/5

Une bonne pollueuse doit savoir composer avec les habitudes locales...

je fais de mon mieux....

La World company est implantée dans une centaine de pays et chaque centre recèle de nationalités totalement différents. Petite scène:

Bureau de la Pollueuse - La Pollueuse, le co-bureauteur chinois - début d'après midi:

- Xian?
- ...
- Xian?
- ...
- XIAN!















- euh ... Xian?

Xian, précédemment accoudé a son bureau, vient de se reveiller violemment... Il a maintenant un jolie bosse sur le front sur laquelle je pourrais presque lire le QWERTY de son clavier... La, je dois sortir du bureau pour ne pas mourir littéralement de rire.

Me reviennent les multiples anecdotes de grande solitude relatées par des collègues lors de repas en Chine, ou tout autour d'eux ronflaient leurs homologues chinois. Xian considérait qu'il devait partir après 21h du boulot pour montrer sa loyauté envers WC, on ne peut pas etre a 100% tout ce temps...

Un jour, je vous raconterai comment Xian s'est endormi en réunion dont les seuls participants étaient lui, moi et notre chef.... C'est ca, trois personnes... Mon chef en est resté tout bête.

Par contre, je ne vous raconterai pas le nombre de fois ou, remarquant une activité un peu trop silencieuse, j'ai fait sonner son téléphone ou contacté d'autres potes de WC pour le faire a ma place...
Je sais, je suis mauvaise! :D


A ma décharge, je l'aimais vraiment bien, tellement que je l'avais forcé a porter toute une journée des électrodes pour détecter une narcolepsie potentielle...







Win: 3/5

Glamour: 3/5

La réunionite aiguë

Le lundi matin arrive, et direction le bureau. Enfin le bureau d'un des clients, car forcément quand on est consultante, on est souvent en vadrouille...
Encore un matin un matin pour rien avec au menu pleeeein de réunions de prévues. Chouette chouette chouette!
Comme si on avait des masses avancé depuis vendredi soir (oui j'ai beau être consultante, j'ai su garder une vie le weekend... Faut pas non plus abuser!)...
Première heure, première réunion... Et début du marathon, qui souvent dure toute la semaine.

Au final, il y a des semaines on où est plus souvent en réunion -pour tout et n'importe quoi- que devant son poste, à produire quelque chose de concret...
Et oui, certains sont atteints d'une maladie grave (mais pas mortelle... Malheureusement), la "réunionite aiguë".... On se réunit pour un oui, pour un non...
Pour un team meeting une fois par semaine, même si on a rien à se dire.
Pour un kick off de projet, puis un brainstorm, puis un point sur l'avancement...
Pour faire un point sur les réunions passées et à venir.
Pour faire un point sur le point précédent et prévoir le point suivant.



Bref, on ne vit que pour la réunion, et, au bout de quelques temps, forcément, l'attention baisse... Surtout que certains interdisent (ou condamnent en tous cas) le fait d'apporter son PC en salle de meeting. C'est dommage, ce serait un moyen d'avancer enfin pour de bon sur le projet et d'avoir accès à ses mails pour papoter avec les copines ni vu ni connu.




HEUREUSEMENT, j'ai une solution très efficace à vous proposer.
Une solution qui va vous rebooster, vous, vos collègues, les collègues de vos collègues, votre chef.
Une solution qui permet simplement et à moindre frais de vous aider à vous concentrer.
Une solution qui va vous aider à écouter pour de bon toutes ces choses insignifiantes qui se disent à côté de vous.
Une solution testée et approuvée par moi-même, au fin fond de réunions vraiment impossibles...

Mais de quoi s'agit-il ?
Allez, arrêtons là le suspense, et passons à la preuve en images :



Et oui, le bingo en réunion, mais c'est bien sûr!!
En plus vous pouvez y jouer seul, ou alors à plusieurs.
Libre à vous également d'adapter les mots pour plus ou moins de difficulté et longueur de jeu (là je vous avoue, ce fut assez rapide...).













Allez, n'hésitez plus, et vous aussi rendez chaque réunion passionnante!


Win: 5/5

Glamour : 4/5

Le boulot presque parfait de.....Toi lecteur!

Oyez oyez,

A priori vous l'aurez compris, ici chez les Working Girls l'équité est de mise... Donc une fille = un jour!
La Fonctionnaire le lundi, l'Epicière le mardi, la Consultante le jeudi, et la Pollueuse le vendredi.

Là, on vous voit compter avec attention sur vos piti doigts (attention il y a un piège, sur vos deux mains, 3 ne serviront pas normalement, selon votre configuration perso)...
Le weekend pour le moment c'est repos, soit, normal, logique, on va pas non plus faire des heures sup'!
Mais quid du mercredi ? Le jour des nenfants, le milieu de la semaine, le "haaa youpi bientôt le weekend on s'en rapproche"....

Et bien amis lecteurs (ne soyons pas sectaires, toi aussi homme tu as le droit de lire), le mercredi c'est VOTRE jour! On vous l'offre carrément!
Nous on prend un RTT du post (enfin pour celles qui en ont...), on s'asseoit tranquillou et on tente de vous lire avec un bon café/thé à portée de main.

Bref, n'hésitez pas à nous envoyer VOS anecdotes, vos histoires (à l'une ou l'autre d'entre nous, cf nos profils à droite. Ou bien à notre adresse commune : unboulotpresqueparfait (chez) gmail.com).
Et chaque mercredi nous en publierons une.
Car vous aussi, vous êtes sûrement une Working Girl dans l'âme ;-)

Iced orteils

Un certain 1er juillet - +35°C à l'ombre

Nous étions en sous-effectif au bureau : premiers départs en congés d'été, maladies, week-ends prolongés... Donc, pour pallier aux diverses absences, chacun doit y mettre du sien. C'est le minimum quand on a de la conscience professionnelle, dites-vous !

Évidemment (suivez mon regard).

Ce jour-là, donc, branle-bas de combat : un client important passe de manière urgente une commande importante qui doit partir l'après-midi même. Les protagonistes habituels d'un tel processus étant absents, je me tape tout le boulot de A à Z, en essayant évidemment de deviner tant bien que mal comment m'en sortir, car vous aurez compris, l'organisation et la transmission de dossiers est le point fort de Patin Couffin.

Je m'aperçois que la marchandise n'est pas dans notre entrepôt, mais stockée à 15km d'ici. Je m'aperçois aussi que le client a besoin d'un étiquetage spécial, dans le cas contraire il se verrait obligé de la refuser.
Il est 11h30, la marchandise doit être enlevée à 14h.
Je vais bien, tout va bien.
Coup de stress, Maîtrise totale de la situation, appel au client pour connaître la teneur exacte de ladite étiquette. Pas de réponse. Deuxième coup de stress. Zénitude et coolitude.
Il est midi quand enfin je réussis à avoir l'info souhaitée. Trop la classe.
Mais que faire ? J'ai mes étiquettes, la marchandise est stockée à 15km d'ici, et devra partir dans 2h. La société qui la stocke est fermée entre midi et 13h30.
Super.
Ni une ni deux, je sacrifie mon déjeuner (pris sur le clavier en 10min chrono)(abnégation, quand tu me tiens !), j'appelle un collègue parti manger car j'étais la seule à rester au bureau pendant le déj (la conscience pro, on l'a ou pas...), il accepte gentiment de venir m'aider grâce à une récompense que je lui ai promise et à 13h30 pétantes, on se retrouve 15km devant les portes de la fameuse société stockeuse, prêts à coller de nos blanches mains les fameuses étiquettes indispensables à la réussite de ma vente.

Mais... j'avais oublié que la marchandise était stockée dans des frigos à -18°C !!!!
Heureusement, en prévision, ils l'avaient sorti du "frigo froid" pour la mettre dans le "frigo intermédiaire" à 0°C.
Aaaaah merci, sympa !
Me voilà donc affublée d'un gros blouson "spécial grands froids", avec "Frigo mon poto" écrit dans le dos, passé par dessus mon débardeur, en pantacourt et en tongs (LA tenue de référence en été), à coller des étiquettes une par une sur des cartons montés en palettes, sous l'œil mi-intrigué mi-intéressé des caristes et autres chauffeurs routiers venus faire leur boulot.
Heureusement que mon collègue était venu m'aider, car on a mis une heure.
Une heure entière passée dans une atmosphère à zéro, en tongs, les orteils devenant bleus au fur et à mesure, les doigts engourdis manipulant mécaniquement les étiquettes.
Même pas le temps de penser que j'ai froid, le chrono tourne, le camion ne va pas attendre...

Enfin, soulagés, on termine d'étiqueter le dernier carton. Le chauffeur charge la marchandise d'un coup de transpalette et en 5min, nous disons au revoir à nos palettes et sortons aussitôt de ce congélateur.

Nous passons donc du congélo au four, par 40°C en plein cagnard, il est 14h30 et mes orteils passent en 1/2 seconde du bleu au rouge, en passant par le violet... assorti à ma tenue du jour !!!

Garder le staïle quelles que soient les circonstances, ça s'improvise pas !


Win : 4/5
Glamour : 5/5

(un peu trop ?) Brute de décoffrage

Il y a un an, mes interlocuteurs les plus courants étaient des ouvriers ou des chefs de chantier. Cela pouvait donner lieu à des conversations comme celles que l’épicière nous rapporte.
Puis j’ai changé de poste, et voilà qu’à présent je cause à des grands chefs, voire des grands grands grands chefs et même des directeurs. Cela a donné lieu à quelques ajustements de mon langage habituel, mais ça n’a pas été sans mal.

Lors d’une réunion fleuve (pardon, d’un groupe de travail primordial), le directeur adjoint me dit « j’ai visité ce site, c’est vraiment un chantier de référence. Je veux que votre service aille visiter et crée une fiche dessus afin que chacun connaisse les bonnes pratiques à généraliser »

Au lieu de noter bêtement et dire « Chef oui chef ! » , je tente de préciser sa demande (en quoi est-ce une référence ?) sans parvenir à comprendre ce qui était si formidable.

Puis je réfléchis tout haut « Et après la rédaction de cette première fiche, puisque vous envisagez d’en créer d’autres sur la même trame, il faudra réfléchir à ce qu’est, pour notre collectivité, un chantier de référence. Afin que cela ne soit pas uniquement les coups de cœur du directeur et son adjoint ».

Le directeur adjoint a ouvert grand la bouche, estomaqué de tant d’irrévérence, puis est passé au sujet suivant.

Hum. J’ai juste rasé les murs pendant un mois en priant pour qu’il oublie mon existence.


Statue béton de Van Der Oest Style


Win : 0/5
Glamour : 0/5

Une bonne pollueuse doit savoir faire don d'elle meme

... et ca, je sais faire!

Par un beau mois de Mai, je dois me rendre sur plateforme offshore mais attention passage oblige par le stage de survie en hélico aka "Survival training". Rien que ca, tu te dis, Waw, plus fort que l accrobranche de samedi dernier, ca va depoter son geranium!!
Me voici donc partie, guillerette en UK pour le training, hébergée par mon pote Felix, impec. Au programme, premiers secours, accident d hélico en pleine mer, incendie sur plateforme et survie a 20 sur un bateau en plastique a bouffer des ptits beurres.

J arrive au centre de formation.
* Introduction
OK, seule nana sur 40 participants, clin d oeil de l instructeur - mais pourquoi un mec sur deux a l air de sortir de 20 ans de prison?

* Premiers secours
Mannequin féminin - of course - pour pratiquer, blagues lourdingues de l instructeur "Bon et encore je m abstiens parce que nous avons une laaady today" - Ah ca, y est, c'est parce que je ne suis pas tombée au pays de la finesse, pas la peine d essayer de trop sympathiser, on va plutôt tenter le low profile...

* TP Accident d'hélico en piscine
Première version soft, amerrissage a l'endroit, surtout bien attendre que l'eau ait rempli la cabine avant de se détacher, ne s'echapper que 7 secondes apres, histoire que les pales aient cesse de tourner (en effet, en y réfléchissant, c'est mieux...).
Deuxième version , plus hard, l'helico heurte violemment la mer et se retourne lors de la chute. La cabien tourne sur elle meme et l'eau rentre de facon erratique, surtout ne pas se detacher de suite, au risque d etre bloquee contre la paroi et ne plus pouvoir sortir. Re-respiration d'air préalablement expire dans sa poche de survie en attendant que les pales ne puissent plus nous dechiqueter... - Tiens, c'est marrant, je panique un peu mais finalement les gros lourdeaux font un peu moins les fiers

* TP Survie en canot de sauvetage
une fois sortis, il faut nager jusqu'au canot gonflable, le premier arrive aide les autres a monter - La course pour la place de mâle dominant est lancée, les spermatozoïdes attaquent l ovule orange vif . Allez Mike, t es trop fort, t as gagne le droit de me tirer (?) comme une baleine échouée (!) sur ce bateau ou nous allons vivre et manger des biscuits pendant 8 jours, le temps que la tempête se calme et que l hélico de secours nous retrouve. Bill, ravi que j'ai survécu a cet affreux crash, me gratifie d'un magnifique sourire édenté.... Argh!

* TP Plateforme en feu
On quitte la piscine pour se sécher et se rhabiller. Je m'exécute, hop combi et maillot enlevés, j enfile le coverall(genre de bleu de travail) - Plus qu'une demi journée, finalement, ca va, du moment qu on ne joue pas trop de son status de fille, ca passe.
Par contre euh, dites moi pas qu'c'est pas vrai? il ferme pas sur les cotes ce coverall? Ca sert a quoi ces aerations laterales??? Et, hum, comment m est venue cette idée de mettre un string aujourd hui??

Bref, dernière demi journée passée les bras le long du corps, très pratique lors des exercices d évacuation dans les couloirs enfumes, le masque a oxygene sur la tronche, se suivant les uns les autres en se tenant par l epaule et hurlant a travers le tunnel semé d embuches: "Number 1, right!" "Number 2, right!" "Number 3, right!" "Number4-en-string, right!"



Le soir, Felix me demande comment s est passée ma journée "disons que les autres savaient qu'on pouvait garder ses vêtements sous ce genre de coverall...."

Glamour 5/5
Win 1/5
- j ai survecu quand meme!

Vessie et Conf call

Dans mon milieu on fait beaucoup de coonff caallls.
Bon je pourrais vous dire qu'il s'agit juste de réunions par téléphone, mais avouez que ça ferait tout de même un peu moins classe...

En tant que Super Consultante efficace, je vole de client en client, je travaille à droite ou à gauche, I am Hyper mobile quoi. Ce qui fait que parfois même je peux faire du télétravail et rester efficace comme tout.
Et ouais, la classe, je sais.

Sauf que, comme toute fille qui se respecte, j'ai tout le temps souvent régulièrement envie de faire pipi. Bah oui, on peut être superwoman mais rester humaine (snif, je mettrais ça en épitaphe tiens tellement c'est beau).
Bref, me voilà, en réunion qui dure, dure dure (censée durer maximum 2h, voilà maintenant plus de 2h30 que ça cause process, part de marché, et stratégies globales).
Je sens mon esprit s'éloigner de son point de concentration, et commencer à me souffler -d'abord discrètement- à l'oreille "pipiiiiii". Puis de plus en plus insistant.


Je me tortille sur ma chaise à loisir (puisque personne ne me voit). Si j'étais sur place, je pourrais oser me lever discrètement, et tout le monde comprendrait que ma vessie a ses raisons que la raison ignore.
Mais voilà, je suis chez moi, et je me vois mal dire "excusez-moi, mais là faut vraiment que j'aille au petit coin". Pas possible, pas pro, c'est pas la win.



Ceci dit, comme justement heureusement je suis chez moi, je commence à élaborer une stratégie afin de soulager ma vessie afin de retrouver ma concentration ultime.


Sauf que : je ne peux pas laisser le téléphone dans le bureau, car à tout moment on peut me poser une question, et un silence serait un aveu de faiblesse. Et ça, non, ce n'est pas une option.

Il me faut donc emmener le téléphone avec moi au petit coin. Ok, peu glamour, mais nécessaire. Reste à savoir le niveau de sensibilité du téléphone... Tout le monde à l'autre bout du fil entendra-t-il mon "glouglouglou" discret (je reste une lady) ? Suffit-il de l'éloigner en cachant le combiné du bout de la main ? De tenter de trouver la touche mute -si elle existe- sans pour autant raccrocher au nez des interlocuteurs ?

Je vous passe les détails, bien évidemment j'ai réussi le challenge.
Deux fois même (bah oui hein tant qu'à faire).
Le tout en restant au top connectée.
Carrément.



Win : 4/5

Glamour : 2/5 (quoique selon les fantasmes je peux faire péter le score suis sûre)

SOS détresse amitié

Vendredi - 11h du matin

Mes collègues sont tous en vadrouille dans le bâtiment. Je prends un appel du standard.


Moi : Patin Couffin bonjour !

Voix d'homme : Salut la plus belle

Moi (une déclaration d'amour surprise me laissant sans voix) : ...

Voix d'homme : ah, c'est pas la plus belle de d'habitude on dirait. Il y a d'autres jolies filles chez Patin Couffin. Comment ça va, ma belle ?

Moi (n'écoutant que mon devoir et me rappelant que le client est roi) : je vais bien, et vous ?

Voix d'homme (que je commence à soupçonner d'être un peu avinée) : très bien depuis que je t'ai au téléphone. Je crois que je suis tombé amoureux. Tu as l'air d'avoir un grand coeur. Et tu sais, le coeur c'est ce qu'il y a de plus important dans la vie. La beauté du cœur. On parle de la beauté de l'âme, mais moi je sais que celle du cœur est plus importante. Et toi, je sais que tu es magnifique.

Moi (oui, aviné à 11h du matin... je dirais même pastisbienserrée, la voix !) : oui, sans aucune prétention, on me le dit souvent (adaptabilité !)

Voix d'homme au Pastaga : je le savais, tu vois, je sens ces choses-là, même par téléphone.

Moi (qui commence à me dire que je perds mon temps) : vous voulez parlez à René ?

Voix d'homme au rouge qui tache : non, c'est à toi que je voulais parler, Poupée

Moi (Poupée ? il a vu trop de western, lui !) : c'est dommage, j'ai du travail, je ne vais pas pouvoir rester trop longtemps (briseuse de cœurs). Mais je dirai à René que vous avez appelé.

Voix d'homme au Jack Daniels : ça y est, tu t'en vas déjà ? les femmes, c'est plus ce que c'était... pourtant, tu m'avais l'air sincère avec ton grand cœur et ta jolie voix mutine (waouh, il connaît des mots compliqués malgré les 3g dans chaque bras). Mais dis-moi, où puis-je te rencontrer, jolie brune ?

Moi : dans vos rêves, joli blond. Je vous passe René.


Ouf ! Débarrassée...
Encore quelques minutes, et Poivrot débarquait au bureau ! J'ose espérer que René s'en sorte avec son client.
Je me replonge dans mes tableaux et... capte quelques bribes de conversation.

grande brune... oui, une coquine... oh la trentaine... te plaire, c'est sûr... casting pour recrutement... salon Bidule ce week end...

"L'Épicière, c'est quoi le numéro du stand au salon ? C'est pour Laurent, il passera te voir samedi !"

Bonjour la solidarité...



Win : 2/5
Glamour : 4/5

Evidences

Je suis régulièrement amenée à plonger dans la réglementation. J’acquiers donc depuis quelques mois certains réflexes que mes collègues n’ont pas. Et je me retrouve avec l'impression d'énoncer des évidences si grosses que je dois les vérifier pour être certaine que c’est bien cela que l’on me demande.

Un exemple ?

Un mec me demande "ça, dans mon projet, je suis obligé de le faire ou pas ?"

Je réponds rapidement "Effectivement. D’ailleurs c'est tout bien dit dans l’arrêté du 1e août 2006 et cela a été réaffirmé dans la circulaire machin chose du 30 novembre 2007"

Le type renchérit alors " Mais cette nécessité réglementaire est-elle toujours d’actualité vu que dans l’arrêté du 31 mai 1994, blablabla"

J'ai vérifié trois fois qu’on parlait du même sujet, relu en entier 2 lois, 15 articles du code concerné, 5 arrêtés.

Puis j’ai répondu, en tentant de ne pas faire apparaître l’ineptie que j’allais proférer.



"Je crois que le texte de 1994 est rendu caduque par celui de 2006."



Win : 4/5
Glamour : 1/5




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