Une bonne pollueuse doit avoir un cerveau ...

Et la, désolée, je vais réduire à néant les incroyables espoirs fondes sur ma personne, mais non, niveau connections, ca laisse parfois a désirer...

Une preuve ? L'article de vendredi dernier! En effet, la Pollueuse se dit le jeudi - boah je suis large, je fais mon article demain soir - sans se soucier du fait que le vendredi a disparu de son espace temporel.
Allez-y, huez moi, Boooh Oooohh!

En même temps, c'est pas comme si la Pollueuse pouvait perdre son passeport a l'aéroport de Rio ou la veille de partir a Moscou.... C est comme çaaaaa lalalalaaa...

En attendant, La Pollueuse est en vacances bien méritées!



A bientôt!

12h, c'est le nouveau 13h30


Et oui, qu'on se le dise! Tout comme certaines clament que le gris c'est le nouveau noir, moi je vous l'affirme, 12h, c'est le nouveau 13h30!!


Mais qu'est-ce qu'elle raconte ??!

Et bien, c'est tout simple... Avant, un cadre surmené, sous l'eau, n'avait jamais le temps d'oser songer à aller déjeuner avant 13h voire plutôt 13h30 (pour ceux bien sûr qui avaient le temps de déjeuner) :
"- Tu viens déj' avec nous ?" demandait ses collègues qui se la coulaient douce
- Non non là je peux pas, je suis sous l'eau... J'irais plus tard, si j'ai le temps" répondait le cadre, ce qui forçait mine de rien l'admiration. Voire le mépris "pfff celui-là il se la pète à vouloir aller manger plus tard que tout le monde, genre mouhaaa je suis important, j'ai pas le temps tu vois!!!".

C'est ainsi que la hierarchie suivante s'était donc établie : à midi les assistantes, à midi trente le peuple, et à partir de 13h les cadres, et vers 13h30 (pas avant surtout malheureux!) les grands chefs.
Donc, si toi simple populace, tu voulais -pour x raisons- faire semblant de croiser par hasard Big Chef, il te fallait prendre un bon petit déjeuner, et l'en-cas de 10h.


Mais maintenant tout cela semble révolu... En tous cas actuellement sur l'une de mes missions, tout le monde part déjeuner à la cantine à midi "parce que tu comprends après c'est bondé". Sous-entendu "à midi trente y'a les morfales qui n'ont rien d'autre à faire que d'attendre des plombes leur steak frite, moi j'ai pas le temps de faire la queue!!".

Ce qui a pour conséquence de tout décaler : à 11h45 (la cantine n'ouvre pas avant) les assistantes, à midi pile les cadres surbookés, à 12h30 le peuple. Et toujours vers 13h30 les grands chefs (certaines habitudes sont difficiles à changer!).

Bon le seul soucis c'est que du coup l'après-midi semble interminable, tandis que la matinée, elle, apparaît comme trop courte.
Oui bon, je suis pas fan, vous l'aurez compris.

En plus depuis quelques temps, je trouve qu'il y a un monde fou à 12h pétantes...

La cantine va-t-elle donc devoir ouvrir à 11h pour répondre à cette nouvelle demande...?


En attendant d'avoir une réponse à cette question cruciale, je dois vous laisser, c'est l'heure d'aller à table....!
Et vous, vous n'avez pas faim...? :p

La saga du kawa

Je ne vous l'apprendrai pas : la machine à café est un monument incontournable de toute entreprise, petite ou grosse, publique ou privée. Je dirais même plus : l'endroit où se trouve la machine à café est THE place to be, la pièce à commèrages, la salle aux murs qui ont des oreilles, le passage obligé pour entretenir les relations sociales informelles.

En bref, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, la pause café est un moment mythique.

Chez nous, on ne déroge pas à la règle... souvenez-vous de Boulette qui m'a emmenée dans le Saint des Saints dès ma première heure au bureau. C'est une vraie preuve de confiance, ouais, carrément.

On est de gros consommateurs de café. A un tel point qu'il nous faut une machine pro, genre celle qu'il y a dans les vieux PMU du quartier qui puent encore la clope froide alors que ça fait presque 3 ans qu'on n'y fume plus. Genre le gros percolateur qui te fait 4 cafés en même temps tellement on est nombreux tellement on boit le café en perfusion tellement on est des gros dingues.

Problème n°1 : le café est dégueulasse. Ouais, je dénonce. Paf !

Tout pourri, le kawa, avec un arrière goût métallique qui te donne envie de finir vite vite ta tasse pour retourner bosser (on pourrait presque soupçonner BigBoss de faire exprès pour qu'on ne traîne pas trop à la cuisine... hannnnnnn démasqué !)

Problème n°2 : on est infoutus de trouver un vrai bon café qui convienne à tout le monde.

Problème n°2 bis : chez nous, c'est une vraie démocratie comme dans les livres, où tout le monde a son mot à dire et en plus, c'est pris en compte (hé ouais, ça fait rêver, hein ?!)

Solution : ben y'en a pas. On a tout tenté, je crois, pour faire changer ce vilain jus de chaussette-d'homme-après-le-sport. On a commandé tous les cafés qui existent dans le catalogue du marchand de café. On a même fait un tableau de notation, où chacun devait goûter chaque cru et donner une note de 1 à 10, la moyenne de chaque cru déterminant le gagnant.
Sauf qu'il y a eu plusieurs gagnants.
On a ensuite fait des dégustations à l'aveugle. Mais aucun des cafés n'a eu la majorité absolue. Et choisir un café sans la majorité, c'est pire que de la dictature.
On a ensuite fait une short-list et fait à nouveau goûter à chacun pour obtenir un top 3. Sauf qu'il en restait 4 dans la course.
On a même failli trouver LE café idéal parmi ces 4, mais ceux qui ne l'avaient pas mis dans les 2 préférés ont râlé : pourquoi on choisissait celui-là et pas les leurs, hein ?

Conclusion : ça fait 4 ans qu'on a toujours le même café dégueulasse qui fait râler tout le monde, mais devoir en choisir un autre a créé une telle zizanie qu'on a fini par trouver la solution miracle : mieux vaut mécontenter tout le monde que contenter uniquement certaines personnes.



C'est beau, la démocratie !!!



Win : 1/5 (pour l'effort)
Glamour : 0/5 (parce que "machine à café" me fait indubitablement penser à Jean-Claude Convenant)

Jargon

L'autre jour, j'ai reçu un mail auquel je n'ai rien compris.
Ce n'est pas grave, ai-je pensé, je suis un peu fatiguée, je vais le relire à tête reposée.

Je vous laisse juge.


De : Tourteau, Anne-Gudule
Envoyé : jeudi 15 avril 2010 15:57
À : .Chefs de Services et Bureaux; .Responsables Administratifs
Objet : ZMIR6

Bonjour,

Je vous prie de trouver ci-joint deux modes opératoires concernant la transaction ZMIR6, en remplacement de la MIR6, offrant la possibilité de cibler les factures en attente de service fait dans le cadre de la dématérialisation des pièces financières.

Cette transaction est accessible à la fois par Alizé et par GO. Les habilitations ont été reprises par Centre Financier et correspondent au profil des gestionnaires d’EJ /OS en création et en modification.

A noter toutefois, que ces deux modes opératoires ne présentent pas les cheminements à suivre pour le comptage du nombre de factures et de leur montant global par CFI.
Un fascicule complémentaire va vous être envoyé rapidement, afin de vous donner les cheminements à suivre.

Cordialement

Anne-Gudule Tourteau
Adjointe au chef du Bureau de la Prévision et de l'Exécution Budgétaire



A ce jour, aucune lumière ne m'est apparue.



Win : 0/5
Glamour : 0/5

Les perles bureauesques

Aujourd'hui j'ai décidé de ne pas vous parler d'une anecdote en particulier, mais plutôt d'évoquer avec vous certaines perles de mes collègues...


Il faut dire que j'ai toujours eu comme "hobby" de noter les perles : cette passion a commencé avec celles de mes profs à l'époque (que j'imprimais puis distribuais en fin d'année : c'est là où l'on pouvait vérifier -ou pas- leur degré d'autodérision...).

Bref, j'ai gardé cette habitude, surtout que je suis sûre qu'autour de vous aussi vous avez certains collègues en particulier qui sont de très bons fournisseurs... Mais siii, vous voyez de qui je veux parler : de celui qui est toujours à l'ouest, qui vous sort des choses qui n'ont ni queue ni tête à la machine à café... Et dont vous papotez ensuite avec vos copines, entre deux fous rires....

Allez, aujourd'hui, réveillons un peu les zygomatiques avec ces quelques perles de bureau (et n'hésitez pas à partager les vôtres!):

* A la machine à café, en pleine discussion vacances, un collègue nous affirme :"une fois j'ai été en Egypte pour une croisade, c'était bien!"

* Le même (quand je vous dis que certains sont productifs!), en pleine discussion hommes/femmes, qui nous affirmait que bah non lui dans la rue il ne regarde pas forcément les filles... Enfin il regarde aussi bien une belle nana, qu'un beau mec, que même un chien mignon. Et que ha non non non, jamais il ne pensait de façon coquine lorsqu'il en croisait une. Pour étoffer ses propos, il se mit à nous faire une comparaison : "non mais par exemple, une voiture c'est la même chose hein!! Ce n'est pas parce que je tombe sur une belle bagnole que je vais absolument vouloir rentrer dedans!!"... On en rit encore!

* Une collègue un peu tête en l'air, qui était au téléphone en attente (je peux l'affirmer car elle avait mis le son, et je profitais donc de la musique). Lorsqu'enfin la personne lui répond :
"- (la personne au bout du fil) : oui allô ?
- (elle) : .....
- Allôôôôôô y'a quelqu'un ???
- .....
- ALLOOOO ???!!
- Heu oups pardon, j'étais à fond sur la musique d'attente, j'avais pas tilté que tu avais décroché en fait.."

* Allez une dernière pour la route, toujours avec The collègue qui sait toujours aller chercher plus loin ses réflexions :
"- Dis-moi la Consultante, si on met un miroir sur le PC, on peut se regarder dedans ?
- Humm ?? Tu veux parler de genre une webcam par exemple, quelque chose comme ça ?
- Non non, si je prends une image avec un miroir, et que je le mets sur l'ordi, ça marche ??
- Heuuuu...??!!!
S'ensuit une discussion où je tente d'expliquer la différence entre miroir réel et miroir photographié....
- Non mais ce que je veux dire, vraiment, c'est que si on prend une photo d'un miroir, et qu'on l'ouvre sur le pc, alors on peut se regarder dedans tu crois ??
- ..... Non.. (à bout d'arguments). T'as qu'à tenter, tu verras bien!
- (après quelques minutes) Ha mais ouais, t'as raison en effet!!"

Je suis sûre que vous avez aussi quelques exemples cocasses à partager!! ;-)

Bosse, feignasse !



Au gré des allers et venues de salariés dans la société, on fait des rencontres plus ou moins surprenantes.


Boulette en est une parmi celles que j'aurai du mal à oublier.


Je vous rassure, Boulette n'est pas un surnom ayant rapport à sa morphologie (loin de moi cette idée, nanméoh !), mais est plutôt le féminin de Boulet.


Boulette est la fille qui m'a formée à mon arrivée. Elle a donc été mon guide pendant mes premiers jours chez Patin Couffin.


Et quel guide !


Boulette n'était pas faite pour travailler, elle le disait souvent. Son idéal était de devenir femme au foyer. Je ne critique pas, bien entendu, chacun sa façon de voir les choses. Mais ça reflète bien la mentalité qu'elle véhiculait dans les couloirs. Si seulement son mari pouvait gagner plus d'argent, ça lui éviterait de devoir traîner ses espadrilles au bureau tous les matins !


Malheureusement, c'était pas le cas... et Boulette venait à la mine tous les jours, portant son lourd fardeau sans aucun masque pour le camoufler.


Le jour de mon arrivée, j'étais pimpante, fringante, motivée, voire méga-motivée, je suis arrivée bien en avance, prête à entrer dans le grand bain de la vie active.

Après m'avoir présentée à tout le monde, Boulette m'a emmenée directement à la machine à café où j'ai eu droit à une formation poussée sur son fonctionnement. Ca méritait bien d'y passer 1h.

Il est 10h, il est temps de rejoindre son bureau. Ma motivation est à peine éraflée. Il m'en faut plus pour faire retomber le soufflé.

Après avoir allumé son ordinateur, Boulette me montre son fond d'écran : "C'est chouette, hein ?" me dit-elle.

Oui, effectivement, c'est une jolie plage de sable blanc avec un grand cocotier, image photoshopée et téléchargée sur un site lambda de wallpaper.

Comme je n'étais embauchée que depuis 1h, je me suis dit qu'il fallait que je sois sympa. Je lui ai donc répondu un bref "ah oui, c'est joli"

Que n'avais-je pas fait ????

C'était l'une de ses photos de vacances aux Canaries. Une parmi plusieurs centaines, qui étaient enregistrées dans son ordinateur, et qu'elle m'a fait défiler une par une jusqu'à ce que je craque avec un petit et discret "on pourrait peut être se mettre à travailler ?"


Il est 11h.

J'ai été patiente, mais j'ai fini par dire le mot qui fâche.

Elle s'est renfrognée, brisée dans son élan de diaporama du dimanche soir, et ça a été le début d'une longue guerre froide entre nous.

Sans aucun effort, elle m'a montré le programme sur lequel elle travaillait. Sans aucun effort, elle m'a déblatéré ses procédures avec autant d'enthousiasme qu'un gamin devant son assiette de soupe à la cervelle (bon appétit bien sûr).

J'étais rayée à vie de sa liste des personnes à côtoyer. Persona non grata chez la Boulette, en moins de 2h, j'ai fait fort.


M. Logistique : mode d'emploi

La semaine dernière, la Consultante vous faisait part de ses relations difficiles avec M. Logistique.

Il se trouve que toute organisation atteignant une taille critique a son M. Logistique.

Logistik Man gère l'approvisionnement des agrafes et rouleaux de papier toilettes.
Mister Lodgistaïque encadre les personnes acheminant le courrier dans les looooongs couloirs de l'administration.
M. Logistique gère quelques costauds donc l'unique tâche est de déplacer quelques meubles au gré des différents changements de bureaux et autres mutations.

Homme utile certes.

Cependant, de toute l'organisation, qui a le meilleur rapport niveau hiérarchique/degré de nuisance ???
Qui peut, selon son humeur, mettre de l'huile dans les rouages ou gripper totalement la machine ?
Si vous ajoutez à cela un ego bien membré, vous obtenez le chefaillon au plus grand pouvoir de nuisance qui puisse exister.

Facteur agravant, la direction vient de vivre un gros chambardement (pardon une re-struc-tu-ra-tion), avec des services entiers qui ont changé d'étages.
Afin de préparer ce déménagement de grande ampleur en moins d'une semaine, M. Logistique a longuement préparé les interventions de son équipe, avec tous les graaaaands chefs de tous les graaaaands services. Logistik Man a parlé à l'oreille du Directeur pendant de longues semaines. De plus, le grand déménagement s'est remarquablement bien passé, il faut l'avouer, vu la taille de son équipe, l'étendue du travail et le laps de temps très restreint.

Bref M. Logistique a un peu le melon ces derniers temps.
Quand tu lui demandes gentiment "Y a des peintres qui viennent mettre un coup de rouleau dans mon bureau dans 15 jours. Pouvez-vous faire déplacer mes deux armoires (que j'aurai préalablement vidé bien entendu)?", Logistik fulmine la bave aux lèvres "Des travaux !!! Mais qui a autorisé ces travaux ????"



Bref l'autre jour, quelqu'un avait besoin d'amener un matériel imposant sur un salon, afin de présenter les actions de la Collectivité. Tremblant, le pauvre hère vient me voir, ne sachant comment tourner sa demande, s'il fallait la faire viser par tous les échelons jusqu'à Dieu le Père, ou si un de ses Saints seulement suffirait.

Voici donc le mail que j'ai envoyé à M. Logistique.

Bonjour, -> toujours rester poli

La Préfecture de Police organise le salon Machin le 27 avril prochain à la Bourse du Travail. -> remise dans le contexte, citer une organisation importante, donner la date imminente, forcément imminente

La Collectivité sera présente et le cabinet de Mme L'Elue souhaite que nous présentions la borne élaborée par la Direction à cette occasion. -> des personalités très importantes attendent quelque chose de nous

Avons-nous les moyens logistiques de la transporter le 13 avril matin (à partir de 8h30) et de la ramener le soir même (18h au plus tard) ? -> bien remarquer le "nous", la logistique est l'affaire de tous

La borne se trouve actuellement dans mon bureau (bureau 708bis).
Merci. -> remercier à l'avance donne des scrupules à celui qui aurait voulu refuser

Cordialement, -> toujours rester poli bis


Win : 4/5 (j'ai pas encore obtenu le tableau blanc pour mon bureau, Grââl suprême, mais ça ne saurait tarder)

Glamour : 5/5 (ça marche aussi en face à face, avec grands yeux éperdus, poitrine suffocante, mèche désespérée, seul M. Logistique pourrait me sauver, en me refilant le bic 4 couleurs dont je rêve depuis 5 mois !)


Polleuse en chef? Sir, yes sir!

Quand tu deviens Chef sur un projet que tu ne connais pas, dans un domaine que tu ne connais pas, dont l'équipe est composée d'experts en trucs ou tu captes que dalle, plusieurs options s'offrent a toi:
  • Tu sautes de ta fenêtre : Argh, rez-de-chaussée, impossible, pis la fenêtre ne s'ouvre pas assez, ils ont pensé a tout!
  • Tu ignores la situation : Pardon? Ah non, vous devez faire erreur, je crois qu'elle est partie par là...
  • Tu apprends à chacun des membres comment faire son boulot mieux/plus vite/moins cher. Allez, on en connaît tous des comme ça, celui qui sait mieux que toi que ce que t'as fait ces dernières années, franchement c'était pas la bonne méthode!
  • Tu acceptes de passer pour une abrutie en posant des milliards de questions sur tout et n'importe quoi...

J'ai donc opté pour la 4e solution, épluché les documents pour comprendre la big picture ; recalculer les équations, décortiquer les process, discerner les subtilités, déterrer des trucs oubliés etc, etc..

Finalement, background scientifique + brin de bon-sens et je me suis mise à Mickey Mouser le tout en couleur.

Genre tu passes de ça:

à ça ->>














>> le ptit secret de la Pollueuse? des ronds des carrés, des couleurs, le retour à la maternelle quoi...

Total, ton chef est content parce qu'il s'aperçoit qu'il avait jamais rien compris, ton équipe est contente parce que ça fait tellement longtemps qu'ils sont dessus qu'ils en avait oublié deux trois trucs et toi, tu peux commencer à te la péter et parler d'électronique, mécanique, électro-magnétisme, corrosion presque sans sourciller.

Quand la Pollueuse en était au stade de mini Pollueuse, elle avait un amoureux et maintenant elle le trouve tout ridicule avec ses pauv' manip'. Pff, même pas capable de détecter un groove dans un triple string (*)

N'empêche Mac Gyver quoi!!



(*) sujet libre: Mais que peut bien vouloir dire cette expression?


Win = 5/5
Glamour = 4/5

Les chaises musicales : et STOP la musique!

La dernière fois, je vous parlais du dernier jeu organisé par un de mes clients, à savoir les chaises musicales...
Et bien je vous annonce officiellement que j'ai perdu!!
Depuis que nous avons du refaire notre baluchon (on n'est jamais trop prudentes), nous sommes donc SBF (oui Sans Bureau Fixe, tu l'auras compris lecteur), voire plutôt SBDTDT (Sans Bureau Du Tout Du Tout).
Pourtant j'ai tout tenté...

TOUT je vous dis!! (enfin tout qui ne nuisait pas trop à mon intégrité physique et morale tout de même... Y'a des bornes aux limites!)
J'ai donc été prendre mon air le plus niais (je sais, pas facile mais que voulez-vous, j'étais prête à tout j'vous dis!), et je suis allée toquer au bureau de Monsieur Logistique (qui use de son peu de pouvoir avec un sadisme assez effrayant)...
Je l'ai regardé avec de grands yeux de morue, en me tripotant une mèche de cheveux, tout en lui disant à quel point il était beau et fort et que lui seul pouvait me sauver, ô quel grand homme. J'ai même failli verser une larme quand j'ai fait chevrotter ma voix en prenant l'air de bambi qui vient de se rendre compte que sa mère s'est faite descendre (bouhouhou rien que d'y repenser... Oups, je m'égare!)...

Ca a marché deux minutes, le temps qu'il me demande de lui faire un mail pour officialiser la chose, en me promettant qu'il allait tenter de faire au mieux, même si ce n'était pas gagné, car pour rappel la priorité dans le règlement est la suivante dans l'attribution des places : CDI > CDD > stagiaire > consultant.
Et Monsieur Logistique il ne rigole pas avec le règlement.
Jamais.

Sauf que pour un consultant de temps à autre sur place je veux bien, mais quand ça fait des mois qu'on est là (voire plus d'un an pour certains), on se demande si la logique est vraiment adaptée (en même temps c'est Monsieur Logistique, pas Monsieur Logique)... Parce que passer 1h tous les matins à chercher une place, c'est pas le top niveau efficacité tout de même (enfin c'est eux qui voient, ma journée est facturée pareil!)... Sans oublier qu'il est interdit de bloquer des salles de réunions (denrée rare, très rare) pour contrer cela (du moins officiellement).... Sous peine de se voir découpée en petits morceaux à la hache par Monsieur Logistique (qui ne rigole pas avec le règlement je vous l'ai bien dit!).

Bref, une fois le mail envoyé... Suspense..
Après quelques jours, il m'annonce qu'il a une solution, avec UNE place dispo (là où il nous en faudrait 3... Car oui, je suis sympa, je supplie aussi pour les collègues!). Pas au même étage que le reste de l'équipe, mais bon, c'est mieux que rien...
Enfin sauf que ni une, ni deux, le big boss de l'équipe pour laquelle je travaille (et qui n'avait pas de place officielle, car il est censé travailler from all around the world mais pas d'ici) me la pique séance tenante.
Ouaip, c'est comme ça les boss.
Donc retour à la case départ, sans passer par le parc gratuit ni toucher 20 000 francs (oui mes références Monopoly sont en francs, c'est ainsi!)...

Depuis, nous errons de salle de réunion (volée) en salle de réunion (usurpée)...
Chaque jour est une lutte (finale ?) pour trouver LA place....
Et chaque soir mon dos délicat et mon auguste postérieur me font ressentir leur désaccord avec ces sièges là.

Et, depuis, Monsieur Logistique ne me reconnaît même plus lorsqu'il me croise dans les couloirs... Suppositions multiples : a-t-il une mémoire de poisson rouge ? Ou bien l'air niais me rend-il méconnaissable à ce point ? A creuser... (ou pas).


Win : 1/5
Glamour : 1/5

Le Boulot presque parfait...d'un membre de comité de direction

Ma société est installée un peu partout dans le monde, on est assez nombreux mais les bruits de couloir vont certainement aussi vite que dans une PME !
L'un des membres de notre grand comité de direction est d'ailleurs très régulièrement le sujet de nos conversations à la machine à café.
Je pense que chaque boîte devrait avoir pour obligation de recruter quelqu'un dans ce genre, histoire de remonter le moral de ses troupes !

Cet homme (appelons-le Pierre, au hasard) est un Monsieur Pas-de-Bol en puissance.
Et encore, "Pas-de-Bol" c'est plutôt gentil, je dirais plutôt "Pas-de-Saladier" tellement c'est énorme.

A son embauche, il lui est accordé une jolie voiture de fonction de la marque aux quatre anneaux. Après 200km d'utilisation, la courroie de distribution lâche... alors que cette pièce est censée se changer tous les 5 ans, ou tous les 120 000 km.
Quelques années plus tard, il a pris du galon, et récupère une voiture de la catégorie supérieure.
Bug des systèmes informatiques : il reste coincé dedans ! Il appelle son garagiste, qui a bien du mal à le croire car apparemment le système de fermeture est manuel. Après avoir fait des pieds et des mains (le tout enfermé dans sa voiture) pour avoir en ligne quelqu'un qui daigne le croire, il finit par avoir une personne du siège de la marque qui envoie un technicien... après 3h !
C'était la première fois que la marque était confrontée à ce problème.

Un jour, Pierre part pour son premier déplacement, dans le nord-est de la France. Il se rend Gare du Nord sans se poser de questions, se rend compte qu'il part en fait de Gare de l'Est. Très en retard, il court, bouscule quelqu'un sur son passage, s'excuse et... se fait tabasser par cette personne, qui lui vole ses papiers, son téléphone et son ordinateur portable.
Il n'aura donc pas son train, arrivera en retard à son premier rendez-vous... sans aucun document, ni moyen de prévenir de son retard.

Pierre est nommé au comité de direction du groupe. Pendant son premier dîner officiel dans un restaurant étoilé, face à tout le big staff, le serveur lui renverse son plat en sauce sur les genoux. Tout le monde s'en souvient encore.

Pierre vit dans un quartier résidentiel reconnu très calme. Il s'est malgré tout fait cambrioler il y a 5 ans. Pendant son dépôt de plainte, au commissariat, le policier lui avoue que c'est la première fois qu'il reçoit un dépôt de plainte pour un cambriolage dans ce quartier.
L'année dernière, il se fait à nouveau cambrioler. Retour au commissariat, où le receveur de sa plainte lui annonce qu'il n'a vraiment pas de chance, parce que les cambriolages sont très rares dans cette rue... la seule fois où c'est arrivé, c'était il y a 4 ans. Il était bien au courant, puisque c'était déjà lui !!!

Malgré tout, Pierre est toujours membre du comité de direction, car par un heureux hasard, toutes ses mésaventures n'ont jamais réussi à entamer sa réputation et son efficacité de manager.
Et puis finalement, il est très utile lors des déjeuners d'affaires : il est capable de monopoliser la conversation en racontant ses mésaventures.
La seule chose qui le différencie des autres : il ne travaille pas sur un ordinateur.
Il tomberait trop rapidement en panne !!!

Je suis désolée pour Pierre de me "moquer" de sa malchance, mais comme il le prend relativement bien, je me suis dit que ça serait un bon moyen pour vos lecteurs de se remonter le moral !
C'est sûr, si un jour vous vous renversez du café sur les escarpins en pleine réunion, pensez à la cravate de Pierre maculée de sauce au curry... finalement ça fait relativiser, non ?!!


N'oubliez pas, vous pouvez vous aussi nous envoyer vos contributions sur unboulotpresqueparfait(at)gmail.com

A l'abordage

Pour l'instant, je ne vous raconte que les gros lourds qui puent et les hontes que je me suis tapées (ce n'est pas une liste exhaustive, malheureusement ! qu'est ce qu'il faut pas faire pour mettre la bonne ambiance au bureau, hein !), mais bosser dans une petite boîte n'a pas que des inconvénients olfactifs !

Non Môssieur, non Môdame, mon boulot est aussi rigolo et je crois que je n'aimerais pas la routine, le bureau et l'ordi toute la journée, le café de 9h12, la pause déj de 12h32 ... vade retro, habitudas !

Un certain mois d'août où tout le monde est en vacances et que la France vit au ralenti, je traîne mes tongs au bureau avec 2 autres collègues, aussi friands que moi de ce mois estival où on ne fout rien que des batailles d'eau dans les couloirs on travaille d'arrache-pied pour remplacer les vacanciers.
René, entre deux coups de fil à ses potes, me dit "y'a bidule de chez le transitaire qui nous propose d'aller assister au travail du bateau-pilote, ça te dit de venir ?"

Moi : "bien sûr, toujours partante !", ne sachant même pas de quoi ça s'agit (comme dirait l'autre)(hé ouais, référence référence), mais ayant bien compris le principe de Patin Couffin "accepter d'abord, réfléchir ensuite" (je tiens à préciser que ceci n'est valable QUE dans le cadre du travail, nanméoh !)

Nous voilà donc partis, tous les trois, direction le Port Autonome pour non pas assister de loin au travail du bateau-pilote, mais de près, de très près puisqu'on me propose de monter dedans !
Trop d'la balle, un tour en bateau gratos, en plein mois d'août, pendant les heures de travail !!
Qui dit mieux ???

Pour toi là-bas qui te demandes sans oser le dire tout haut "mais c'est quoi un bateau-pilote ?", vas-y, ose, et je te répondrai qu'il s'agit d'un petit bateau qui vient accueillir les gros porte-conteneurs, ou les gros porte-touristes, afin d'y déposer un pilote dont le rôle est de driver les bateaux jusqu'à l'intérieur du port.
Et de les faire sortir du port, aussi, accessoirement.
Ouais je sais des trucs que toi, lecteur, tu sais même pas, et même que ça me fait plaiz de me la péter.

bref...
J'ai donc chaussé mes lunettes de soleil, fait chauffer les tongs, déposé un peu de crème solaire sur le bout de mon nez (ben oui, j'ai toujours un peu de crème solaire dans mon sac, pas vous ?) et me voilà partie, avec mes compatriotes patincouffinesques, en route pour accueillir un mastodonte de la mer, tellement gros que j'ai eu l'impression d'être une puce devant un mammouth.
Déconne pas avec les freins, Pilote.
(si y'a des freins dans un bateau, c'est moi la spécialiste, ou c'est toi ?)

Quoiqu'il en soit, c'était une expérience (de travail) plutôt sympa, faut avouer. Je suis rentrée à la maison le soir avec un joli hâle sur les bras et sur les pommettes, et mon homme a eu bien du mal à me croire quand je lui ai dit que, si si, j'étais sur un bateau mais je t'assure que c'était pour le boulot !

Win : 5/5
Glamour : 5/5 (grâce au hâle et aux lunettes de soleil)

Axiome fonctionnarial n°2

Dans ses missions, la Fonctionnaire a la lourde tâche de communiquer. Or, communiquer, c'est pas à la portée de n'importe quel pimpim tu vois , s'agit pas d'envoyer un zimail et pi basta. Surtout que parfois la fonctionnaire prépare les présentations du Directeur pour la prochaine Grand'Messe, avec des associations, des élus, des administrés, etc.

La dernière fois, c'était pour la CCA. Googlise un peu et tu sauras pas, puisque tout et n'importe quoi se cache derrière ce sigle.

Bref, depuis quelques jours, je potassais ma présentation (la Pollueuse et la Consultante diraient mes "slides"), et sachant que le Directeur ne serait pas le seul à intervenir, j'avais interrogé plusieurs fois -sans succès, l'information est primordiale- le Grand'Ordonnateur de la Grand'Messe sur les intervenants et la teneur de leur propos.

Soudain, à H-43, je reçois un zimail du Grand'Ordonnateur, dont la lecture attentive m'apprend que je ne suis pas la seule, loin de là. Soudain, une effroyable vérité m'apparaît. Bordel de nouille, v'la t'y pas que des gens non prévus sont présents et comptent intervenir, ce qui risque de générer redites et redondances.

Effarée, je tente de joindre les fâcheux qui s'incrustent, sans succès. Désespérée, j'en parle à ma chef.

- Ah oui, me dit-elle, c'est très ennuyeux.
- M'en parle pas, j'en suis malade ! Penser à l'image de l'administration qu'on va donner, si on se répète tous. C'est pas possible.
- Ah non c'est pas possible : c'est le Directeur qui parlera ! qu'elle me répond, un peu flippée.


La légende dit que le ridicule ne tue pas. Nuance ! Il ne tue pas celui qui en est l'objet, certes, mais qu'en est-il du troufion du dessous, voire d'encore encore en-dessous dans l'arbre hiérarchique ?

Et nous apprenons ici l'axiome n°2 :

La dangerosité du ridicule pour le subordonné N est fonction de la position hiérarchique de celui qui l'endure.





Win : 5/5 (on a même pas été ridicules, et même que finalement c'est moi qui ai causé à la place du Directeur tellement il avait la flemme, pardon, confiance en moi)

Glamour : 5/5 (je te raconte pas mon décolleté à l'heure H)


Le champ lexical d'une bonne Pollueuse

Vu et entendu a World Company où tu peux te la péter en sortant des phrases du type:

Il faut absolument qu'on se schedule un meeting!

Basiquement, le projet est compliant avec la policy WC#4578.231
.

Le supplier doit se commettre sur deadline et
deliverables.

Le delay a encore drifté, il faut revoir le timing.

Le product champion nous envoie ses regards (!).



Bon en même temps, tu peux toujours te la péter dans les dîners de familles quand personne ne capte ce que tu racontes et que tu espères bien passer pour la working girl plutôt que la nana qui ne sait même plus aligner 2 mots en français....
(Et je ne vous parle même pas des jours où, fatiguée d'une journée de meetings, il me faut réfléchir pour répondre en français a mon homme... (ouais la loose (- la perte??(z'aimez les parenthèses vous aussi?)))).

-- bon je ne me fais pas d'illusions, tout métier a son jargon, et je suis sure que toi aussi, tu as le tien auquel je ne capterais rien (j'exige des exemples en la matière!).


En guise de conclusion,

On ne dit pas: Ras le pompom de ne plus savoir parler Français!

On dit: la World Company, tu l'aimes ou tu la quittes! ;)






Win = 5/5 - au boulot en tous cas...
Glamour = 4/5
- bah oui, la nana du dessus, c est tout moi :p

Les chaises musicales

Etre consultante, c'est savoir s'adapter.
Dans n'importe quelle condition, et à la vitesse de l'éclair, de préférence.
S'adapter d'un point de vue du client, du projet en question, des enjeux et tout le toutim, mais aussi simplement s'adapter en terme de logistique.
Non, là je ne vous parle même pas de "process", mais de simple soucis pratique : d'où bosse-t-on ? Où pose-t-on ses petites fesses le matin ?


Car, si la Fonctionnaire peut frimer dans son bureau de chef, la Consultante doit être prête à tout : parfois le bureau bien spacieux, mais souvent ce sera plutôt la petite place au bout de l'open space.
Voire pas de place du tout en fait....
C'est d'ailleurs ce qui m'arrive sur ma mission actuelle....


Je suis arrivée il y a quelques temps, et on m'avait installée à une place innoccupée.
Soit, parfait.
Jusqu'à ce que cette place soit de nouveau occupée. Bon, ok, je m'adapte, je change de place. De toute façon j'ai mon PC portable, je n'ai besoin de rien d'autre si ce n'est d'amour et d'eau fraîche mais le client n'est pas là pour ça.
Jusqu'à ce que cette nouvelle place soit occupée. Et que je sois rejointe par une collègue consultante (à deux, on est plus fortes!). Donc hop, changement d'endroit, encore!

Nous voilà donc exilées, demandant gentiment, humblement, faux-culment à quelques personnes installées plus loin si les places vides sont disponibles de façon un peu pérenne... Vu que sur le "plateau" les places sont souvent vides, mais sont officiellement occupées, donc interdiction d'y poser son fessier sous peine de lynchage à coup de pot à crayon se voir grondée par Monsieur Logistique (car les gens sont rien que des rapporteurs!!).
Oui parce que c'est nous qui allons demander, ce n'est évidemment pas le client qui va s'en occuper!!

Ouf, ces places sont disponibles. Nous voilà donc installées.
Une fois un câble réseau déniché, tout est parfait (qui a besoin d'un téléphone fixe ?!).
Nous faisons donc de nouvelles connaissances, placées au milieu d'une équipe qui a pour habitude de se crier d'un bureau à l'autre (ce qui donne parfois un "OUAIS JE SUIS OK AVEC TON MAIL, JE TE REPONDS DE SUITE" qui manque de vous faire avoir une crise cardiaque).

Equipe qui a aussi l'habitude de faire des pots pour un oui ou pour un non ("Yipeeeee on fête ses 6 mois de boulot ici!!!", "raaaah une ptite coupe pour ton anniv!!", "rooooh un nouveau stagiaire!!", "haaaa un alternance qui s'en va!!", "Trooop fort, c'est vendredi!!!", "oooh c'est lundi, heureusement on va faire un pot pour oublier!!"...).
Le tout sur la même table que nos bureaux, car c'est le seul endroit où on peut déranger les gens sans soucis de représailles disponible...

Bon au final on profite parfois de petites coupettes, mais surtout des miettes, de l'odeur du pâté, et des cris récurrents... Voire des regards désaprobateurs, car bon des consultantes qui bossent pendant que les autres passent leur temps à trinquer, ça fait mauvais genre...

Jusqu'à ce qu'on nous annonce que ces places vont être occupées sous peu....
Et nous voilà sur le point de refaire notre baluchon, sauf que....

Win : 2/5 (selon s'il y a du champagne ou pas)
Glamour : 1/5 (notamment rapport à l'odeur de pâté)

Le boulot presque parfait de la Standardiste

Dans mon boulot, j’habite un grand hall, tout vitré, des gens y vont, y viennent, me saluent ou non et le téléphone y sonne souvent, ou pas … Dans mon boulot, des fois y’a aussi des changements : les fleurs poussent, on change les plantes pour mieux en profiter ; le vent souffle, on change les drapeaux pour mieux les voir flotter ; les oiseaux commencent à chanter, on change les téléphones pour mieux les écouter. Un rapport de cause à effet avec le printemps ? Pas sûr, mais disons que pour cette année, ça pourrait être un fait avéré.

Le changement le plus marquant a été le passage chez l’opérateur Agrume. Z’imaginez pas le boulot que ça demande ! Le travail de folie, l’arrachage de cheveux et de respiration apnéique que ça a généré. Comme dans toute société bien ISO-notée, il a fallu suivre la reine-procédure, recenser l’existant, définir les besoins, passer la commande et installer le produit...
C’est donc à 4 pattes sous les bureaux, que nous avons répertorié toutes les lignes, reliées à tous les téléphones, de tous nos bureaux. Au bilan, nous avons donc recensé des téléphones pas reliés, des lignes sans téléphone, des fax sur des lignes internet, des appareils numériques sur des lignes analogiques, des appareils analogiques sur des lignes numérique, des sans-fils sur des fils, des avec-fils sans fil et même retrouvé des numéros oubliés, un beau bazar qu’il a fallu trier.
Une fois, consciencieusement arpenté le moindre centimètre carré de plinthes et compté toutes broches occupées ou non, il a fallu tout bien expliquer à M. Agrume, ce qu’on voulait de trucs et de machins, avec le volume, le son, les rallonges, les avec, les sans, les reliés, les tous-seuls…. Pour ne plus se mélanger les pinceaux, tout a été bien écrit, revérifié, recompté, tout bien trié dans des jolies cases de très beaux tableaux et j’y gagnais un standard tout neuf et le logiciel pour aller avec.
Après au moins 4 semaines d’efforts et de brain-storming, la commande a été passée. Le coup était sûr, les cases vérifiées, le compte était bon.

Un mardi, à 10 h 45 dans une camionnette agrume, sort un monsieur Clémentine des cartons sous le bras en uniforme gris un peu chafouin, pas trop net sous les bras et au col un peu coloré, qui vient me dire « j’suis l’installateur agrume, j’vin vérifier l’autocom »… Chouette, enfin on allait avoir un standard digne de ce nom… Je le précède dans le saint local, et mon nez me chatouille un brin, je me dis « oups, ça sent le renfermé cette pièce ». Je le laisse s’installer et retourne à mon ouvrage. 11 h 15 M. Clémentine repart, en me disant « A demain » « meuh, ben euh, vous avez donc fini? » « Non pas tout à fait, de toute façon, j’suis là jusqu’à jeudi, y’a le temps de faire les choses… » In petto, chez Agrume sont pas pressés de se mettre à bosser… Soit, je m’en vais refermer la salle et là là là, c’est pire que le renfermé que ça sent, on dirait comme une odeur de fromage pourri ? De chaussettes oubliées ? Le tout mélangé ? Je ne peux pas laisser la fenêtre ouverte, mais bigre, ça en aurait bien besoin. Ca m’a mis la puce au nez…

Le lendemain, ben dame ! revoilà Monsieur Clémentine, même uniforme, même tee-shirt dépassant de la même chemise que la veille ! Bon oui, après tout il est sur un chantier, il n’est pas là pour draguer non plus. Mais quand même… D’autant qu’il est 14 h 30, qu’il ne marche pas super droit et qu’il a failli s’emplafonner la porte vitrée. Il me précède sans dire mot et là, ouh ouh ouh, on peut le suivre à l’odeur. Bon, bon, bon, tant qu’il reste dans sa salle, tout va bien. Sauf que ce jour-là, il n’avait pas envie de rester dans sa salle… peut-être s’y asphyxiait-il, du coup il venait prendre l’air régulièrement dans mon hall. Prendre mon air ! Le hall avait beau être ventilé, au bout de 12 demandes de sa part j’étais quasi asphyxiée. L’heure de ma délivrance avait sonné, je me sauvais, en apnée jusqu’à la sortie.

Nous voilà jeudi midi, depuis le matin je sens qu’il va me falloir du courage, il faut qu’il installe le standard, mon standard et qu’il m’explique son fonctionnement. J’appréhende, je négocie encore quelques instants. Je feinte, j’esquive, il faudrait qu’il m’explique de loin, sinon je n’y survivrai pas ! Les collèges m’ont expliqué, la technique mise en place, technique respiratoire dite du poisson rouge : respirer par la bouche ! Moi qui me réjouissait tant de recevoir un matériel neuf, j’en viens à regretter ce téléphone qui grésillait si agréablement à mon nez...
Et le voilà, son tee-shirt du lundi dépassant de son pantalon, son col tout noirci et mon nouveau standard sous le bras. Pendant deux heures, je suis au bord de la nausée, je bois moults verres d’eau, je cherche le moindre échappatoire, je profite de la moindre photocopie, je n’en peux plus... Je me sens défaillir, je vais mourir asphyxiée à cause d’un téléphone ! Mon patron passe, me sourit l’air contrit, et me dit « Demain je t’emmène déjeuner en terrasse »...

Me faudra bien ça hein, mon patron, me faudra bien ça pour te pardonner de m’avoir fait offert un nouveau téléphone que je ne peux pas dissocier de l’odeur de chaussette trouée...
Vous pouvez retrouver la standardiste ici

N'oubliez pas, vous pouvez vous aussi nous envoyer vos contributions sur unboulotpresqueparfait(at)gmail.com

Hissez haut !


La toute petite Patin Couffin a une envergure internationale, et elle doit donc être à la hauteur de sa réputation.
Ou sa réputation est-elle à la hauteur de son envergure ? Qui de l'œuf ou de la poule... ?
Bref.

Bosser dans l'import-export requiert, tout comme chez la Pollueuse, de s'adapter aux us et coutumes de tous les pays de la planète mondiale Patin Couffin. Je reviendrai dessus dans mes prochains articles, car y'a de quoi blablater sur le sujet (teasiiiiiiiiiiiiiiing !).
Pour commencer, il faut savoir recevoir. Point de tapis rouge ni de limousine, mais deux jolis grands mâts qui pointent leur nez fièrement vers le ciel face à l'entrée du bâtiment.

A mon arrivée chez Patin Couffin, j'ai directement été mise au jus :
Voici la caisse à drapeaux.
Traditionnellement c'est le dernier arrivé qui en a la charge. Chaque fois qu'un fournisseur ou un client nous rend visite, il faut hisser le drapeau français et le drapeau de l'autre pays en signe de bienvenue (et surtout pour prouver que ouais, toi on sait qui tu es, viens dans notre chez-nous, on te fera du café).


Très bien. Soit. La mission me semble à la hauteur de mes capacités. Même pas peur.

Mise en pratique : on reçoit un client ouzbek. Dans 1/4h !
Pouvaient pas me prévenir plus tôt, ceux-là ?
Je galère, évidemment, pour trouver le drapeau ouzbek dans le tas de chiffon... non mais qui connaît l'allure du drapeau ouzbek, hein ?



Pas peur, je suis la reine de Glouglou et en trois coups de souris, je finis par reconnaître le drapeau ouzbek dans le tas.

Je me rends donc au pied des mâts avec mes deux bouts de chiffon poussiéreux. Et je reste dubitative.

Pourtant ça ne doit pas être compliqué : un mât, une corde, un drapeau et 2 trous.


Si si, y'a une logique dans l'histoire...




Le temps presse, il ne me reste plus que 10min pour attacher les deux bouts de tissu pour qu'ils fassent fièrement flotter les couleurs de nos deux pays amis.


Purée, la pression !




J'essaye de me rappeler de mes années de scoutisme, pendant lesquelles les noeuds n'avaient aucun secrets pour moi.


J'essaye de me rappeler aussi que TOUT LE MONDE sait les accrocher, ces p***** de drapeaux et que je ne suis pas plus crétine que Brigitte, et encore moins que Carole la cagole, et merde je veux pas avoir la honte et c'est pas deux morceaux de cordes qui vont me résister.




Tiens d'ailleurs, faudrait pas qu'ils se décrochent d'en-haut, ces cordes. Ben oui, parce qu'avec mes deux mains gauches, je serai bien capable de les décrocher malencontreusement, et je me sens incapable de grimper en haut pour aller les raccrocher.


Même pas en rêve.


Je finis par trouver vaguement un moyen d'attacher chaque bout à chaque oeillet de chaque drapeau, je croise les doigts, je prie le bon Dieu du drapeau pour qu'il soit magnanime avec moi aujourd'hui (aaaah plus que 2 minutes !!) et je tire sur la corde...


Et...



Ok, les drapeaux ressemblent plus à des vieux caleçons usés pendus dans le jardin de mémé.

L'ouzbek arrive. Il ne jette pas un oeil aux drapeaux, bien trop concentré sur l'affaire qu'il s'apprête à signer.

Heureusement, vous me direz... car ces drapeaux pendouillant lamentablement au milieux des mâts ressemblaient un peu trop à des drapeaux en berne. Il l'aurait peut être mal pris ?

Win : 3/5 (parce que je n'ai quand même pas rechigné à la tâche... tâche dont je me suis heureusement débarassée il y a quelques années. Vive les nouveaux arrivants !)

Glamour : 4/5 (rien que m'imaginer grimpant en haut du mât, ça fait monter la note, hein ?)

Un lundi de Pâques chez la Fonctionnaire

Pâques c'est férié.

Et férié c'est sacré.


Alors, comme j'avais rien envie d'écrire, j'ai demandé à la Consultante de me pondre un petit truc vite fait bien fait. Bah quoi ? c'est à ça que ça sert une Consultante, non ?

Je vous souhaite donc, de la part de l'équipe des Working Girls, de très Joyeuses Pâques (et évitez l'indigestion : demain, l'Epicière vous régalera à nouveau de ses anecdotes piquantes et croustillantes !)




NB de la Consultante : oui oui, ça sert à ça une Consultante, entre autres... Je t'envoie mon bon de commande rapidement (tu feras alors moins ta maligne!)

Win : 5/5
Glamour : 10/5

Jalousie féminine?

Chez les pollueurs, il faut avouer que l'accord au féminin ne fait pas légion. Un peu comme dans tous ce type de milieux - et là je pense à l'étalon de notre Épicière -, pour faire sa place, à chacune sa méthode.

Je m'en vais vous conter l'une d'entre elles, pas forcément ma préférée...

On a tous connu dans notre entourage pro, la blondasse stagiaire qui, secouant sa chevelure au rythme de ses défilés dans les couloirs de la boite, fait balancer son petit pois de droite à gauche -gling, gling, gling, klooong - tournant frénétiquement un regard bovin, comptant le nombre de paires d'yeux la regardant déambuler (cf Foresti et sa comPTeuse "J'ai compté, on était 647 dans la salllllle, ça marche drôôlement bien pour vouuuus" - mais stoppons la les private jokes, peut etre ce blog est-il lu sur Mars où l'on ne connait pas encore les sktechs de FF)

Après avoir essayé la technique d approche amie-amie, je m'aperçois vite que nos points communs se comptent sur les doigts d'une main: deux yeux, deux oreilles, deux jambes et deux ovaires...ouais c'est à peu près tout...
Pire, comme le groupe du Livre des Visages intitulé "on connait tous une fille moche qui se prend pour une top modèle", je la trouve d'un pathétique affligeant.
Cela dit -et je suis sûre que toi aussi, lectrice, tu as été confrontée au même dilemme - malgré le nombre de bitchtongages menés par les hommes que tu côtoies, si toi, pauvre femelle, tu oses critiquer une femme , on crie - ô femme sournoise - au crêpage de chignon et à la séculaire et hormonale jalousie féminine.

Pour éviter de passer pour l'aigrie de service, je supporte ses grands cris à travers les couloirs "Confiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, Confiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, t es oùùùùùùùùùùùùùùù?" adressé a M. Ture un collègue; la grande classe et outch, quel humour (?!?).
Ou ses claquages de bises intempestifs en pleine réunion avec des clients britishs ou elle n'hésite pas à débarquer dans mon bureau et interrompre la conversation qui ne la concerne aucunement. Ou encore les lubies lorsqu'elle en arrive à aller s'assoir sur les genoux d'un gars ébahi en susurrant "haaan j ai trop maaal a la gorge aujourd huiiii, t'as pas un medicameeeeeeeent?".

De temps à autres, pour une raison que j'ignore, mes potes l'invitent à manger avec nous et là, c'est juste l enfer. Je me dis qu'elle ne doit pas être si stupide que ça finalement, je dois être aigrie, j'ai loupé quelque chose.

Un midi notamment, j'entends Fred: "Alors on l'invite ce midi ou bien?" "Qui ca?" "Bah, Tet'de ch'val"

Ces repas ont finalement pris une tournure beaucoup plus amusante...

x x x x

Épilogue: elle a même réussi à se faire embaucher mais n'a pas fait long feu...

Win 4/5

Glamour 0/5 (Tete de ch'val quoi!)

Fumiste ? La suite de la stratégie

La dernière fois je vous ai parlé de Catherine, et de sa méthode élaborée de Fumiste en Chef.
Pour ne pas choquer la foule, je dois avouer que je n'avais pas TOUT raconté....
Oui parce que déjà là il se trouve que certains d'entre vous m'ont demandé si je n'avais pas un peu romancé l'histoire... Mais non, le pire c'est que je l'ai atténuée....
Il est donc temps de rétablir TOUTE la vérité sur Catherine, et sa chef...

Voilà, après des années de bons et loyaux services, Catherine décida de demander une mobilité. Elle travaillait trop, elle voulait changer d'air, bref, elle voulait être mutée dans le Sud. Bien évidemment la Chef (appelons-la Germaine) fut catastrophée et fondit en larmes : comment allait-elle pouvoir tout gérer sans Catherine, son égérie, sa muse, sa sauveuse ?
Catherine la rassura comme elle put, mais ne changea pas d'avis.
Bref, le temps que le poste soit trouvé au soleil, elle dut faire des allers-retours sur la capitale.

Tout d'abord elle se mit à chercher une maison. Pas de souci, Germaine lui accorda les congés nécessaires, sans même les noter, vu tout ce qu'elle avait fournit comme travail ces dernières années, c'était tout de même la moindre des choses...
Une fois la maison trouvée, il fut convenu que le lundi elle ferait du télétravail depuis sa terrasse les pieds dans l'eau, le mardi elle monterait à Paris par le premier train, pour redescendre le jeudi par le dernier, et télétravailler faire la sieste le vendredi.
Voilà pour la belle théorie.

Concrètement, voilà ce qui s'est passé :
- le lundi, elle était toujours injoignable, et ne répondait à aucun mail.
- le mardi, (suite à une faille spacio-temporelle au niveau des trains) elle arrivait pour l'heure du déjeuner. Donc se mettait à courir de droite à gauche pour prendre des cafés travailler vers 14h30 au mieux. Et partait à 17h car bon, après s'être levée tôt pour le train, elle était fatiguée.
- le mercredi sa veste était là de bonne heure (on ne perd pas de bonnes habitudes!).
- le jeudi elle partait après le déjeuner reprendre son train tranquillement (le tgv met-il donc si longtemps pour rejoindre sa destination ? après vérification, même pas).
- le vendredi rebelotte, toujours injoignable, sans répondre aux mails.

Ha oui, petite précision : pendant son temps de présence à Paris, elle prenait sur ses heures de travail pour organiser son mariage et rechercher un chien à adopter (dans cet ordre je précise). Et en discuter avec Germaine, qui se sentait trop émue d'être associée à ces belles nouvelles.
Ouais bon autant dire qu'elle n'en foutait pas une.


Et là, certains d'entre vous doivent se dire, à juste titre : mais comment Germaine ne pouvait-elle rien voir, ne se douter de rien, jamais ?!
Bah il faut dire que Germaine était trop occupée de son côté à péter ses scores au Sudoku sur son ordi... Mais c'est une autre histoire!



PS : oulhà j'te vois venir toi au fond, tu te crois malin, tu penses que c'était une blague de premier avril, et qu'une nana comme Catherine et une chef comme Germaine c'est juste pas possible ? Pourtant tout est strictement vrai.
Et ouais, la vie est injuste, je sais...

Win : 4/5 (surtout pour elle...)
Glamour : 4/5, une fois qu'elle sera un peu bronzée!

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