Bonjour, quel est le métier du chef de famille?

- Ben, ça dépend, qu'est-ce que vous appelez "chef de famille"?

- Euh, le "chef de famille"! ... comme votre père par exemple. Quel est le métier de votre conjoint?

- Et moi, du coup, je suis quoi?

- Vous seriez la maîtresse de maison par exemple.

- Ah oui, la machine à laver et le balai, c'est ca?

- Euh mais non, mais... donnez moi votre métier alors.




- T'facons, on s'en fout, on fait le même métier...


Win = 4/5
Glamour = 3/5

(en vrai, le mec était pété de rire et j'adore faire ma chieuse)

Quand je serai grande, je serai anthropologue!

... ou démographe!


Je serai éloquente et je parlerai de ma francité.

J'arriverai à expliquer qu'il existe plusieurs schémas familiaux selon les cultures;


-  le Japon, l'Allemagne ou le Rwanda par exemple qui partageraient  le même modèle de 'famille-souche' avec un aîné qui dominerait la fratrie. D'où (attention terrain glissant et donc intéressant), une certaine prédisposition de l'individu à concevoir l'inégalité entre les hommes.

- à l'inverse, en France, on suivrait un modèle plutôt 'universel' voyez-vous ("la famille nucléaire égalitaire" préciserai-je), avec des enfants égaux. Et ce modèle qui nous amènerait à penser  que les hommes se ressemblent et partagent des valeurs communes - vision erronée, dûe à l'aveuglement de notre propre spécificité.

Et si vous voulez une vraie explication:
L'origine des systèmes familiaux, un livre de Emmanuel Todd, publié aux éditions Gallimard.
Au commencement, Emmanuel Todd eut la volonté de montrer que la diversité des structures familiales traditionnelles explique les trajectoires de modernisation : la famille nucléaire absolue anglaise fut le substrat de l'individualisme et du libéralisme politique  ; la famille nucléaire égalitaire du Bassin parisien légitimait l'idée a priori d'une équivalence des hommes et des peuples  ; la famille souche fut en Allemagne et au Japon le socle d'idéologies ethnocentriques  ; la carte du communisme, enfin, recouvrait celle de la famille communautaire.
Mais comment expliquer cettre fragmentation de l'espèce humaine, sinon en remontant à une unicité première, si elle avait jamais existé ?


Ça, c'est un métier!!


Merci M. Emmanuel Todd et merci au Mouv avec M. Bonnaud qui réussit à m'accrocher quasi tous les jours entre TSF et Oui !

Win = 5/5
Glamour = 4/5 (les voix de radio m'ont toujours fait un effet boeuf)

Please leave a message after the tone!


Vous connaissez peut etre cette impression desagreable du travail non termine, mal fait, ce sentiment de culpabilite lorsque vous rendez un dossier a votre chef/client, sachant pertinemment qu'il en attend plus que ce que vous avez pu faire.

Et bien, grace aux progres technologiques du XXIe siecle, terminees l'autoflagellation et la culpabilisation! 

En effet, on nous a recemment installe un systeme incroyable qui permet de recevoir par telephone une lecture d un mail recu ou, mieux encore par mail une transcription ecrite d'un message audio laisse sur notre telephone pro.

"Hey Bill, t'as un message..."
OK, moi aussi, j ai rien compris au depart, un collegue m a propose une experience, je lui ai laisse un message, sur son telephone, et voici le mail qu il a recu:

 


From: Microsoft Outlook On Behalf Of La Pollueuse
Subject: Message vocal de La Pollueusel (19 secondes)

Aperçu de messagerie vocale :

Ayant révoqua c'est un peu oui bon alors le problème c'est que tu es arrivé beaucoup trop longue premièrement et des annoncer je veux dire n'importe quoi j'ai pas trop quoi  un pigeon c'est assez comment ça va titien tout ça oui il y a La Pollueuse qui s'en va sans moi email quand tu as salut.
Créé par la technologie vocale de Microsoft. En savoir plus...


Vous avez reçu un message vocal de la Pollueuse


Il existe donc des gars, qui ont convaincu leurs chefs et les chefs de leurs chefs que le produit etait mature et pret a etre utilise par les entreprises....

Un seul mot : Merssssi Microsoft, merssssi! 



Win = 0/5
Glamour = 0/5

Tu fais un bras de fer ??

Chez un de mes clients, on trouve toutes sortes d'employés... Des Fous, des Accros au travail, des blasés, des enthousiastes (peu, tout de même!),...
Ils ont tous une histoire, mais aujourd'hui je vais vous parler de Norbert.

Norbert est gentil, bien qu'un petit peu bizarre. Il marche bizarrement, parle bizarrement... Si j'ai bien compris, c'est "normal", car Norbert fait partie de ces employés "à quota" (du moins je le suppose fortement!).
Du coup, malheureusement certains évitent Norbert, le trouvant trop différent.
En même temps comme Norbert s'occupe du courrier, il est parfois difficile de ne pas le croiser le matin!

Nous, bien entendu, nous sommes des filles sympas dans notre bureau.
Ce qui fait que Norbert est devenu fan d'une de mes collègues, ce qui donne lieu parfois à des scènes assez surréalistes...
Comme il adore ses cheveux, il ne se lasse pas de lui dire. Il s'émerveille devant une queue de cheval, ou des barrettes. Et il n'hésite pas à s'énerver un peu quand il trouve qu'il y a du laisser aller, car cela le déçoit fortement.

Il y a peu, nous avons découvert une autre de ses passions : le bras de fer.
Nous avons réussi à repousser quelque peu ce moment, mais un jour il a bien fallu s'y coller.
Ma collègue a donc accepté le défi, et a tenu bon pendant quelques secondes, avant de laisser son bras tomber, face à un Norbert tout fier de ses prouesses.
Bien entendu, je n'ai pas pu passer mon tour, et j'ai moi aussi du succomber à ce challenge.
Norbert, doublement content, nous a alors parlé de son carnet, où il note tous ses bras de fer, contre qui, et s'il a gagné ou pas. Mais que ce n'est pas grave de ne pas gagner, c'est un jeu, c'est tout.



Il a pris rdv, et a scrupuleusement noté dans son petit carnet que la semaine prochaine il y aurait un nouveau bras de fer... En nous conseillant de nous entraîner un petit peu quand même.

Franchement, il n'est pas méchant Norbert, ce serait dommage de se priver d'un sourire avec lui le matin, ou de l'éviter en frôlant les couloirs...
Pour une fois que les bras de fer au bureau sont au sens propre, et non figurés, ça change!

Bon ok, le jour où il m'a serré la main en regardant franchement ma poitrine et disant "hooooo ils sont bien beaux bien gros... Ho bah oui oui c'est pas mal ça", j'étais un peu gênée, j'avoue! Depuis, lorsqu'il arrive, j'ai en général un foulard à portée de main, juste au cas où...

Vous aussi vous avez un Norbert chez vous ?

Win : 3/5 (j'aurais pu le gagner ce bras de fer) Glamour : 4/5 (bah quoi, j'ai eu un compliment quand même...)

J'adore mon travail. (sic!)

Envers et malgré elle, voici une participation reçue par mail de Y.D., passionnée et percutante!!!

Objet : C'est génial, votre blog unboulotpresqueparfait.blogspot.com!

À : unboulotpresqueparfait@gmail.com




Bonjour!

Je voudrais juste vous remercier pour votre excellent blog unboulotpresqueparfait.blogspot.com.

J'ai lu votre premier post "Un boulot presque parfait" et après j'ai passé une heure entière à découvrir votre blog :) Votre style est clair, passionnant, accessible. J'ai bcp aimé votre post "C'est la rentrée!!".

En fait, je travaille dans la société XXX. Nous XXXX.

Mon travail consiste à persuader des bloggeurs d'ajouter les liens vers notre site.

J'adore mon travail. Notre équipe est très unie. Le directeur est sympa. Mais malheureusement, je n'ai aucune idée comment persuader un bloggeur de mettre notre lien sur son blog. C'est pourquoi j'ai peur de perdre mon travail :(


Et maintenant, au lieu d'envoyer des milliers de lettres aux bloggeurs différents, je lis votre blog.

Franchement, je ne suis pas tout à fait sûre que le lien vers notre site France XXX.com soit convenable pour votre blog, mais si vous pourriez le mettre, je vous serais extrêmement RECONNAISSANTE!!! Notre site est vraiment génial pour XXX.

Bonne journée à vous! Merci encore pour votre excellent blog. Bonne continuation!

Cordialement,

Y.D.
Account Manager

Tel: +44 (0) XXX XXX XXX


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Alors, vous aussi, vous l'avez reçu? Pour de vraies contributions ou anecdotes sur votre activité pro, n'hésitez pas a nous envoyer un nouveau post sur unboulotpresqueparfai@gmail.com

On a constaté que des mères de famille.... (!)

"[On] a constate que des mères de familles chez elle, mettaient leurs enfants a la cantine!! Bon ben voila, quand y'en a trop, faut bien faire un choix."

G. Delaunay, maire du l'Habit (Eure), ici.




Mais quelle bande de feignasses ces mères au foyer!

Ça reste a la maison toute la journée, et même plus d'excuse de tâches ménagères, maintenant qu'on leur a offert machines à laver et lave vaisselle, à part choisir la lessive hein, ça va pas les occuper la journée !

Non, vraiment, ça préfère se mater Motus et Les feux de l'amour que de faire cuire deux pâtes pour leurs bambins.

Paraîtrait même que le repas ne serait pas toujours prêt lorsque, harassé par une journée de dur labeur, l'homme rentre a la maison...

La pause déjeuner qui tourne mal


Aujourd'hui, je vais vous parler d'une anecdote qui n'a de base pas forcément à voir avec le travail, mais qui s'est passée pendant ma pause déjeuner, donc on va considérer que cela revient à peu près au même !

Ce jour-là, je devais me hâter car j'avais pris rdv le midi chez le médecin (je suis consciencieuse, je prends sur ma pause déjeuner plutôt que de partir tôt le soir, vous imaginez ! Bon, en réalité c'est aussi parce que c'était l'horaire dispo du médecin, ok ok...).
Je sors donc de réunion, et file m'acheter un sandwich sur le chemin.
Je picore en marchant cette espère de pain mollasson avec son poulet aseptisé, tentant de ne pas louper la rue où je dois tourner.
Je croise bien entendu quelques personnes sur mon chemin (bah oui, en plein midi, dans la rue, logique !), dont un homme tenant à la main un vélo.
Je ne le remarque pas, jusqu'à ce que je l'entende vaguement s'adresser à moi sur un ton dragueur (vous voyez le genre "hey mademoiselle" !)... Le type parle bas, je suis pressée, et surtout je n'ai AUCUNE envie de lui répondre (la dernière fois, j'ai eu le malheur de dire bonjour à un type qui m'a ensuite suivie assez longtemps. Et moi qui croyais qu'il voulait juste un renseignement à la base, j'aurais dû m'abstenir d'être polie !).
Je continue donc mon chemin, même si je l'entends insister en maugréant derrière, lorsqu'il me dépasse.

Soudain, je sens un mouvement derrière moi : le type vient de revenir sur ses pas, et me met un ENORME coup de pied derrière la jambe.
Choc.
Consternation.
Choc.
Douleur.
Choc.
Quoi ?? Il vient de m'agresser tout ça car je n'ai pas répondu ?
Choc.
Je me retourne, et n'arrive qu'à lui balancer un "MAIS CA VA PAS LA TÊTE ???!!!". Il est déjà quelques pas plus loin, et me regarde d'un air de défi.
Peur.
Là je vois qu'il n'y a bizarrement plus personne à 50m autour de nous dans cette rue. Et je vois dans ses yeux qu'il semble presque attendre que j'insiste ou que je l'insulte, pour qu'il revienne peut-être, qu'il frappe de nouveau peut-être, que sais-je encore.
Angoisse.
Je me retourne, encore sous le choc et la douleur, et continue mon chemin vers chez le médecin.

Je retiens mes larmes de douleur et de consternation, tentant de me ressaisir avant d'arriver chez le médecin.

(bon en plus le doc m'annonce que son assistante a fait une bourde et que le rdv n'était pas noté, donc il faut reporter, et je suis venue pour rien).

Au retour au bureau, je tente de me ressaisir, mais je sens les larmes prêtes à percer.
Pas tant à cause de la douleur, qui finalement se terminera par un bleu et rien de plus, mais le choc.
Lorsque mes collègues me voient et me font remarquer que mon rdv fut bref, je fonds en larmes.
Je leur raconte.
Consternation et révolte de leur côté.
Mais que faire ? On me conseille d'aller porter plainte (sans preuve ni bleu ni rien, mouif), d'aller voir un médecin pour constater (oui mais quoi ? il n'y a rien à voir). Au final, je préfère laisser cela derrière moi et passer à autre chose, car entre la gendarmerie, l'attente et leur probable réaction à cette plainte, je trouve que j'ai plus à y perdre qu'autre chose.
Le soir, je frôle les murs, et sursaute dès qu'un homme passe un peu trop près de moi.

Depuis ça va mieux, j'ai juste été regarder quelques vidéos de Krav Maga, me disant que, peut-être... !
Glamour : 0/5 Win : 0/5

Le boulot de Raoul : un métier de femme

Aujourd'hui, Raoul nous présente son boulot presque parfait. Raoul, c'est une collègue de La Fonctionnaire, qui a exercé son "métier de femme" pendant quelques années.




Raoul a un métier de femme. Au fait, Raoul est une femme, pour ceux qui suivent pas (pas un scoop). On va l’appeler Mme Raoul pour une meilleure compréhension dans ce texte.

Le métier de Mme Raoul, c'est maître d'ouvrage.

En gros, le métier de Mme Raoul, c'est de fouetter des hommes du bâtiment, de les engueuler, de se pointer en costume et chaussures de filles sur le chantier, au mépris des consignes de sécurité et de la délicate subtilité des dites chaussures, pour faire sa maligne en demandant mais pourquoi qu'il-a-pas-encore-fourni-ses-plans-d'éxécution-M. Pinchetta, hein ? Vous allez vous magner parce que vous foutez tout le monde en retard ! Pour le professionnal joke, une copine de boulot s'est fait un jour appeler "maîtresse d'ouvrage"...


Raoul en Friday Wear






Un des aspects du métier de Mme Raoul, c'est de s'assurer que tout est bien en place pour que le chantier puisse se faire (techniquement, financièrement, administrativement, contractuellement et DANS LES DELAIS), mais sans pour autant avoir le nez dans le détail. Poser la porte, la prise électrique, le groupe électrogène, c'est le boulot des entreprises de bâtiment. Savoir si la porte est mal posée, la prise électrique au bon endroit, ou si le groupe électrogène délivre la bonne puissance, c'est le boulot du maître d'oeuvre (l'architecte et le bureau d'étude). Savoir si tout se passe bien, et détecter à temps s’il y a un problème qui ne se résoud pas et qui bloque tout, ça c’est le métier de Mme Raoul.


Donc parfois, en cas de crise, Mme Raoul est forcée de s'intéresser à des sujets très techniques, juste histoire de vérifier que les gens qui savent de quoi il s'agit (tous les autres gens du chantier) se comprennent et arrivent à débloquer la situation. Du coup, elle participe, et parfois anime, des réunions avec des mecs de chantier qui manipulent des termes qu'elle ne comprend pas. Et souvent, c'est très marrant :


Mme Raoul : - M. Kapovski (chef de chantier lot gros oeuvre = béton), vous évoquez un problème de coffret de relayage, c'est bien cela ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

M. Kapovski : - Ben c'est à dire que c'est le lot électricité qui a posé les coffrets qu'il fallait qu'il les mette dans le local mais dehors du parking, et donc quoi je fais maintenant ? c'est n'importe quoi, faut connaître son boulot aussi !!! en fait les réservations y les a pas données et maintenant le bureau de contrôle y dit qu'il faut que je dois le coupe feu, mais je dois pas (note au lecteur : souvent, les responsables des entreprises, bien que venant de notre pays, parlent super mal français, faute à ce qu'ils ont quitté l'école à 14 ans 1/2. Cela a tendance à les énerver tout seuls parce qu'ils n'arrivent pas à exprimer leurs problèmes).

Mme Raoul : - M. Kapovski, je comprends votre désarroi, mais vous allez essayer d'exprimer plus calmement votre difficulté, parce que, non technicienne, je comprends que dalle (astuce : ne jamais mettre en cause la syntaxe, mais toujours l'inaptitude du maître d’ouvrage, qui plus est Femme, à comprendre le sujet technique).

M. Kapovski : - le coffret de relayage, c'est pas dans mon lot, et il est pas au bon endroit. Par contre, on doit le coupe-feu. Et comme ce n'est pas ce qu'était prévu qu'a été fait, ça fait des travaux en plus.

Mme Raoul : - M. Thomas ? (bureau d'étude = spécialiste, mais bac + 5)

M. Thomas : - voici le sujet, il apparaît que les coffrets de relayage ont été posés au mauvais endroit dans le parking, zone 3. Le bureau de contrôle souhaite qu'un encoffrement soit réalisé de manière complémentaire, avec bien entendu au préalable les calfeutrements adéquats autour des pénétrations, ceci afin de rétablir le coupe feu. Kapovski ne veut pas faire les travaux et ça devient urgent.

Mme Raoul : - Merci de cet éclairage M. Thomas. Je déduis de votre explication que l'erreur de positionnement incombe au lot électricité, et que cela est ponctuel. Les travaux seront réalisés par Kapovski, mais à la charge du lot électricité. La difficulté n’est pas à l’échelle du blocage que cela peut engendrer. Je confirme que si le bureau de contrôle (= sa parole, c'est celle de Dieu, on ferme sa gueule, et on fait) a émis un avis, cela est prioritaire. Chacun sait ce qu'il a à faire ? Sujet suivant, les descentes EP/EU zone 22 file 13.


Vu ? Mme Raoul évoque les sujets, ne panne rien, mais essaie que M. Kapovski ait juste compris ce qu'il avait à faire et qu’il soit rassuré sur le fait qu’il va être payé. On applique quelques règles (bureau de contrôle = Dieu, fric = machine à débloquer les situations mais à ne sortir que quand on ne sait plus faire autrement, délai = base, tout ce qui touche à l’électricité / sécurité incendie = caca = on comprend rien).
Bref. Poilant.





Kapovski quand il s'est rendu compte de la connerie sur les coffrets de relayage











C'est là qu'arrive le moment de la FIN DU CHANTIER. La fin du chantier, ça dure longtemps. Et des sujets aussi sympas que ça, il y en a des tas. Le boulot de Mme Raoul devient infernal, car la spécialité du mec de chantier, c’est d’oublier qu’il avait des trucs à faire, pas compliqués, mais hyper importants. La spécialité du maître d’œuvre à ce moment là, c’est de se disperser. La spécialité du bureau de contrôle, c’est de bouder jusqu’au dernier moment en disant que personne ne l’écoute jamais et qu’il ne changera pas d’avis et que si personne ne l’écoute, les pompiers, ils ouvrent pas le bâtiment. Raoul doit s'efforcer de remotiver tout le monde, autour d'un seul projet : finir.


A la fin, arrive un nouvel interlocuteur qui jusqu’à présent ne disait quasi rien parce qu’il ne sait pas lire un plan, c’est l’utilisateur, qui se rend compte que maintenant construit, ça va pas du tout Mme Raoul, mais vous vous rendez compte ? Généralement, il s’est adjoint les services d’un « sachant », un directeur technique, idéalement spécialiste de la maintenance qui arrive après la bataille et trouve que ce bâtiment est conçu en dépit du bon sens que vraiment Mme Raoul, on peut pas imaginer que l’on va laisser les coffrets de relayage à cet endroit là, mais l’architecte ah vraiment quel gros nul, ah, ah, ah, ces artistes, ça pense pas aux gens qui vont vivre dedans, hein Mme Raoul ? Heu...


Mme Raoul fait donc de la thérapie de groupe avec les utilisateurs pour les rassurer, les cajoler, les informer et essaye d’éviter qu’ils s’énervent contre les seules personnes capables de finir les travaux : les entreprises et l’architecte.


Quand on demande à Mme Raoul si c’est pas trop dur de travailler dans le secteur du bâtiment, d’aller sur les chantiers quand on est une femme, etc, Mme Raoul répond que non, que son boulot c’est beaucoup d’écouter, de gronder, de protéger, de comprendre, de reformuler, de se fâcher, et au final, de payer les factures. En gros, le métier de Raoul, c’est Maman...

...avec un mastère 2 de psychologie.







Retrouvez Raoul sur son blog Raoul s'occupe, où elle parle de son travail, de ses mômes, ou de ses créations déjantées avec le même humour corrosif.



Et, si toi aussi tu as un boulot presque parfait que tu voudrais nous faire partager, n'hésite pas à nous envoyer ton texte à unboulotpresqueparfait@gmail.com

Déplacé ? Stoppé !

Parmi les choses qui m'irritent dans la vie au bureau, il y a les conversations qui n'y ont pas leur place.

Là, tout le monde me voit sous mon vrai jour comme une harpie revêche ne supportant pas le moindre lien au travail. Entendons nous bien, je ne suis pas contre les papotages autour d'une tasse de café, et j'ai même des amis rencontrés au travail. Néanmoins, j'aime éviter le mélange des genres, pour que mon directeur ne sache pas que j'ai eu des crevasses de folie pour mon premier allaitement par exemple.

J'ai récemment pu tester une technique pour faire stopper les conversations qui n'ont pas lieu d'être au travail : trashiser d'un seul coup la conversation afin de choquer les esprits au point de la faire cesser.

Un exemple de ma vraie vie ?

Yolande arrive un matin, après avoir été absente la veille. Claudie lui demande de ses nouvelles. Exactement au moment où je pénètre dans le bureau, Yolande répond "Oh, c'était mes petits problèmes de femme, tu vois ...".

Je rêve, Yolande va nous développer tous les symptômes de son syndrome pré-menstruel ? Et devant une collègue, sa chef et un collègue (en effet, René loge lui aussi dans ce bureau et va avoir le bonheur d'assister à cette enrichissante séance informative) !!

Du tac au tac, j'ai renchéri "Vous savez, s'il faut se coltiner un cancer de la prostate puis les problèmes d'incontinence et d'impuissance, je préfère laaaaargement être une femme".

Blanc.

"Ah, et je venais vous dire bonjour. Bonne journée !"


Et vous, vos astuces pour stopper une conversation déplacée, c'est quoi ?



Dilbert.com

Sinon, y a la technique Dilbert : l'ironie à outrance, mais ça peut vexer.
(Merci Pôpa pour la découverte de Dilbert)


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