Ich bin ton père...

Depuis que j'ai avoué à mon nouveau boss que j'ai eu appris l'allemand du collège au lycée, il croit que je suis totalement trilingue. Français, anglais, allemand.
La classe !
Sauf que, je ne vous avouerai pas mon âge exact (en plus c'est bientôt mon anniversaire... soupir), ça fait un bail que j'ai quitté le lycée.
Suffisamment longtemps pour avoir oublié le vocabulaire de base et les réflexes de grammaire qui faisaient ma fierté.

Quand bien même, je me suis lancée le challenge de m'y remettre un peu, et lorsqu'un client germanophone glisse quelques germanitudes dans ses e-mails en anglais, c'est moi qui traduis.
Enfin comme je peux... l'angoisse me prend dès que je l'entends dire "euh... l'Epicière, toi qui parles allemand..."
Argh ! Aujourd'hui, je vais être démasquée.

Ce matin, donc, j'entends la phrase qui me fout la pression... "dis l'Epicière, en allemand, ça veut dire quoi ça ?"

Je me remémore les bases
Ich heiße l'Epiciere Ich bin xx Jahre alt.

Et il me montre son écran :

"Ca veut dire quoi le code, là, avec les deux points ?" qu'il me dit...


Ouf !
Mon honneur de trilingue est sauf...
Le sien, en revanche, un peu moins !

Win : 5/5
Glamour : 2/5

Attention Brenda, derrière toiiiiiiiiiiiiii !

Moi et mon équipe nous trouvons en pleine rédaction d'articles scientifiques bien objectifs, bien neutres avec équations, et démonstrations à la clé, le truc barbant par excellence en somme. Ceux-ci se doivent d'être soumis à un jury du même genre composé de dignes représentants de la communauté internationale des pollueurs.

Nous avons enrôlé notre commercial dans l'aventure. En relisant sa prose, je me rends compte de la différence engineering / marketing:

Corrosion attacks the metal like termites attack a building

ou encore - attention mise en conditions: roulement de tambour, cri dans le lointain, bruissement de feuilles et nuage qui vient cacher la lune:

Corrosion can be considered as the ‘silent killer’ of the industry
En toute honnêteté j'adore, je me poile (et j'efface quand même...)!!

Le Silent Killer!!

(Le quoi?)


Win = 4/5

Glamour = 5/5, même poursuivie par le tueur silencieux, Brenda reste glam' jusqu'au bout des ongles!

Ce n'est qu'un au revoir ...

Meuh noooon ! je ne quitte pas le navire ! Les trois mousquetaires restent bien quatre !!

C'est Big Mamma, à force d'être si efficace, si appréciée, qu'elle a récemment changé de poste, aspirée dans les hautes sphères, nous laissant tous désemparés dans le service.

Voici (de mémoire, je n'ai pas pensé à garder de copie) le petit (!!) mot que je lui ai laissé sur la carte de départ.



Big Mamma,

En 2005, tu m'as accueillie dans ton service, surnommé à l'époque "la pouponnière de la Direction" tellement tu avais à coeur de former les jeunes ingénieurs sortis du nid de l'école.

Durant trois ans, tu m'as "tout" appris, de la note administrative au courrier d'engueulade à une entreprise en retard, et même comment m'imposer en réunion de chantier du haut de mes 23 ans/50kg toute mouillée, et ma vilaine propension à sourire à tout bout de champ.

Puis, tu as été appelée à la Direction centrale, où je t'ai rejointe un an plus tard. Un peu comme en adolescence professionnelle, j'ai appris que les règles apprises ici (en réunion de chantier) ne s'appliquent pas forcément là (avec un cabinet d'élu, en réunion de Direction). J'ai navigué dans de nouvelles eaux, guidée, d'un peu plus loin cette fois, par ton expérience toujours bienveillante et efficace.


Aujourd'hui, tu t'en vas, Madame la Directrice. Et je ne me sens pas abandonnée, sans filet. Au contraire, tu as fait de moi une ingénieure pleine d'assurance et c'est en confiance que j'entame désormais une vie professionnelle adulte.

Merci.





C'est un peu grandiloquent, certes (j'avais les larmes aux yeux lors du pot de départ), mais j'ai l'impression que nous sommes plusieurs sur ce blog (et ailleurs !) à vivre actuellement ce tournant vers l'âge adulte de nos vies professionnelles.

Et vous, avez-vous vécu ce type de "tutorat" au début de votre vie pro ? Puis ressenti ce moment où vous étiez enfin indépendants, et aptes à faire des choix pro en toute assurance, seuls.

Ah ces fonctionnaires, tous des feignasses!

Le midi au boulot, pour moi, est synonyme de potes-du-boulot, discussions vaseuses, charriage en tous genres et blagues plus ou moins fines, en gros, c'est mon moment de détente entre copains.
Ce midi, un collègue se place à côté de moi .
"Ça ne te dérange pas?" dit il en posant son plateau.
"Ben on attend encore une personne..."
"Tu disais?"" en posant ses fesses sur la chaise
"Nan rien..."

Au milieu de la conversation bon-enfant entre copains il nous sort:
"Vous savez combien de temps un fonctionnaire passe en arrêt maladie en moyenne sur une année?"
Arrêt des conversations entamées...
"25 jours! Vous imaginez?! 25 jours!?"
"Euh.. non on n'imagine pas bien, on n'a pas trop d'éléments de comparaison. On est à combien de jours dans le privé?"
"Dans le privé? non je sais pas, c'est négligeable. 25 jours purée!"
"Tu sais pas ou c'est négligeable?"
"J'en sais rien mais 25 jours, c'est énorme non?"

Je lui explique que ce genre de chiffre balancé dans la nature me fait le même effet que les annonces météo sur le fait que lundi, on sera 5 degrés au dessous des moyennes saisonnières - Oh My God!

Fin de la discussion...

De retour au bureau, je me penche sur la question.

Le rapport en question est plutôt une étude publiée par le magazine Capital (non accessible sur le net) qui tend a proposer une réforme de notre administration en prenant des exemples locaux pour appuyer son raisonnement et notamment la mairie de Périgueux citée pour un triste record de 44j d'absence de ses employés par an. Le tout sous le titre annonciateur "Fonctionnaires : pourquoi ils nous coûtent de plus en plus cher".

Une première recherche me dit que la moyenne nationale de jours d'absentéisme pour raison médicale semble être de 8j, tous secteurs confondus. Alors, en effet, 25j, ça parait beaucoup.

A creuser encore un peu plus, le maire de Périgueux a déclaré outré que les chiffres sur lesquels se base l'article prennent en compte accidents du travail et les congés maternité (!): "Il faut savoir de quoi on parle [...] Tout est méangé", s'insurge le maire "Capital a publié un article tendancieux."

OK donc déjà, ne parle pas d'arrêts maladie mais d'absentéisme global.

Je n'ai pu trouver le taux d'absentéisme global de 2010, mais en 2008, il s'agissait de 4.85% au niveau national, ce qui correspond à 18j et a tendance à croître avec la crise avec des disparités régionales, plus d'absentéisme dans le Sud par exemple.
Entre les 25 jours annoncés et ces 18j, on est déjà loin du gouffre annonce...


Sans faire d'analyse économico-sociale sur le sujet (j'en serais certainement incapable - plus d'info ici ou la ), je sais que ce collègue se fait surtout l'écho de ces journalistes qui reprennent ce genre d'info sans creuser davantage.
En l'occurrence c'est du boulot pas parfait du tout!...

Ça s'appelle même de la désinformation.



Win = 4/5 - j'adore démonter les affirmations foireuses!

Glamour = 5/5 - je vais aller finir les soldes (la Fonctionnaire, je te file un RIB ou tu préfères me faire un chèque?)

Méfie-toi, petit d'homme...


Il y a quelques temps maintenant (ha oui, ça remonte!!), je vous parlais de mes soucis de "SBF" (Sans Bureau Fixe) chez un de mes clients. Et bien, figurez-vous que la situation a changé depuis peu... En effet, tout le monde a déménagé il y a quelques semaines, pour d'autres bureaux, et avec cette fois-ci une place pour chacun, y compris les consultants!

Tout d'abord nous n'avons pas osé y croire : un bureau, une chaise, un téléphone attitrés, ho non, c'était trop d'émotion d'un coup... Surtout qu'il ne s'agissait plus d'open space bruyant, mais de bureaux de 5 personnes environ. Et celui des consultants (le nôtre donc... Tentez un peu de suivre voyons!), était le plus spacieux et lumineux. Il faut dire que nous sommes assez nombreux finalement comparé au reste de l'équipe. Et que de plus notre bureau pouvait servir de salle de réunion. Mais (parce qu'évidemment, il y a un "mais"!)... Tout cela, c'était avant que Mister BigBurnes s'en mêle. Bah oui, parce qu'il a moyen apprécié que son chef ne lui confie pas le plus beau des bureaux à LUI. Notre cliente directe, elle, s'en moquait de son bureau : elle avait trouvé le nôtre sympathique, mais c'est tout, le sien lui allait tout aussi bien au final.

Mister BigBurnes a donc décidé de faire un mail direct au Big Boss, pour lui expliquer par (r)A(ison foireuse) plus B(ourrage de crâne) que ce bureau il le lui fallait AB-SO-LU-MENT. Parce qu'il allait avoir pleeeeein de stagiaires à lui, parce qu'il lui fallait pleiiiin de place pour ranger ses affaires (même si de base il faut préciser que les deux bureaux possèdent le même nombre de postes disponibles). Et enfin, parce qu'il le demandait, et que c'est Mister BigBurnes quoi, pas un simple consultant.

Bien entendu, le Big Boss, amusé (oserais-je dire qu'il avait prévu tout cela quasiment exprès ?!), a accepté. Et Mister BigBurnes a été voir notre cliente, qui, trop gentiment, n'a rien osé dire (bien qu'elle aurait tout autant pu réclamer le bureau, ou bien insister pour que l'on y reste).

Tout cela bien sûr je ne l'ai su qu'après, lorsque l'autre jour Mister BigBurnes débarque, pas peu fier, et nous annonce avec un grand sourire que nos jours sont comptés ici.

Il prend soin de préciser qu'il va aussi demander à ce qu'on déménage notre bureau qui est moins beau que le sien (qu'il garde). Ainsi que nos caissons. Par contre, il nous laisse son armoire pourrie. Bref, il prend ce qui l'intéresse, nous laisse le reste, sans nous laisser le choix, tout en souriant l'air suffisant. Parce que, quand même, il est trop fier de lui. La loi du plus fort, on n'a rien inventé de mieux!

Welcome to the jungle...

Win : 3/5 (on a quand même un bureau pour nous!)

Glamour : 2/5

Naomi Campbell dans L'Interview Presque Parfaite de Poutine

La version britannique du magazine GQ a fait appel à un reporter pas comme les autres pour poser des questions au Premier ministre russe : le top model Naomi Campbell. Un grand moment de journalisme.


 
 
Réalisée en novembre 2010 dans le cadre d'un sommet organisé à Saint-Pétersbourg, l'entretien a été publié sur le site de la revue masculine. Et ça démarre fort.
"Vous être plutôt bien physiquement. Comment faites-vous pour garder la forme ?", demande Naomi Campbell.
"Sûrement de la même façon que vous", répond Vladimir Poutine.

Le top model s'extasie ensuite sur le fait que le leader russe nage le papillon, ou pose en photo sur une Harley Davidson dans un festival de bikers, et revient à sa manière sur le calendrier érotique réalisée par des études russes en journalisme pour le 58e anniversaire de Poutine :
"Vous faites clairement une forte impression sur les femmes. Que pensez-vous des étudiantes qui ont posé pour vous dans un calendrier ?" (une note de la rédaction de GQ précise qu'un autre groupe d'étudiants a réalisé un calendrier plus contestataire avec un bandeau sur la bouche)
Vlad n'en demandait pas tant : "J'aime beaucoup ces filles, elles sont magnifiques (...) Concernant l'autre calendrier, dans tous les pays, et en Russie plus particulièrement, critiquer les dirigeants est à la mode. Si vous soutenez quelqu'un comme moi, on va vous accusez d'essayer de vous attirer les bonnes grâces du pouvoir. Les filles du calendrier érotique étaient courageuses et n'avaient pas peur de ce qu'on allait dire sur elles".

Cette interview pour le moins condescendante a été froidement accueillie par les médias anglosaxons. Notamment le Guardian qui rappelle que Naomi Campbell est depuis deux ans la compagne de Vladislav Doronin, un milliardaire russe, et cite les sujets épineux qu'elle n'a évidemment pas évoqué avec Poutine. Comme le procès controversé du magnat du pétrole Mikhail Kodorkovsky, qui soutient l'opposition, ou le meurtre de l'activiste Natalia Estemirova.

Naomi Campbell, au cœur d'une polémique l'an passé dans le cadre du procès Charles Taylor (elle a reçu des diamants de l'ex-président libérien), n'en est pas à son galop d'essai comme reportrice de charme pour GQ.

L'an passé, elle avait déjà rencontré le président vénézuélien Hugo Chavez, à qui elle avait demandé : "Connaissez-vous les Spice Girls ?"


Win = 0/5
Glamour = 5/5


à retrouver sur http://fr.news.yahoo.com

Dans un trou de souris

Je crois que le nuage noir de la Pollueuse m'a contaminée.

Vendredi, c'était le genre de journée de boulot interminable. Le genre de journée où tu papotes avec les copines, mais tu as aussi plein de trucs à boucler avant de partir en week-end. Mais tu te tapes quand même des bonnes parties de fous-rires avec les copines parce que c'est vendredi, quoi !
Vendredi, je devais envoyer des résultats de chiffres d'affaire avant de partir en week-end, un bilan du mois pour motiver les troupes.

Pile à l'heure où je voulais partir, je réussis à finir mon tableau. Je le revérifie, une fois, deux fois, je modifie 2 détails pour qu'il soit plus parlant, et je l'envoie par mail à tout le service.

Le coeur léger, je peux partir en week-end sans souci. J'ai bien fini mon boulot, rien à signaler, je boucle et je m'en vais.

Le week-end fut bon, je vous rassure... (je suis allée au skiiiiiii !) (je sais, tu me détestes...)
Ce matin, la tête dans la purée (normal, c'est lundi), mon co-bureauteur me dit "ça va, l'Epicière ?"
... euh oui, pourquoi ?
"On a eu une journée pourrie samedi, c'était l'angoisse" (certains de mes collègues bossent le samedi en ce moment)
Moi : "oui j'imagine, c'est jamais sympa de bosser le samedi, ça a été quand même ?" (je suis sympa, je m'intéresse... alors qu'à ce moment précis, je rêvais déjà de mon café)
Lui : "bof, c'était la journée des boulettes... d'ailleurs, tu sais que vendredi soir, tu as envoyé ton tableau par mail à Bernard de chez Patato ?" (notre plus gros client)
Moi : "hein ? quoi ? qui ? quesse ? qu'ouï-je ? naaaaaaaaaaaaaan pas possible !"
Lui : "si... il a appelé samedi pour nous remercier de lui avoir fait part de nos résultats de chiffre d'affaire, et te remerciant plus particulièrement d'avoir pensé à lui"
Moi : "mffllllrrtterrfffffffff " (bégaiement de la-fille-qui-sait-plus-trop-quoi-dire-tellement-elle-se-sent-merdeuse)

En fait, j'ai tapé vite fait les adresses mail des gens du service, et cette fois, l'écriture intuitive n'a pas été de mon côté, car au lieu de mettre "Bernadette du service commercial" en copie, j'ai mis "Bernard de chez Patato"

Et Monsieur Patato est ravi de savoir qu'il fait partie des clients qui paient le plus cher.

Z'avez un trou de souris dispo pour que j'aille y hiberner ?

Ca vous est déjà arrivé, ce genre de grosse bourde ? Par pitié, aidez-moi à me sentir moins nouille seule

Win : 0/5
Glamour : 1/5 (c'est pour le week end au ski)

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