Revenez nous en forme
et avec toujours plus d'anecdotes de vos boulots presque parfaits !!

Regarde à gauche, regarde à droite
Relève la tête pour faire croire que tout va bien et qu’elle maitrise parfaitement la situation
Court s’assoir dans le fauteuil des invités d’un boulot presque parfait !
Bon, je dois bien avouer que je me sens un peu passager clandestin sur ce blog… Moi je n’ai pas un boulot presque parfait, j’en rêve la nuit c’est tout, j’ai un stage à l’étranger ! Au pire comme excuse pour vous avoir dérangé je dirai que je suis un peu dyslexique et que j’avais pas tout compris. En plus l’épicière a écrit la semaine dernière un post sur les stagiaires, donc j’ai la pression comme on dit !
Le plus marrant dans mon stage c’est que je suis à l’étranger, bon en Espagne donc pas très loin, et pourtant les choses sont différentes, d’abord ils ont moins d’a priori sur les stagiaires, ensuite il faut s’adapter aux coutumes locales… Parce-que le stage, c’est le premier gros orteil dans le milieu du travail pour ceux qui n’ont jamais travaillé avant (oui y’a des gens qui à plus de 20 ans n’ont jamais fait un job d’été, moi aussi ça m’a surpris au début), et aussi le petit orteil dans la sociologie d’entreprise. Parce-que quand vous êtes là pour 6 mois il faut vous adapter vite, et pas faire de boulettes.
Du coup dans mon stage en Espagne j’ai d’abord découvert des trucs bizarres… On tutoie tout le monde, mais vraiment tout le monde, même le grand chef, votre N+12 aussi sinon c’est mal vu, et c’est pas évident ! Quand on sort de l’ascenseur on dit « à la prochaine », donc vous imaginez sur une tour de 40 étages, des mecs en costard, des filles en tailleur, et tout le monde se dit « salut à la prochaine » en sortant de l’ascenseur. La pause midi est à 14H… et le vendredi c’est 8H – 15H non stop, donc à 10H30 on descend manger une omelette locale, je sais pas vous mais moi la première fois mon estomac a pas vraiment compris !
Ensuite le maitre mot de la bonne stagiaire c’est DISPONIBILITE, ton chef veut que tu fasses un truc chiant (et oui tu voudrais participer aux dossiers stratégiques, parce-que oui tu es une grande fille et te coltiner la paperasse, les archives tout ça, c’est pas cool), tu fais un truc chiant. D’ailleurs on commence tous comme ça. En même temps j’imagine un responsable de département me voyant arrivé « Bonjour je suis azerty, je suis blonde, je porte des talons de 10 cm et j’ai une voix de poissonnière, vous voulez bien me donnez un dossier super important à faire ? » je comprends qu’il ait moyen confiance.
Donc le principe du stage c’est qu’au début tu fais les trucs pénibles, et tu les fais bien, tu te donnes à fond pour que tes tableurs EXCEL soient nickel, et que tout ce que tu as archivé soit bien au bon endroit. Et puis un jour tes collègues se rendent compte que tu n’es pas incompétente, donc il te demande de participer aux gros dossiers, à ta mesure, mais tu commences, tu fais des choses (ouais et t’es fière aussi parce-que bon tu es payée, tu travailles, tu as un peu l’impression d’être une working woman accomplie qui va boire un mojito avec ses amis le vendredi soir) et petit à petit tu t’impliques.
Alors y’a aussi des fois où tu rentres le soir et tu râles parce-que ton chef avait pas le temps aujourd’hui, il s’est pas occupé de toi alors que tu avais fini donc tu as passé la journée sur Hellocoton (avec bénédiction de ton chef qui t’a dit j’ai pas le temps va sur Facebook, mais l’interface bleue de Facebook au milieu de l’open space t’as pas osé) à te dire que tu pourrais le faire depuis chez toi et dormir jusqu’à 11H le matin pour ça. Ou alors les jours où tu restes le soir, t’as déjà pas pris de pauses à midi, t’as mangé devant l’ordinateur pour le gros dossier hyper urgent, et tu trouves que quand même pour le prix qu’on te paie c’est limite.
Mais au final, le stage c’est sympa… on apprend des vrais trucs, on rencontre des gens, à l’étranger en plus on amplifie son quota de jurons. Et au pire, on peut toujours se dire que dans 6 mois c’est fini !
Merci Azerty pour ta contribution... il te reste encore combien de temps en Espagne ??? Allez courage, dis toi qu'il y en a qui ont le même genre de chose à raconter, mais qui ne sont même plus en stage !!!
Un clic par ici et vous pouvez retrouver Azerty avec toutes ses copines de "La vie est un long fleuve tranquille".
Si toi aussi tu as un boulot, un stage, un job d'été presque parfait, viens t'allonger sur notre canapé, c'est open bar tous les mercredis ! On t'attend sur unboulotpresqueparfait@gmail.com
« Vous avez l’air bien soucieux aujourd’hui Paulette.
- Songeuse plutôt. En regardant l’émission Koh-Lanta, je me suis souvenue de mon bref passage en entreprise. Finalement, même si les conditions y sont plus confortables que sur une île perdue au milieu de l’océan, les deux univers sont assez proches.
- J’ai du mal à faire le lien entre la vie en entreprise et cette émission…
- Les salariés sont des aventuriers qui s’ignorent, livrés à eux-mêmes dans le territoire parfois hostile qu’est l’entreprise. Avec de l’eau et de l’électricité en plus !
Démonstration, épreuve par épreuve.
Epreuve 1. Le recrutement.
Remporter le casting pour débuter l’aventure
Vous devez être le meilleur pour passer le recrutement avec succès. Parmi les nombreux candidats, peu auront la chance d’être sélectionnés pour vivre la grande aventure salariale. Si votre CV parvient à se démarquer des autres, vous avez vos chances de participer aux autres épreuves de sélections. Pas de test physique ni de santé, bien que votre première visite médicale pourrait faire la différence. Parfois, vous aurez droit aux tests psychologiques. Ce, pour s’assurer que vous êtes capable de survivre en tribu et apte moralement à affronter les épreuves imposées par votre job.
Une fois votre contrat à durée d’immunité décroché, vous pouvez intégrer l’entreprise paradisiaque et affronter les challenges.
Epreuve 2. La survie au quotidien.
Apprendre (et accepter) la vie en communauté
Depuis votre arrivée en terre sauvage inconnue, les équipes se sont formées, par affinités, par choix, parfois par dépit puisque on ne choisit pas toujours ses coéquipiers. On vous l’impose, vous en disposez comme vous pouvez.
Vous partagez votre camp 8 heures par jour minimum avec un ou plusieurs membres de la tribu. Chacun se découvre, se scrute, s’allie ou se délie.
Certains conservent l’esprit d’équipe coûte que coûte, après tout, vous êtes dans la même galère embarcation (et vous ramez !). D’autres mettent en place des plans diaboliques pour être LE gagnant de l'aventure jobesque et remporter le totem : l’augmentation.
Très vite, les tensions peuvent monter et les alliances se développer au sein même des équipes.
Le candidat de Koh-lanta est capable de passer des heures suspendu à un poteau. En entreprise, ce n’est pas ce qu’on vous demande. Vous, vous devez rester des heures assis sur une chaise durant les réunions. A se demander ce qui est le plus pénible des deux.
De même, au bureau, nul besoin de devoir porter une pierre le plus loin possible dans l’eau, en apnée pour remporter l’épreuve de confort. Pourtant, vous coulez parfois sous trop de boulot et êtes dans l’impossibilité de remonter à la surface.
Ils savent tenir le plus longtemps possible avec un gros bambou sur la tête ? Vous aussi ! Au quotidien vous avez constamment une épée de Damoclès au dessus de votre tête si avez de gros objectifs à réaliser.
Epreuve 3. La maladie
Faire face aux épidémies locales
Une migraine ophtalmique due au travail sur écran ? Une indigestion provoquée par la nourriture de la cantine ? Une visite chez le médecin (du travail), et c'est reparti pour l'aventure. Une fois soigné(e), vous reprenez de plus belle votre parcours. Dans le cas contraire, vous regagnez votre maison pour une durée non déterminée. L’aventure doit s’arrêter pour vous quelques jours.
Dans le cas d’une piqûre de mouche tsé-tsé, vous avez le droit de vous reposer, grâce à un joker spécial : votre meilleur ami Vendredi RTT.
En revanche, vous avez beau avoir pris toutes les précautions d’usage, il y a peu de chance que vous échappiez au virus local : la réunionnite aiguë. Qui, apparemment, est très contagieuse.
Epreuve 3. Les pauses des Kho-llaborateurs
Entretenir l'esprit d'équipe et son esprit sportif
La pause stratégique : la machine à café. Lieu de détente se transformant à l’occasion en maternité des complots, perfidies et autres stratégies contres les équipes adverses. Là où les rumeurs circulent, s’échangent, se répètent et s’amplifient. Là où se jouent les duels entre buveurs de thé et de café.
L’attribution des missions est complexe et provoque des querelles inter-tribu. Qui nettoiera les tâches ? Qui ira remplir d’eau la cafetière ? Qui a fait ce café dégoûtant au goût de flotte ? Qui a oublié de remettre du papier dans l’imprimante ? …
A ce moment de la journée, vous ne savez plus trop si vous êtes dans Koh-Lanta ou Secret Story.
La pause sportive : la pause clope. Depuis que les lieux publics sont devenus anti non-fumeurs, vous devez redoubler d’énergie pour assouvir votre addiction. Il vous faut vaincre les obstacles (à savoir tous les gens que vous allez croiser et qui ont forcément quelque chose à vous demander), braver les intempéries. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, peu importe, vous êtes un accro combattant, assez fou motivé pour aller fumer, quoi qu’il arrive.
Epreuve 4. Se nourrir, une faim en soi
Trouver la nourriture vite, se remplir l’estomac bien
Un peu avant midi, les cris intempestifs des estomacs commencent à se faire entendre à chaque coin des bureaux. En milieu de matinée, la tête est déjà pleine et le ventre trop vide.
Après concertation, les Kho-llaborateurs se ruent vers les endroits où ils pourront trouver assez de nourriture pour tenir jusqu’au soir.
Une première équipe prend l’option sécurité. Le restaurant d’entreprise est à proximité, ce qui permet de gagner du temps pour pouvoir reprendre les épreuves plus vite. Ou partir plus tôt le soir pour rentrer au bivouac.
La seconde équipe, plus audacieuse, décide d’aller fouiner plus loin, dans les contrées voisines, pour dégoter et goûter les éventuelles richesses du terroir territoire.
Tous, autour d’un objectif commun : se nourrir.
Epreuve 5. La finale de fin d’année
Convaincre que vous êtes le meilleur
Vous vous exprimez devant le jury composé essentiellement du chef de la tribu. A lui de voter pour vous et de décider que cette année, vous serez le gagnant de la saison et remporterez l'augmentation. Pas de contrôle d’huissier, à la limite le contrôle de gestion, ou des ressources humaines, qui valideront ou non le vote. Une fois la décision prise, la « sentence est irrévocable » !
« Effectivement Paulette, je n’avais pas vu ça sous cet angle. Je vais penser sérieusement à mon statut de free-lance car je ne suis pas sûre d’avoir l’esprit assez sportif pour survivre longtemps en entreprise ! »
* B. Nadoulek
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