Bonjour, quel est le métier du chef de famille?

- Ben, ça dépend, qu'est-ce que vous appelez "chef de famille"?

- Euh, le "chef de famille"! ... comme votre père par exemple. Quel est le métier de votre conjoint?

- Et moi, du coup, je suis quoi?

- Vous seriez la maîtresse de maison par exemple.

- Ah oui, la machine à laver et le balai, c'est ca?

- Euh mais non, mais... donnez moi votre métier alors.




- T'facons, on s'en fout, on fait le même métier...


Win = 4/5
Glamour = 3/5

(en vrai, le mec était pété de rire et j'adore faire ma chieuse)

Quand je serai grande, je serai anthropologue!

... ou démographe!


Je serai éloquente et je parlerai de ma francité.

J'arriverai à expliquer qu'il existe plusieurs schémas familiaux selon les cultures;


-  le Japon, l'Allemagne ou le Rwanda par exemple qui partageraient  le même modèle de 'famille-souche' avec un aîné qui dominerait la fratrie. D'où (attention terrain glissant et donc intéressant), une certaine prédisposition de l'individu à concevoir l'inégalité entre les hommes.

- à l'inverse, en France, on suivrait un modèle plutôt 'universel' voyez-vous ("la famille nucléaire égalitaire" préciserai-je), avec des enfants égaux. Et ce modèle qui nous amènerait à penser  que les hommes se ressemblent et partagent des valeurs communes - vision erronée, dûe à l'aveuglement de notre propre spécificité.

Et si vous voulez une vraie explication:
L'origine des systèmes familiaux, un livre de Emmanuel Todd, publié aux éditions Gallimard.
Au commencement, Emmanuel Todd eut la volonté de montrer que la diversité des structures familiales traditionnelles explique les trajectoires de modernisation : la famille nucléaire absolue anglaise fut le substrat de l'individualisme et du libéralisme politique  ; la famille nucléaire égalitaire du Bassin parisien légitimait l'idée a priori d'une équivalence des hommes et des peuples  ; la famille souche fut en Allemagne et au Japon le socle d'idéologies ethnocentriques  ; la carte du communisme, enfin, recouvrait celle de la famille communautaire.
Mais comment expliquer cettre fragmentation de l'espèce humaine, sinon en remontant à une unicité première, si elle avait jamais existé ?


Ça, c'est un métier!!


Merci M. Emmanuel Todd et merci au Mouv avec M. Bonnaud qui réussit à m'accrocher quasi tous les jours entre TSF et Oui !

Win = 5/5
Glamour = 4/5 (les voix de radio m'ont toujours fait un effet boeuf)

Please leave a message after the tone!


Vous connaissez peut etre cette impression desagreable du travail non termine, mal fait, ce sentiment de culpabilite lorsque vous rendez un dossier a votre chef/client, sachant pertinemment qu'il en attend plus que ce que vous avez pu faire.

Et bien, grace aux progres technologiques du XXIe siecle, terminees l'autoflagellation et la culpabilisation! 

En effet, on nous a recemment installe un systeme incroyable qui permet de recevoir par telephone une lecture d un mail recu ou, mieux encore par mail une transcription ecrite d'un message audio laisse sur notre telephone pro.

"Hey Bill, t'as un message..."
OK, moi aussi, j ai rien compris au depart, un collegue m a propose une experience, je lui ai laisse un message, sur son telephone, et voici le mail qu il a recu:

 


From: Microsoft Outlook On Behalf Of La Pollueuse
Subject: Message vocal de La Pollueusel (19 secondes)

Aperçu de messagerie vocale :

Ayant révoqua c'est un peu oui bon alors le problème c'est que tu es arrivé beaucoup trop longue premièrement et des annoncer je veux dire n'importe quoi j'ai pas trop quoi  un pigeon c'est assez comment ça va titien tout ça oui il y a La Pollueuse qui s'en va sans moi email quand tu as salut.
Créé par la technologie vocale de Microsoft. En savoir plus...


Vous avez reçu un message vocal de la Pollueuse


Il existe donc des gars, qui ont convaincu leurs chefs et les chefs de leurs chefs que le produit etait mature et pret a etre utilise par les entreprises....

Un seul mot : Merssssi Microsoft, merssssi! 



Win = 0/5
Glamour = 0/5

Tu fais un bras de fer ??

Chez un de mes clients, on trouve toutes sortes d'employés... Des Fous, des Accros au travail, des blasés, des enthousiastes (peu, tout de même!),...
Ils ont tous une histoire, mais aujourd'hui je vais vous parler de Norbert.

Norbert est gentil, bien qu'un petit peu bizarre. Il marche bizarrement, parle bizarrement... Si j'ai bien compris, c'est "normal", car Norbert fait partie de ces employés "à quota" (du moins je le suppose fortement!).
Du coup, malheureusement certains évitent Norbert, le trouvant trop différent.
En même temps comme Norbert s'occupe du courrier, il est parfois difficile de ne pas le croiser le matin!

Nous, bien entendu, nous sommes des filles sympas dans notre bureau.
Ce qui fait que Norbert est devenu fan d'une de mes collègues, ce qui donne lieu parfois à des scènes assez surréalistes...
Comme il adore ses cheveux, il ne se lasse pas de lui dire. Il s'émerveille devant une queue de cheval, ou des barrettes. Et il n'hésite pas à s'énerver un peu quand il trouve qu'il y a du laisser aller, car cela le déçoit fortement.

Il y a peu, nous avons découvert une autre de ses passions : le bras de fer.
Nous avons réussi à repousser quelque peu ce moment, mais un jour il a bien fallu s'y coller.
Ma collègue a donc accepté le défi, et a tenu bon pendant quelques secondes, avant de laisser son bras tomber, face à un Norbert tout fier de ses prouesses.
Bien entendu, je n'ai pas pu passer mon tour, et j'ai moi aussi du succomber à ce challenge.
Norbert, doublement content, nous a alors parlé de son carnet, où il note tous ses bras de fer, contre qui, et s'il a gagné ou pas. Mais que ce n'est pas grave de ne pas gagner, c'est un jeu, c'est tout.



Il a pris rdv, et a scrupuleusement noté dans son petit carnet que la semaine prochaine il y aurait un nouveau bras de fer... En nous conseillant de nous entraîner un petit peu quand même.

Franchement, il n'est pas méchant Norbert, ce serait dommage de se priver d'un sourire avec lui le matin, ou de l'éviter en frôlant les couloirs...
Pour une fois que les bras de fer au bureau sont au sens propre, et non figurés, ça change!

Bon ok, le jour où il m'a serré la main en regardant franchement ma poitrine et disant "hooooo ils sont bien beaux bien gros... Ho bah oui oui c'est pas mal ça", j'étais un peu gênée, j'avoue! Depuis, lorsqu'il arrive, j'ai en général un foulard à portée de main, juste au cas où...

Vous aussi vous avez un Norbert chez vous ?

Win : 3/5 (j'aurais pu le gagner ce bras de fer) Glamour : 4/5 (bah quoi, j'ai eu un compliment quand même...)

J'adore mon travail. (sic!)

Envers et malgré elle, voici une participation reçue par mail de Y.D., passionnée et percutante!!!

Objet : C'est génial, votre blog unboulotpresqueparfait.blogspot.com!

À : unboulotpresqueparfait@gmail.com




Bonjour!

Je voudrais juste vous remercier pour votre excellent blog unboulotpresqueparfait.blogspot.com.

J'ai lu votre premier post "Un boulot presque parfait" et après j'ai passé une heure entière à découvrir votre blog :) Votre style est clair, passionnant, accessible. J'ai bcp aimé votre post "C'est la rentrée!!".

En fait, je travaille dans la société XXX. Nous XXXX.

Mon travail consiste à persuader des bloggeurs d'ajouter les liens vers notre site.

J'adore mon travail. Notre équipe est très unie. Le directeur est sympa. Mais malheureusement, je n'ai aucune idée comment persuader un bloggeur de mettre notre lien sur son blog. C'est pourquoi j'ai peur de perdre mon travail :(


Et maintenant, au lieu d'envoyer des milliers de lettres aux bloggeurs différents, je lis votre blog.

Franchement, je ne suis pas tout à fait sûre que le lien vers notre site France XXX.com soit convenable pour votre blog, mais si vous pourriez le mettre, je vous serais extrêmement RECONNAISSANTE!!! Notre site est vraiment génial pour XXX.

Bonne journée à vous! Merci encore pour votre excellent blog. Bonne continuation!

Cordialement,

Y.D.
Account Manager

Tel: +44 (0) XXX XXX XXX


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Alors, vous aussi, vous l'avez reçu? Pour de vraies contributions ou anecdotes sur votre activité pro, n'hésitez pas a nous envoyer un nouveau post sur unboulotpresqueparfai@gmail.com

On a constaté que des mères de famille.... (!)

"[On] a constate que des mères de familles chez elle, mettaient leurs enfants a la cantine!! Bon ben voila, quand y'en a trop, faut bien faire un choix."

G. Delaunay, maire du l'Habit (Eure), ici.




Mais quelle bande de feignasses ces mères au foyer!

Ça reste a la maison toute la journée, et même plus d'excuse de tâches ménagères, maintenant qu'on leur a offert machines à laver et lave vaisselle, à part choisir la lessive hein, ça va pas les occuper la journée !

Non, vraiment, ça préfère se mater Motus et Les feux de l'amour que de faire cuire deux pâtes pour leurs bambins.

Paraîtrait même que le repas ne serait pas toujours prêt lorsque, harassé par une journée de dur labeur, l'homme rentre a la maison...

La pause déjeuner qui tourne mal


Aujourd'hui, je vais vous parler d'une anecdote qui n'a de base pas forcément à voir avec le travail, mais qui s'est passée pendant ma pause déjeuner, donc on va considérer que cela revient à peu près au même !

Ce jour-là, je devais me hâter car j'avais pris rdv le midi chez le médecin (je suis consciencieuse, je prends sur ma pause déjeuner plutôt que de partir tôt le soir, vous imaginez ! Bon, en réalité c'est aussi parce que c'était l'horaire dispo du médecin, ok ok...).
Je sors donc de réunion, et file m'acheter un sandwich sur le chemin.
Je picore en marchant cette espère de pain mollasson avec son poulet aseptisé, tentant de ne pas louper la rue où je dois tourner.
Je croise bien entendu quelques personnes sur mon chemin (bah oui, en plein midi, dans la rue, logique !), dont un homme tenant à la main un vélo.
Je ne le remarque pas, jusqu'à ce que je l'entende vaguement s'adresser à moi sur un ton dragueur (vous voyez le genre "hey mademoiselle" !)... Le type parle bas, je suis pressée, et surtout je n'ai AUCUNE envie de lui répondre (la dernière fois, j'ai eu le malheur de dire bonjour à un type qui m'a ensuite suivie assez longtemps. Et moi qui croyais qu'il voulait juste un renseignement à la base, j'aurais dû m'abstenir d'être polie !).
Je continue donc mon chemin, même si je l'entends insister en maugréant derrière, lorsqu'il me dépasse.

Soudain, je sens un mouvement derrière moi : le type vient de revenir sur ses pas, et me met un ENORME coup de pied derrière la jambe.
Choc.
Consternation.
Choc.
Douleur.
Choc.
Quoi ?? Il vient de m'agresser tout ça car je n'ai pas répondu ?
Choc.
Je me retourne, et n'arrive qu'à lui balancer un "MAIS CA VA PAS LA TÊTE ???!!!". Il est déjà quelques pas plus loin, et me regarde d'un air de défi.
Peur.
Là je vois qu'il n'y a bizarrement plus personne à 50m autour de nous dans cette rue. Et je vois dans ses yeux qu'il semble presque attendre que j'insiste ou que je l'insulte, pour qu'il revienne peut-être, qu'il frappe de nouveau peut-être, que sais-je encore.
Angoisse.
Je me retourne, encore sous le choc et la douleur, et continue mon chemin vers chez le médecin.

Je retiens mes larmes de douleur et de consternation, tentant de me ressaisir avant d'arriver chez le médecin.

(bon en plus le doc m'annonce que son assistante a fait une bourde et que le rdv n'était pas noté, donc il faut reporter, et je suis venue pour rien).

Au retour au bureau, je tente de me ressaisir, mais je sens les larmes prêtes à percer.
Pas tant à cause de la douleur, qui finalement se terminera par un bleu et rien de plus, mais le choc.
Lorsque mes collègues me voient et me font remarquer que mon rdv fut bref, je fonds en larmes.
Je leur raconte.
Consternation et révolte de leur côté.
Mais que faire ? On me conseille d'aller porter plainte (sans preuve ni bleu ni rien, mouif), d'aller voir un médecin pour constater (oui mais quoi ? il n'y a rien à voir). Au final, je préfère laisser cela derrière moi et passer à autre chose, car entre la gendarmerie, l'attente et leur probable réaction à cette plainte, je trouve que j'ai plus à y perdre qu'autre chose.
Le soir, je frôle les murs, et sursaute dès qu'un homme passe un peu trop près de moi.

Depuis ça va mieux, j'ai juste été regarder quelques vidéos de Krav Maga, me disant que, peut-être... !
Glamour : 0/5 Win : 0/5

Le boulot de Raoul : un métier de femme

Aujourd'hui, Raoul nous présente son boulot presque parfait. Raoul, c'est une collègue de La Fonctionnaire, qui a exercé son "métier de femme" pendant quelques années.




Raoul a un métier de femme. Au fait, Raoul est une femme, pour ceux qui suivent pas (pas un scoop). On va l’appeler Mme Raoul pour une meilleure compréhension dans ce texte.

Le métier de Mme Raoul, c'est maître d'ouvrage.

En gros, le métier de Mme Raoul, c'est de fouetter des hommes du bâtiment, de les engueuler, de se pointer en costume et chaussures de filles sur le chantier, au mépris des consignes de sécurité et de la délicate subtilité des dites chaussures, pour faire sa maligne en demandant mais pourquoi qu'il-a-pas-encore-fourni-ses-plans-d'éxécution-M. Pinchetta, hein ? Vous allez vous magner parce que vous foutez tout le monde en retard ! Pour le professionnal joke, une copine de boulot s'est fait un jour appeler "maîtresse d'ouvrage"...


Raoul en Friday Wear






Un des aspects du métier de Mme Raoul, c'est de s'assurer que tout est bien en place pour que le chantier puisse se faire (techniquement, financièrement, administrativement, contractuellement et DANS LES DELAIS), mais sans pour autant avoir le nez dans le détail. Poser la porte, la prise électrique, le groupe électrogène, c'est le boulot des entreprises de bâtiment. Savoir si la porte est mal posée, la prise électrique au bon endroit, ou si le groupe électrogène délivre la bonne puissance, c'est le boulot du maître d'oeuvre (l'architecte et le bureau d'étude). Savoir si tout se passe bien, et détecter à temps s’il y a un problème qui ne se résoud pas et qui bloque tout, ça c’est le métier de Mme Raoul.


Donc parfois, en cas de crise, Mme Raoul est forcée de s'intéresser à des sujets très techniques, juste histoire de vérifier que les gens qui savent de quoi il s'agit (tous les autres gens du chantier) se comprennent et arrivent à débloquer la situation. Du coup, elle participe, et parfois anime, des réunions avec des mecs de chantier qui manipulent des termes qu'elle ne comprend pas. Et souvent, c'est très marrant :


Mme Raoul : - M. Kapovski (chef de chantier lot gros oeuvre = béton), vous évoquez un problème de coffret de relayage, c'est bien cela ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

M. Kapovski : - Ben c'est à dire que c'est le lot électricité qui a posé les coffrets qu'il fallait qu'il les mette dans le local mais dehors du parking, et donc quoi je fais maintenant ? c'est n'importe quoi, faut connaître son boulot aussi !!! en fait les réservations y les a pas données et maintenant le bureau de contrôle y dit qu'il faut que je dois le coupe feu, mais je dois pas (note au lecteur : souvent, les responsables des entreprises, bien que venant de notre pays, parlent super mal français, faute à ce qu'ils ont quitté l'école à 14 ans 1/2. Cela a tendance à les énerver tout seuls parce qu'ils n'arrivent pas à exprimer leurs problèmes).

Mme Raoul : - M. Kapovski, je comprends votre désarroi, mais vous allez essayer d'exprimer plus calmement votre difficulté, parce que, non technicienne, je comprends que dalle (astuce : ne jamais mettre en cause la syntaxe, mais toujours l'inaptitude du maître d’ouvrage, qui plus est Femme, à comprendre le sujet technique).

M. Kapovski : - le coffret de relayage, c'est pas dans mon lot, et il est pas au bon endroit. Par contre, on doit le coupe-feu. Et comme ce n'est pas ce qu'était prévu qu'a été fait, ça fait des travaux en plus.

Mme Raoul : - M. Thomas ? (bureau d'étude = spécialiste, mais bac + 5)

M. Thomas : - voici le sujet, il apparaît que les coffrets de relayage ont été posés au mauvais endroit dans le parking, zone 3. Le bureau de contrôle souhaite qu'un encoffrement soit réalisé de manière complémentaire, avec bien entendu au préalable les calfeutrements adéquats autour des pénétrations, ceci afin de rétablir le coupe feu. Kapovski ne veut pas faire les travaux et ça devient urgent.

Mme Raoul : - Merci de cet éclairage M. Thomas. Je déduis de votre explication que l'erreur de positionnement incombe au lot électricité, et que cela est ponctuel. Les travaux seront réalisés par Kapovski, mais à la charge du lot électricité. La difficulté n’est pas à l’échelle du blocage que cela peut engendrer. Je confirme que si le bureau de contrôle (= sa parole, c'est celle de Dieu, on ferme sa gueule, et on fait) a émis un avis, cela est prioritaire. Chacun sait ce qu'il a à faire ? Sujet suivant, les descentes EP/EU zone 22 file 13.


Vu ? Mme Raoul évoque les sujets, ne panne rien, mais essaie que M. Kapovski ait juste compris ce qu'il avait à faire et qu’il soit rassuré sur le fait qu’il va être payé. On applique quelques règles (bureau de contrôle = Dieu, fric = machine à débloquer les situations mais à ne sortir que quand on ne sait plus faire autrement, délai = base, tout ce qui touche à l’électricité / sécurité incendie = caca = on comprend rien).
Bref. Poilant.





Kapovski quand il s'est rendu compte de la connerie sur les coffrets de relayage











C'est là qu'arrive le moment de la FIN DU CHANTIER. La fin du chantier, ça dure longtemps. Et des sujets aussi sympas que ça, il y en a des tas. Le boulot de Mme Raoul devient infernal, car la spécialité du mec de chantier, c’est d’oublier qu’il avait des trucs à faire, pas compliqués, mais hyper importants. La spécialité du maître d’œuvre à ce moment là, c’est de se disperser. La spécialité du bureau de contrôle, c’est de bouder jusqu’au dernier moment en disant que personne ne l’écoute jamais et qu’il ne changera pas d’avis et que si personne ne l’écoute, les pompiers, ils ouvrent pas le bâtiment. Raoul doit s'efforcer de remotiver tout le monde, autour d'un seul projet : finir.


A la fin, arrive un nouvel interlocuteur qui jusqu’à présent ne disait quasi rien parce qu’il ne sait pas lire un plan, c’est l’utilisateur, qui se rend compte que maintenant construit, ça va pas du tout Mme Raoul, mais vous vous rendez compte ? Généralement, il s’est adjoint les services d’un « sachant », un directeur technique, idéalement spécialiste de la maintenance qui arrive après la bataille et trouve que ce bâtiment est conçu en dépit du bon sens que vraiment Mme Raoul, on peut pas imaginer que l’on va laisser les coffrets de relayage à cet endroit là, mais l’architecte ah vraiment quel gros nul, ah, ah, ah, ces artistes, ça pense pas aux gens qui vont vivre dedans, hein Mme Raoul ? Heu...


Mme Raoul fait donc de la thérapie de groupe avec les utilisateurs pour les rassurer, les cajoler, les informer et essaye d’éviter qu’ils s’énervent contre les seules personnes capables de finir les travaux : les entreprises et l’architecte.


Quand on demande à Mme Raoul si c’est pas trop dur de travailler dans le secteur du bâtiment, d’aller sur les chantiers quand on est une femme, etc, Mme Raoul répond que non, que son boulot c’est beaucoup d’écouter, de gronder, de protéger, de comprendre, de reformuler, de se fâcher, et au final, de payer les factures. En gros, le métier de Raoul, c’est Maman...

...avec un mastère 2 de psychologie.







Retrouvez Raoul sur son blog Raoul s'occupe, où elle parle de son travail, de ses mômes, ou de ses créations déjantées avec le même humour corrosif.



Et, si toi aussi tu as un boulot presque parfait que tu voudrais nous faire partager, n'hésite pas à nous envoyer ton texte à unboulotpresqueparfait@gmail.com

Déplacé ? Stoppé !

Parmi les choses qui m'irritent dans la vie au bureau, il y a les conversations qui n'y ont pas leur place.

Là, tout le monde me voit sous mon vrai jour comme une harpie revêche ne supportant pas le moindre lien au travail. Entendons nous bien, je ne suis pas contre les papotages autour d'une tasse de café, et j'ai même des amis rencontrés au travail. Néanmoins, j'aime éviter le mélange des genres, pour que mon directeur ne sache pas que j'ai eu des crevasses de folie pour mon premier allaitement par exemple.

J'ai récemment pu tester une technique pour faire stopper les conversations qui n'ont pas lieu d'être au travail : trashiser d'un seul coup la conversation afin de choquer les esprits au point de la faire cesser.

Un exemple de ma vraie vie ?

Yolande arrive un matin, après avoir été absente la veille. Claudie lui demande de ses nouvelles. Exactement au moment où je pénètre dans le bureau, Yolande répond "Oh, c'était mes petits problèmes de femme, tu vois ...".

Je rêve, Yolande va nous développer tous les symptômes de son syndrome pré-menstruel ? Et devant une collègue, sa chef et un collègue (en effet, René loge lui aussi dans ce bureau et va avoir le bonheur d'assister à cette enrichissante séance informative) !!

Du tac au tac, j'ai renchéri "Vous savez, s'il faut se coltiner un cancer de la prostate puis les problèmes d'incontinence et d'impuissance, je préfère laaaaargement être une femme".

Blanc.

"Ah, et je venais vous dire bonjour. Bonne journée !"


Et vous, vos astuces pour stopper une conversation déplacée, c'est quoi ?



Dilbert.com

Sinon, y a la technique Dilbert : l'ironie à outrance, mais ça peut vexer.
(Merci Pôpa pour la découverte de Dilbert)


Le jour où...

J'ai un chef qui ne sait pas manager... il réfléchit beaucoup, mais quand il s'agit d'agir, y'a plus personne.
L'autre jour, il a décidé d'un commun accord avec lui-même, et par facilité, qu'il me retirerait une partie de mes fonctions. Parce que c'est plus simple. Parce que y'en a un à côté qui crie plus fort que moi et qui, du coup, incite les gens qui ne savent pas agir à... ne pas agir, pour ne pas le froisser.

Donc... on me retire une partie de mes fonctions parce que je sais pas hurler, ni insulter, ni taper du poing sur la table.

Je l'ai très mal pris. Je lui ai fait comprendre, une fois... rien.
Deux fois... rien.
A la troisième fois, ma marmite a explosé. Je l'ai envoyé bouler comme je sais faire quand ça mijote depuis trop longtemps (la soupe trop cuite, c'est pô bon !!)

Manque de bol, il l'a très mal pris. Nan mais j'te jure ?!!!!
Il me convoque manu militari dans la salle de réunion, et commence à me gueuler dessus (enfin, me parler fort et fermement...)
Je rêve !

Et là... au lieu de parler encore plus fort que lui, pour lui faire comprendre que c'est plus fort que le roquefort, je fonds en larmes.
Genre cash, d'un coup, devant mon chef.
Et, entre 2 larmes et 3 reniflous, je lui dis "je suis désolée d'être comme ça, je suis un peu à fleur de peau en ce moment, je suis enceinte"

...

Annoncer à son chef sa grossesse en pleurant comme une madeleine, ça, c'est fait !!


Et vous, comment avez-vous annoncé à votre employeur votre grossesse ???

Glamour : 0/5 Win : 0/5 (ou 5/5, c'est selon)

C'est la rentrée!!

C'est la rentrée pour tout le monde!
Hop Hop Hop les Working girls reviennent en force!

Ici, ça n'était pas juste une rentrée bronzée de 3 semaines de vacances, mais bien de 7 mois (si,si!!) de congé maternité + tout mon CET que j'ai passés par monts et par vaux avec mon mini pollueur et la petite famille, au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit...

Bref, de retour disais-je!

Employée consciencieuse, je me connecte de chez moi une semaine avant ma rentrée officielle pour checker quelques mails et prévenir toute catastrophe.
J'ai bien fait, mon mot de passe ne passe plus. Un violent doute m'assaille, je ne l'aurais quand même pas oublié!?!

Je téléphone au service IT qui me dit qu'il a expiré mais qu'il ne peut rien faire, il me transfère au service Jakarta qui cherche pendant un quart d'heure pour me renvoyer vers le département irlandais qui enfin débloque la situation.




Le bon côté des choses, c'est que rien n'a trop changé. L'autre côté... c'est qu'il va falloir se remettre dans le bain!!

A chaque âge ses désespoirs

En réunion, calage de planning.

X : - Bon, on se revoit à la rentrée alors.

Y : - C'est quand déjà la rentrée ?

La Fonctionnaire : - le 5 septembre.

Y : - OK ...

La Fonctionnaire : - 'tain, c'est horrible, ça doit être ça, être adulte ! Depuis cette année, j'ai l'âge de connaitre les dates de rentrée ...

Y : - Et moi de ne plus les savoir !

X : - ...

La Fonctionnaire : - ... Ah ouais, quand même. Désolée.



Win : 0/5

Glamour : 0/5

Viens dans mon salon !!

Toutes les semaines, ou presque, je reçois une invitation dans un salon.

Non non, je ne suis pas victime de harcèlement (quoique) sexuel ! Mais au bout de quelques mois à travailler dans un certain domaine, mon adresse pro est sur un tas de mailing list, et me voilà invitée de toute part.

"Venez au salon de l'énergie solaire !"
"Le salon du handicap vous ouvre ses portes !"
"Retrouvez tous les professionnels de votre secteur au salon du lavabo !" (???)

Alors il faut faire des choix, drastiques. On pèse le pour et le contre : lequel sera le plus fréquenté ? chez qui aurons-nous le plus de contacts intéressants ? d'infos pertinentes ?

Mais certains ont bien compris ce qui motive vraiment le chaland :


Le pire dans tout ça ???
C'est que je ne reçois jamais ce genre d'invitation !!!

Il n'y a qu'au Fonctionnaire qu'on offre le badge VIP, qui lui fait "bénéficier :
  • de dégustations de crus champagnes de notre partenaire Champ'Market,
  • d'assortiments dégustatifs confectionnés par notre partenaire Riem Becker,
  • d'un café de qualité à volonté sur l'espace Nespresso."
Moi je dis, y a encore du sexisme là dessous ...




Win : 0/5
Glamour : 5/5 (champagne, petit fours et Nespresso, what else ??)

Une histoire de viennoiseries

Quand Big Boss est en déplacement, c'est moi qui gère ses appels. Je maîtrise tous ses dossiers, je sais qui est censé l'appeler, je sais à qui transférer les infos ou gérer les problèmes le cas échéant. La classe, ouais !

Tout à l'heure, un appel sur son téléphone fixe bascule sur mon poste.
Je décroche et j'entends une voix me dire "vous avez reçu un SMS de la part du 06.xx.xx.xx, pour l'écouter tapez 1"

Ok, ça arrive parfois de cafouiller entre les numéros, la personne a dû confondre Big Boss fixe avec Big Boss portable.

Sérieuse, je prends mon stylo et ma feuille pour noter le message, et je tape sur 1.

Et j'entends :

C'est un croissant et un pain au chocolat qui se croisent dans la rue, un beau matin.
Le pain au chocolat s'écrie alors au croissant :
- "ah ah ah !! t'as une forme de lune t'es trop moche !!!"
Le croissant vexé lui répond :
- "et toi alors tu t'es jamais demandé pourquoi tu avais la merde au cul !"

Dans le contexte, ça m'a fait exploser de rire.
Je crois que je vais lui transmettre le message.
Win : 5/5
Glamour : 0/5

Je ne suis pas psychologue (ça se blogue, ça se blogue)*

*Le premier qui trouve la référence hautement culturelle du titre dans les commentaires aura droit à un dérouleur à scotch high tech.

Marguerite, la secrétaire du service, vient me voir pour m'informer qu'elle repasse à temps plein à partir de début mai.

Dans mon crâne de féministe en herbe écervelée, et de jeune chef qui en a marre de se coltiner les permanences téléphoniques des mercredis, je m'écrie :

"Chouette alors ! Voilà une excellente nouvelle qui me fait bien plaisir !!"

"Ben, pas à moi ..." me répond Marguerite.

[Gros blanc]


...


"Je me sépare de mon mari en fait ... et ..."

[Gros blanc]

[Larmes aux yeux]



OK, ramasse tes dents, la Fonctionnaire, va toucher toutes les poignées de portes de l'étage, roule toi en boule dans un coin et la prochaine fois, putain, REFLECHIS AVANT DE REAGIR.



Win : -3/5
Glamour : 0/5


Et vous, vous en faites des belles boulettes relationnelles au travail ?

Ami Oedipe bonjour!

Bon, mes cop's sont trop absorbées par leur boulot pour venir papoter ici (nan nan, je ne balancerai pas que l'une d'entre elles est tout simplement en vacances tsss...), je prends donc le relais.

Beaucoup de mamans dans l'assistance, c'est sûr! Mais combien d'entre vous ont déjà été confrontées au fameux Oedipe, le gars qui voulait tuer son père pour se marier avec sa mère?

Je vous demande ça parce que récemment, j'ai laissé ma fille jouer avec notre figurine de mariage. Elle s'est amusée un bon moment jusqu'à ce que j'entre dans sa chambre et que je reste scotchée...

Exit le kitch et la mousseline blanche! Place au drame grec!


Y a t-il un psy dans la salle??

Argh!


Win = 0/5
Glamour = 0/5

Maman... un boulot presque parfait!

la Pollueuse n'est qu'une dégonflée!
Et oui, le mini-pollueur nouveau est arrivé il y a 1 mois tout rond, et, vous l'imaginez, c'est le plus beau du monde!!

Alors, quand certains ministres montrent l'exemple en revenant bosser au lendemain d'une césarienne, je vais plutôt prendre mon temps; je déserte la World Company quelques mois pour me consacrer à mon autre boulot presque parfait, celui de maman.

Être à la maison, entre autres choses me permet notamment de consacrer un peu de temps à la déco passée à la trappe.

Je me suis donc affairée à trouver de petites choses jolies à les arranger à mon gout.
Alors, satisfaite du résultat digne d'un Marie-Claire Déco, je goute enfin au plaisir de cette touche de zénitude....

... Et ma mini pollueuse (Number One) d'y apporter sa touche finale...


Merci ma chérie, moi aussi je suis fière que tu te laves les dents!



Win: 5/5 - arrête, c'est trop la classe, le bouchon en forme de vache quoi!!

Glamour: 5/5 - parce que mes mini pollueurs sont clairement les plus beaux! :D

Regarde la poutre qui est dans ton écran au lieu de la paille dans celui de ton voisin...

Chez les Working Girls, on aime bien taquiner nos collègues sur leurs petits malheurs dans l'utilisation de l'outil informatique.

Mais nous sommes humaines et donc faillibles. La preuve ?



La semaine dernière, mon ordinateur m'informe que mon disque dur déborde. Il me propose donc de faire un peu de ménage "automatiquement".


Du rangement "gratuit", j'accepte et plutôt deux fois qu'une !

On me propose alors de faire un peu de ménage parmi les logiciels les moins utilisés. Je trie donc la liste par date de dernière utilisation, choppe un tas de logiciel aux noms bizarres non utilisés depuis août 2007 (!), et clique sur Supprimer.

Bazardons les trucs inutiles ...



Le temps que la manip' se fasse et que mon poste redémarre, d'un pas bondissant et alerte, je vais me faire un petit thé, le coeur léger, . Je chantonne même "Le rangement c'est Feng Shui, faire le ménage par le vide, ça libère l'esprit", tout ça.


Je reviens, absolument libérée , et j'ouvre à nouveau ma session.


Rouvrons donc ce document sur lequel je travaillais avant ma petite séance Feng Shui. Double clic, tiens il me propose d' "Enregistrer sous" ... Bizarre ...

Un petit clic droit, "Ouvrir avec", zut Word n'est pas dans la liste des programmes proposés ??? Bien bien bien, ouvrons un peu notre boîte mail pour poser la question au service informatique.

Quoi ??? Outlook a disparu ???


Excell aussi ...


Ah et Power Point s'est fait la malle avec eux, j'espère qu'ils m'enverront une carte postale.


J'ai mis trois heures à appeler le service informatique tellement j'avais honte d'expliquer que j'avais désinstallé tout le pack Office. Entre-temps, j'ai redémarré trois fois pour être certaine de ma boulette, et travaillé sur l'ordinateur d'un collègue, planquée.


Win : 0/5
Glamour : 1/5 (pour le Feng Shui)

Les secrets de l'Epicière

En ce jour de non-inspiration bloguesque, j'ai été sauvée par ma copine LMO qui m'a gentiment tagguée et, sans le savoir, permise d'avoir de quoi écrire aujourd'hui !!!
Ce n'est pas chose habituelle ici, mais j'ai déjà assez souvent dit ici que je déteste sombrer dans la routine !
Alors allons-y...

7 secrets, ça inspire !
Mes propres secrets n'ont d'intérêts pour personne, si si si je vous assure !
Nooooooooooon n'insistez pas.

En revanche, vous allez me remercier toute votre vie, grâce à moi vous allez pouvoir assurer tous les jours au bureau... voici les 7 secrets pour être une working girl au top.

Secret numéro 1 : le look.
Toujours porter sur soi un accessoire de working girl, mais surtout pas l'attirail complet, au risque de ressembler à ça :
Ce soir j'ai de la fièvre, et toi tu meurs de froid... ouuuuh ouhouh ouuuhhh

Ca fait mal, hein !?
En bref, l'accessoire de working girl, c'est la petite veste MAIS portée avec une mini jupe et des bottes, ou avec un jean brut, c'est l'attaché case MAIS porté avec une robe ceinturée ou un pantalon carrot et des talons hauts...
Le mélange des genres, c'est ça le secret numéro 1.

Secret numéro 2 : la caféine.
Ca aide à tenir le rythme. Et rapidement on devient accro. Je ne sais pas si on est accro à la caféine ou aux pauses café-biatchage, ou peut-être bien les deux, mais quoiqu'il en soit... les pauses café, c'est sacré chez moi !
Boire du café, ça aide donc à tenir et ça aide aussi à savoir plein de choses sur les uns et les autres, untel qui a signé un contrat avec la société Trompette, bidule qui s'est royalement planté dans ses offres avec la société Dugenou... ça aide à se rassurer aussi, sur ses propres ratés, ou réussites.

Secret numéro 3 : le maquillage.
Ca va avec le look, bien évidemment... Ne jamais sortir de chez soi sans une touche de ravalement maquillage, au risque d'être immédiatement grillée par ses collègues, voire sa hiérarchie.
"Ben alors l'Epicière, t'as fait la fête hier ? me dis pas que c'est le fait d'avoir travaillé sur ton dossier Térelou toute la nuit, on te croira pas !"
Alors que la veille, tu t'es juste tapée le dernier épisode de Top Chef, qui a fini un peu tard.
Mais ça, non, tu peux pas le dire.
Donc tu te mets en lumière dès le matin avec un peu de poudre soleil, un joli blush qui fait croire que tu reviens d'un déj en terrasse au soleil qui a relevé élégamment tes taches de rousseur, insiste surtout sur les yeux pour pouvoir balayer d'un seul regard le moindre collègue susceptible de te balancer une vanne, ou une critique, ou la moindre petite contrariété... BAM ! Regard numéro 2 relevé d'un soupçon de "L'Extrême" de Lancôme, et le contestataire est remis à sa place illico-soupe-au-pesto.

Secret numéro 4 : le oui !
Si vous saviez combien ce petit mot m'a sauvée... ayant été balancée dans ce milieu sans en connaître le moindre petit rayon, il m'a fallu m'adapter rapidement pour faire mes preuves. Donc systématiquement, lorsqu'on me demandait si j'étais capable de faire telle ou telle chose, je répondais "oui" (j'ajoutais parfois "je vais essayer" histoire de couvrir un peu mes arrières).
Parce que si je n'avais pas fait ça, je serais restée au poste auquel j'ai été embauchée... et croyez-moi, je n'aurais pas tenu longtemps.

Alors oui, je sais faire des valorisation de stock, je sais suivre des budgets et les marges du service, je sais parler allemand même si ça fait 15 ans que j'ai prononcé mon dernier Wort, je sais gérer les achats de marchandise auprès de nos fournisseurs, je sais faire de la prospection clients, je sais gérer la présence de notre société dans un grand salon professionnel...
Tout ça, je sais le faire parce que j'ai dit OUI... avant je ne savais pas.

Secret numéro 5 : la spécialisation.
Surtout dans une petite structure comme la mienne, il est indispensable de se spécialiser dans un truc que personne d'autre ne sait faire. Attention, c'est à double tranchant. Ça peut être vite relou, parce que les gens viendront te voir à chaque fois, et parfois t'as juste pas envie.
Sauf qu'il faut savoir se rendre indispensable.
Moi, c'est tout bête, c'est le tableau croisé dynamique sur Excel. Je ne suis pas peu fière de ma spécialisation, parce qu'elle est loin d'être compliquée : petit effort pour grands effets !
Vous n'imaginez pas les bouleversements que j'ai apportés au service grâce à ces tableaux... et ils font toujours grande impression.

Secret numéro 6 : l'auto-dérision.
Mais attention, l'auto-dérision qui semble camoufler une bonne estime de soi. Même si ça n'est pas le cas.
En général, les gens capables d'auto-dérision véhiculent une grande assurance. Et ça impose tout de suite sa working girl. Surtout dans un milieu un peu macho comme le mien.
Attention, je ne dis pas qu'il faut avoir des chevilles aussi enflées que la pastèque de Mickaël Vendetta...
Mais grâce à cette petite pointe d'auto-dérision, on arrive à se mettre beaucoup de gens dans la poche.
Petit exemple : discussion entre un commercial (appelons-le, au hasard, Commercial) et son client (appelons-le, au hasard... Robert) (et pour se remettre dans le contexte, n'oubliez pas que nos clients sont un peu... rustres) :

Commercial : Robert, je t'assure que tu ne vas pas être déçu de cette marchandise, fais-moi confiance.
Robert : non la dernière fois, tu m'as envoyé un truc tout pourri, je ne m'en suis pas sorti, j'ai eu du mal à la refourguer, j'en veux plus de ta m***e !!!
Commercial : ok ok, une seule fois c'était tout pourri, mais rappelle toi celle d'avant ! c'était pas la même came, avoue !
Robert : ouais d'accord, mais là j'ai été refroidi...
Commercial : je suis sûre que si c'est une fille qui te la vend, tu accepteras sans broncher !
Robert : aaaah mais tu m'as jamais dit qu'il y avait des vendeuses chez vous, depuis le temps que je me paie ta voix au téléphone, j'aimerais bien un peu de féminité là-dedans !
Commercial : alors je te passe une bombasse, elle va te vendre la palette comme des petits pains, tu vas voir, tu t'en remettras pas.
(Commercial transfère l'appel à l'Epicière, pas au courant bien entendu)

Moi : Bonjour Robert !
Robert : bien le bonjour, jeune fille (rhooo le flatteur !!). Comment vous appelez-vous ?
Moi : l'Epicière, enchantée !
Robert : enchanté aussi. Alors vous avez le malheur de travailler avec Commercial ? pas trop dur ?
Moi : oh vous savez, je ne suis qu'une petite secrétaire (mytho !) qui n'a pas été embauchée pour son cerveau (mytho ! ah non... ah si, peut être ? qui sait...) mais juste pour ses belles jambes et ses cheveux blonds (alors là, le blond c'est vraiment du mytho...). Alors Commercial, je ne travaille pas directement avec lui, ce qu'il fait est un peu trop compliqué pour moi. Mais j'aimerais bien réussir.
Robert : bon alors je vais t'aider. Je te la prends la palette... mais pas la sienne, hein ! la tienne, celle que TOI tu vas me vendre.
Moi : oh merci Robert, vous n'en voudriez pas une 2è tant qu'à faire, il nous en reste une toute belle toute fraîche...
Robert : ... euh... bon allez, c'est bien parce que t'as l'air gentil et blonde.

Et pif paf pouf, comment faire passer des messages aux clients lourdingues, mine de rien, avec un peu de mytho dans le lot, mais tant que ça leur fait plaisir... hein ?!


Secret numéro 7 : la botte secrète
Celle qui fait venir indubitablement tous tes collègues à ton bureau.
Celle qui fait qu'ils ne sont pas contents lorsqu'elle est vide.
Celle qui te hisse au premier rang des filles les plus sympas de la boîte.
Celle grâce à qui tu peux "acheter" tout le monde.
Celle qui te permet de papoter avec tout le monde sans avoir à faire d'efforts pour aller vers les gens.
Ma fameuse botte secrète est posée sur mon bureau :


Et croyez-moi, je ne suis pas près de m'en débarrasser !!!


Comme de coutume avec les tags, il s'agit de renvoyer la patate chaude à d'autres blogueurs.
Dur dur.
J'ai donc décidé de m'en remettre au hasard, et je tire donc de mon chapeau-pifomètre les 7 blogs de notre blogroll que voici :
Emma@Paris
Les Chroniques de Tata Paulette
La Vie est un long fleuve tranquille
Lucky Sophie
Futile & Utile
Maman est en haut
Mademoiselle A

Auront-ils la père-mission ?

De nos jours, la plupart des gens attendent d'être stables professionnellement avant d'agrandir la famille. C'est plus facile, plus rassurant, et surtout on a en général les moyens de pouvoir choisir le moment où un petit bébé viendra égayer nos journées (et nos nuits ! mouarf !).
Mais si on réfléchit trop, finalement, y a-t-il un moment adéquat pour ça ? On est quand même souvent en perpétuel mouvement professionnel, surtout à nos âges, en début de carrière, là où les perspectives d'évolutions sont encore immenses.

A quelques semaines de mon accouchement, alors que je larvais lourdement sur mon canapé en attendant la délivrance, la zapette dans une main, la boîte de Spasfon dans l'autre, mon homme a été promu. Genre une belle avancée, un coup d'accélérateur dans sa carrière. Genre le truc que tu peux absolument pas refuser.
Du coup, il était au taquet, de nouvelles fonctions à apprendre et à maîtriser rapidement, ses anciennes fonctions à poursuivre... alors que moi je rejouais la scène de baleine-sur-canapé, lui bossait dur du matin au soir.
Et j'ai accouché.
Il faisait la navette entre la maternité et son boulot, fort heureusement pas loin l'un de l'autre.
Période fatiguante pour tout le monde, vous l'imaginez.
Il n'a pas pu prendre ses 11 jours de congé paternité tout de suite... trop de choses à boucler au travail, trop de choses à gérer.
Ses jours de congé, il les prendra plus tard, m'avait-il dit.
Attention, ne vous méprenez pas, il a été présent autant qu'il a pu, il a même dormi à côté de moi à la maternité toutes les nuits de mon séjour. Par terre, car il n'y avait pas de lit pour lui (merci chéri !!!! t'as été top !)
Il était présent bien plus que je ne l'espérais dans le contexte. Sauf qu'en journée, dès la fin du séjour à la maternité, il était au travail.
Ca n'a pas été simple de gérer la nouveauté, le nouveau rythme, le nouvel arrivant, mes nouvelles douleurs... toute seule.
On a malgré tout besoin de soutien et besoin de découvrir notre nouvelle vie ensemble.
A l'heure moderne où les papas s'investissent davantage qu'il y a 30 ans, où les papas changent autant de couches et donnent autant de bain que les mamans, c'est important qu'ils soient présents "au démarrage", au moment où on adapte nos vies à ce nouveau rythme. Ensemble.

Récemment, il a été suggéré d'allonger le congé paternité et de le rendre obligatoire.
Deux tiers des pères prennent leurs 11 jours de congés... ça c'est les statistiques. Mais par exemple, le mien l'a pris, oui... mais 2 mois après. Ça compte ?
Non, pour moi un congé paternité, c'est après la naissance. Juste après. Sinon ce sont des vacances.
Finalement, en prenant ça en compte, est-ce qu'on arrive vraiment à 2/3 des pères ? Pas sûr...

Du point de vue familial, il me semble indispensable que les pères soient présents auprès de leur bébé, tout autant que leur femme, et auprès de leur femme tout autant que leur bébé. Comme dit plus haut, on apprend à deux à être trois !
Enfin il me semble...
Enfin ça, c'est dans mon monde où les tâches sont réparties équitablement, et où je ne considère absolument pas mon homme comme une aide ménagère, mais comme un membre à part entière du cercle familial !
J'ai entendu certains commentaires disant que les mères ne souhaitaient pas que leur mari viennent leur "voler des moments avec leur bébé".
Très bien. C'est leur façon de voir les choses... pas la mienne. Donc passons sur ce point de vue. Je n'ai rien à y rétorquer.

Du point de vue professionnel, finalement, tout le monde y gagne, non ? On donne souvent des exemples, ici, dans ce blog, d'avancements ralentis de la femme, à cause de ses enfants / sa grossesse. Voire rien que par le fait que c'est une femme et que potentiellement elle va partir 5-6 mois pour pouponner.
Rendre le congé paternité obligatoire, même si évidemment il ne sera pas aussi long (les hommes n'ont pas à se "remettre physiquement" de la naissance, on est d'accord), ça nivelle un peu les choses.

Mais il y a encore du boulot... selon la sociologue Ghislaine Julémont, les hommes "qui prennent la décision de se désinvestir, même provisoirement, de la sphère professionnelle, sortent de la norme dominante". "Cela amène nombre d'hommes à ne pas prendre leur congé paternité ou à en réduire la durée"

On est d'accord, partir quelques mois pour s'occuper de sa famille n'est pas une preuve de non-implication professionnelle. On peut tout aussi bien demander un aménagement, afin que chacun puisse garder un œil sur son boulot tout en donnant le biberon. Le télétravail est là pour ça. Non ?

C'est là que l'obligation de congé s'avère presque nécessaire pour faire évoluer les mentalités. Tant qu'on laisse le choix aux hommes, soit ils le refusent par "dévouement" à leur boulot, soit parce qu'on leur fait bien comprendre que ça ne serait pas opportun de partir maintenant.
Si, dans la tête des gens, tant les femmes que les hommes peuvent partir quelques semaines pour s'occuper de leur petite famille, ça va s'ancrer dans les mentalités et devenir normal.

Enfin... ça c'est dans mon monde de Bisounours !

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Win : 5/5
Glamour : 5/5

Quand la recruteuse passe de l'autre côté du miroir!

Aujourd'hui nous accueillons de nouveau La recruteuse, dont vous aviez pu lire le premier récit il y a quelques temps.
Voici donc les quelques étapes qui l'ont fait passer de l'autre côté du miroir...






Et oui, le recruteur comme tous les salariés a eu besoin un jour de passer un entretien d'embauche, que ce soit pour un poste de recruteur ou pour un autre poste (le recruteur n'est pas forcément recruteur à vie !).

Dès l'instant où j'ai été recruteuse, mes entretiens n'ont plus jamais été les mêmes et parfois, je me suis même demandée si le responsable du recrutement que j'avais en face de moi avait déjà fait du recrutement !

1ère étape du recruteur ou de l'ex-recruteur qui recherche un poste :


Mettre à jour son CV, simple me direz-vous .... Oui mais quand on passe sa journée à disséquer des CVs, on trouve souvent que son propre CV est nul, archi nul et que l'on pourrait un peu le moderniser ....

Là on ressort en général une tonne cinquante de CV et on prend exemple sur les descriptifs de postes, les mises en page qui nous ont plues ....

Le but du recruteur en recherche d'emploi est d'empêcher les réflexions des autres sur son propre CV :

" Ce CV est digne d'une pochette surprise !"
" Pff je comprends pas pour quel poste il postule"
" Va falloir le format sur Word"
" Bonjour les fautes d'orthographe"

....

2ème étape du recruteur ou de l'ex-recruteur qui recherche un poste

Trouver des offres d'emplois qui sont des offres "réelles" !!!!!

En effet, quand on a l'habitude d'écrire des offres d'emploi et d'en lire des centaines par semaine, on devient vite très exigeant sur l'annonce écrite avant même de postuler !!!

" Cherche personne disponible " Quand tu as lu le reste de l'annonce, tu comprends vite " 70h payées 35h"

" Salaire selon expérience (...) fourchette en 18 000 et 19 000 euros bruts par an" bonjour la négociation !

" Société à fort potentiel" Je croyais qu'ils avaient licencié la moitié des effectifs il y a un an ....

" Recherche Assistant (H/F) " s'en suivent douze lignes de description de poste ..... Oui : un Assistant(H/F) ayant des compétences de Responsable (H/F) sans le salaire.

3ème étape du recruteur ou de l'ex-recruteur qui recherche un poste

Le premier entretien téléphonique.

L'ex-recruteur ou le recruteur en recherche adore les entretiens téléphoniques qui précédent les entretiens physiques.

Avantage : en trois questions, on comprend vite si le poste est fait pour nous ou si on se déplace vraiment pour rien !

Inconvénient : on harcèle rapidement le recruteur qui souhaite nous recruter de questions !

4ème étape du recruteur ou de l'ex-recruteur qui recherche un poste

Si par chance, l'entretien physique a lieu .... C'est là que les choses sérieuses commencent ....

Le chat chasse la souris qui, elle, cherche à chasser le chat .... Bref vous l'aurez compris, c'est un peu le jeu de celui qui décrypte les sous-questions de l'autre ....

En général, dans les 5 premières minutes, on sait si on a une quelconque chance d'avoir le poste ou non ! Et on sait surtout si le recruteur se fiche de nous ou non.

5ème étape du recruteur ou de l'ex-recruteur qui recherche un poste

Et voilà. Une réponse positive est donnée au recruteur en recherche d'emploi .... Les choses ne font alors que commencer car, entre l'entretien et l'attente de la réponse, le recruteur en recherche a eu le temps de débriefer quinze fois l'entretien et il a donc un millier de questions à poser avant de négocier et/ou d'accepter le poste.



Merci à la Recruteuse d'être venue nous raconter ce passage dans l'autre monde! Vous pouvez bien entendu toujours la retrouver par ici : http://futileetutile.blogspot.com

Et, si toi aussi tu as un boulot presque parfait que tu voudrais nous faire partager, n'hésite pas à nous envoyer ton texte à unboulotpresqueparfait@gmail.com

Plus d'enfants, termine! Over! Terminado!

Si certains modeles de familles nombreuses persistent et, hormis dans la famille evangeliste des Duggars, il faut bien avouer qu'il ne s'agit pas de la tendance la plus repandue.

Au sein de la World Company, j ai ete confrontee a differentes cultures, differentes reactions - prise de conscience de certains tabous francais?


Lors d une discussion avec un collegue americain recemment papa pour la seconde fois, vient la question du nombre desire d enfants:
"Ah 2, c'est tres bien, je n'en veux pas plus, c 'est deja assez complique comme ca a gerer"
Soit.
"D ailleurs, j envisage la vasectomie"
... ?
Euh ok.... pas forcement un sujet que je pensais aborder avec toi, mais bon, si tu y tiens...
Il me dit avoir entendu qu elle etait par ailleurs interdite en France alors qu au US, il s agit d une operation relativement courante - j ai verifie, l operation est consideree comme un moyen de contraception depuis 2001 seulement, tres peu d hommes y ont recours.


Une autre fois, lors d'un training au Bresil, je me retrouve avec un pote chez un copain de collegue marie a une Bresilienne.
Celle-ci nous accueille tres chaleureusement et, a peine entres, nous propose un petit cocktail maison. "Banco, tu rigoles, on est a Rio quoi! Fais peter la cachaca!"
Elle revient de la cuisine avec le shaker et le tend a mon pote:
"Tiens, tu peux le secouer s'il te plait, je viens de me faire faire une liposuccion et de me refaire les seins et ca tire encore un peu. Tu comprends, apres 2 enfants, t as quand meme le droit de retrouver un corps de femme!"

....

On la connaissait donc depuis 7 minutes...
La caipirinha etait tres bonne!


Est on si prude en France?
Si j'ai envie d'une abdominoplastie apres ma grossesse, dois-je esperer qu'elle ne se voit pas trop pour ne pas eveiller les regards inquisiteurs?
Pourquoi la contraception n'est elle que feminine?

Win = 3/5

Glamour = 2/5

L'heure du bilan ?

Parlons peu, parlons bien.
Nous avons vieilli.
Et oui.
Même si nous avons tenté de ne pas le crier haut et fort, vous avez été nombreux (pour notre plus grand plaisir!) à nous souhaiter notre anniversaire. Enfin pas à nous de façon individuelle (grande révélation : nous ne sommes pas nées toutes les quatre le même jour en fait!), mais à ce blog (UBPP pour les intimes... Oui, maintenant on est intimes, n'est-ce pas ?).
Un an déjà!

Je me rappelle très bien de ce weekend avec l'Epicière (à qui j'avais dévoilé mes plans secrets pour conquérir le monde), et de ce brunch entre copines, où nous avions devisé ensemble sur l'idée qui nous avait toutes les quatre séduites (plus de détails ici pour les curieux).
Voilà, "Un Boulot Presque Parfait" était né, nous le lancions quelques jours pour tard, à la date non anodine de la journée de la femme.

Un an après, que dire ?
Je crois que nous sommes toujours toutes bien sur ce blog (mais je laisse les autres en parler si elles le souhaitent!), en tous cas pour ma part c'est le cas.
Il y a des semaines avec, et des semaines sans, selon les états d'âmes, et la charge de travail. Mais UBPP reste toujours dans un coin de la tête, même si parfois je me dis "ho non, ça, je ne vais pas oser le blogguer!".... Parfois il vaut mieux attendre un peu que les événements fassent partie du passé, afin de ne point se faire repérer trop aisément par certains collègues ou clients!
Je me rends compte aussi que les articles de mes comparses m'aident à élargir mon angle de vue, me permettent de me poser d'autres questions, et de débattre sur des sujets de fond (ou pas, il faut aussi savoir parfois être futile!). Je crois que tout cela me rend d'autant plus "au taquet" sur toutes les problématiques qui tournent autour du féminisme, notamment sur le lieu de travail.
Et ce n'est pas pour me déplaire!



Bref, UBPP, je rempile avec plaisir, merci de reconduire mon CDD ici!
J'espère que vous continuerez à être nombreuses et nombreux à nous suivre, nous soutenir, et nous faire partager vos boulots presque parfaits à vous!!

PS : et une copine fête elle ses 2 ans en ce moment aussi... Alors bon anniv à notre chère LMO!

Le boulot presque parfait de l'agent recenseur

Cette année, j’ai rejoint les rangs des agents recenseurs de ma commune. L’opération terminée, un petit bilan s’avère nécessaire. Déjà cela a permis de remettre personnellement certaines pendules à l’heure, vis-à-vis de son utilité notamment. Moi-même j’ai été recensée il y a cinq ans, comme tout un chacun je m’étais demandée à l’époque à quoi cela pouvait bien servir. Mais en cinq ans, une petite ville comme la mienne, ça bouge, le nombre d’habitants va certainement avoir grimpé (résultats dans quelques mois), savoir donc qui y habite, quel âge ont les habitants, connaître leur mode de transport pour se rendre au travail, le confort du logement, où sont scolarisés les enfants… Tout ces éléments ont leur importance pour prévoir la vie de la ville, et de ses administrés, entre autres.
A côté de l’aspect officiel des choses, j’ai fait ma petite liste du B-A BA du bon agent recenseur, qui peut s’avérer utile pour ceux qui seront amenés à le faire dans le futur, autant que mon expérience serve, hein.
  • Bien apprendre son petit refrain par coeur, car au cours des quatre semaines qui vont suivre, on va le ressortir quelques centaines de fois au moins : « Bonjour, je suis l’agent recenseur sur votre commune, je peux vous remettre les imprimés, etc… » le tout avec un grand sourire et l’air aimable, cela va de soi, même quand ton interlocuteur a une tête de grizzli sorti prématurément de l’hibernation.
  • S’équiper chaudement : quand tu commences ta tournée à 9 h du matin et qu’il fait 2°C dehors, tu oublies le mini-short en jean et les petites boots si jolies mais tellement inconfortables. Et en plus tu pourrais t’attirer des ennuis de la part de certains recensés, tenue décente obligatoire.
  • Toujours se munir de plusieurs stylos, car un crayon qui refuse de commencer sa journée de travail en même temps que toi c’est énervant.
  • S’attendre à des accueils divers et variés (un chapitre entier pourrait y être consacré). Dans ta tournée tu seras amené à croiser tous les niveaux de la population. Il y a la fada du ménage qui entrouvre la porte car elle vient de passer aspirateur et serpillière et ne veut pas que tu salisses. Il y a les retraités que tu déranges à l’heure de « Questions pour un champion » et qui font exprès de ne pas baisser le son de la télé, ce qui t’oblige à crier pour te faire entendre. Il y a le fumeur-accro qui n’a pas du aérer la maison depuis deux jours, le seuil à peine franchi tu te sens défaillir. Il y a la maison tellement en bordel que tu ne sais même pas où t’asseoir quand on te le propose, et finalement tu restes debout. Il y a les enfants qui viennent t’ouvrir et qui ne te disent pas un mot, même pas bonjour, et qui crient en arrière « Mamanananan » pour prévenir que tu es là. Il y a la mère de famille qui limite te passe une gueulante parce que tu as osé sonner et que tu aurais pu réveiller son bébé : en même temps, il est où le post-it pour te demander justement de ne PAS sonner ? Il y a la porte qui s’entrouvre et quand tu mets un pied dans la maison, on te jette dehors à grands cris (véridique). Et le winner toutes catégories : la main passée par-dessus le portail d’un mètre soixante-dix pour prendre tes documents anonymement et pour que tu n’attribues surtout pas un visage à cette main dédaigneuse (re-véridique).
  • Ne pas avoir peur de courir le jour, la nuit tombée, revenir plusieurs fois parce que les gens ont oublié de remplir le questionnaire, qu’ils ne savent plus où ils l’ont mis, qu’ils ne comprennent pas les questions, qu’ils barrent ou encore pire mettent du blanco alors que c’est bien indiqué « Ne pas rayer, ne pas utiliser de correcteur ».
  • Ne pas montrer sa phobie des chiens crasseux qui se jettent sur ta voiture, avec une telle violence que tu n’oses pas en descendre, et surtout ne pas croire le propriétaire qui t’assure : « n’ayez pas peur, il est gentil (ce que contredit parfaitement le regard du chien) et ne vous mordra pas » (ah bon ?) ou pire « elle a encore plus peur que vous ! » (j’suis pas bien sûre de vouloir savoir pourquoi…)
  • Râler (tu peux) ouvertement devant ceux qui te disent « si je ne suis pas là, c’est pas grave, vous reviendrez ».
  • Ne jamais faire confiance à ceux qui te disent promis juré, qu’ils vont déposer eux-mêmes le questionnaire à la mairie, c’est rien que des menteurs.
A côté de ça, il y a quand même quelques bons aspects : la plupart du temps j’ai été très bien accueillie, même si j’ai du boire deux cafés en tout et pour tout (même pas l’apéro, en Bretagne, tu te rends compte ?). J’ai pu constater le nombre de personnes âgées qui vivent seules et sont très contentes de te faire entrer pour causer cinq minutes. Les gens ne sont pas tous des sauvages non plus. Maintenant au moins je connais une partie de ma ville  ! Mais pour la prochaine édition, pas sûre que je postule…


Merci à Covima pour son témoignage qui va certainement motiver de futures vocations... ou pas !
Vous pouvez retrouver cette bretonne pétillante sur son blog http://mamanestenhaut.wordpress.com

N'hésitez pas à nous envoyer un petit message pour nous raconter vous aussi votre boulot presque parfait, sur unboulotpresqueparfait@gmail.com

Mets toi en lumière ma fille !

Il y a quelques semaines, je papote avec une stagiaire d'un autre service, issue de la même école que moi. Je lui donne quelques conseils sur la façon de rédiger son rapport de stage et sur sa présentation orale.

En effet, j'ai déjà eu à encadrer quelques stagiaires, et j'ai constaté quelques soucis.

Je lui explique : "Il ne faudra pas hésiter à te vendre, à exposer tes compétences et tes atouts dans ta mission. Ne présente pas ce que tu as fait comme normal, mais comme un travail cohérent et construit, à forte valeur ajoutée."

Un conseil que j'ai mis 4 à 5 ans à prendre à mon compte, et fascinée de cette découverte, je tente de la faire partager à mes futurs collègues.

Et là j'ajoute : "De surcroît, en tant que femme. On a moins tendance à s'exposer, à se mettre en avant, et si les femmes sont moins choisies que les hommes, cela n'est pas toujours par pure discrimination de nos chefs, c'est aussi notre attitude qui nous laisse là où nous sommes, car nous n'avons pas l'idée de progresser".

Après notre discussion, je me suis mis ce moment sur pause et me suis demandée si je n'avais pas débité un truc de vieille croutonne avant l'âge . Habituellement, je déteste entendre dire que les femmes sont plus *qualité socialement reconnue plus féminine*. N'avais-je pas fait cela, même si mon propos était inverse ?

Bon sang, me voilà pontifiante après seulement 6 ans d'expérience professionnelle !

Et puis, sur le blog d'Olympe, je découvre le lien vers cette vidéo.



(les non anglophones, vous pouvez mettre des sous titres, en bas à gauche)

Nom de Zeus, je ne suis pas une vieille conne, j'ai juste touché du doigt un des 3 points exposés par Sheryl Sandberg !

Le deuxième point ("faire de son partenaire un vrai partenaire") est acquis chez les Fonctionnaires, limite c'est plutôt moi qui me comporte moins en partenaire dans le couple.

Par contre, le troisième ("ne partez pas avant de partir réellement") m'a foutu une claque. C'est vrai que j'ai anticipé ma première grossesse, je me souviens même que dès la découverte du + sur le test, j'avais proposé à ma chef de service de changer de poste "afin de ne pas gêner le bon fonctionnement du service".

Les filles, je vous le dis : y a du pain sur la planche, mais tout n'est pas perdu !

Nos lecteurs ont la parole [Sondage]

Oyez oyez ! Les Workings Girls ont besoin de vous !

On se propose de participer à un concours et pour cela, nous devons choisir un seul et unique post à soumettre au jury.

Plutôt que se crêper le chignon, étant incapables de faire un choix final, nous avons fait une présélection de 4 articles. Nous vous demandons de voter pour votre préféré dans l'encadré en haut à droite du blog (évitez de le faire en commentaire, ça va être galère à comptabiliser sinon).

Les quatre articles présélectionnés sont :
A vos votes !

Le sondage sera clôturé le 10 mars à 20h.

Entrepreneuse au Foyer

« depuis que tu es à la maison…» ou carrément « comme tu ne travailles pas »…vous l’entendez à quelle fréquence, vous, ce refrain là ? Moi chaque semaine (au moins).
Et pas que de ma mère.

Depuis que j’ai adapté ma vie professionnelle à mon mode de vie (et par conséquent, arrêté de faire l’inverse), et décidé de travailler de chez moi et à mon compte pour lancer mon site internet (NDLR  www.baby2be.com), le raccourci entre « travailler de la maison » et « être à la maison  - slash - être femme au foyer » m’a percuté en plein visage. J’ai beau bondir à chaque fois (« je ne suis pas à la maison, je travaille de la maison »), le boomerang me revient toujours. Mes voisins. Mes anciens collègues. Ma mère bien sur. Et, fréquemment, Mr Compagnon : « sur toute une journée à la maison tu n’as pas eu le temps de passer le balai dans la salle à manger ??? »

Je me tue à dire, rabâcher, répéter, qu’il n’a qu’à imaginer que mon bureau est ailleurs, plus loin dans la rue, et qu’entre 9h et 16h je ne suis pas à la maison – cela ne marche pas. Je reste, pour lui, pour eux, la Maman à la maison.
C’est comme les sempiternelles histoires d’argent. Hier par exemple, c’était le bouquet. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase du bouquet :
« comme on vit désormais uniquement sur mon salaire ... » - me lance Mr Compagnon…

Alors papier, stylo, calculatrice (je vis en Belgique, je devrais dire « calculette ») : - effectivement, mon site ne me permet pas encore de vivre et je dois même encore investir quelques deniers dedans - il est exact aussi d’avouer que je contribue moins que lui aux frais du ménage. Concrètement, je verse moins d’argent que lui sur le « compte commun » (celui qui sert à payer les frais du même nom, concernant principalement notre extraordinaire demeure et nos humbles filles, ou plutôt l’inverse notre humble demeure et extras fifilles)

Mais mais mais (et c’est là, précisément à ce moment de l’histoire que sert la calculatrice – même si, en toute honnêteté, je n’en ai pas besoin : je m’appelle Pascaline et comme chacun sait, c’est le nom de la première calculatrice, inventée par Pascal…tout est déjà donc bien clair dans ma tête à ce moment très précis de l’histoire comme je disais donc)

Qui va chercher les filles à l’école à 16h et les garde (ramène-donne le gouter- débarrasse la table – fait faire les devoirs – donne les bains – met en pyjama – prépare à manger devant ‘plus belle la vie’ le tout en regardant ses mails et passant 2-3 coups de fils) jusqu’à l’arrivée à 19h de « je-suis-CRE-vé– Monsieur-Papa » ?
Est-ce Valérie la baby-sitter (7€ de l’heure) ou bien bibi ?
Qui doit jongler entre ses mails et le Perdolan quand Petite Dernière a 39° de fièvre : la garde malade (25€ la journée) ou bibi ?
Qui s’occupe des deux Pépettes à Noël, à Pâques et à la Trinité ? Encore bibi.
Sans compter les mercredis, à partir de 11h40, les jours fériés, les jours de grèves etc…

La calculatrice s’affole : 21€ par jour de baby-sitt économisé pour les lundi, mardi, jeudi et vendredi, 35€ les mercredi cela nous donne 476€ par mois…si l’on ajoute 25€ pour les jours de maladie (environ 10 par an, par enfant) et 85€ la semaine de stage pendant les vacances (10 semaines par an, par enfant), cela fait un sacré paquet.

Évidemment ce ne sont que des chiffres et cela ne prend pas en compte l’immense bonheur de pouvoir être à la sortie des classes car ça, ça ne se chiffre pas. Mais parfois ce genre de mise au point, posée noir sur blanc, (un tableau imprimé en gros et magnété sur le frigo, dans mon cas) fait un bien fou…
Je peux bien prendre le temps de faire ce petit schéma, puisque je suis à la maison


Merci à Pascaline pour son témoignage. Nous lui souhaitons tout plein de courage et de réussite pour la suite !
Notre canapé de working girl (et boy !) reste ouvert tous les mercredis, alors n'hésitez pas à nous envoyer un petit message pour raconter votre boulot presque parfait, à unboulotpresqueparfait@gmail.com

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