L'Epicière is a guest star


Ouais, carrément, les honneurs et la gloire sont à ma porte. Jusqu'à présent, je refusais de l'ouvrir... non, vraiment, le chaud-bise-nes(presso) c'est pas pour moi. Je vaux mieux que ça.

Et finalement, j'ai craqué pour ma copine LMO.
Parce que la Mite Orange, c'est ma copine en vrai de vrai, j'veux dire, in ze vraie life. Là normalement, tu dois être un peu jalouse. C'est normal. Parce que la Mite Orange c'est quand même un peu une blogostar.

Elle m'a gentiment ouvert la porte de son blog pour un petit papotage ciné, autour de cookies délicieux. La soirée était parfaite, on a bien rigolé, et on vous le fait partager ici.

Salut la compagnie, j'ai des journalistes qui m'attendent...

Raleur !

La Fonctionnaire ayant travaillé tout l'été (menteuse !), se trouva fort dépourvue lorsque sa cantine ferma pour cause de travaux.

La cantine suivante n'était pas bien loin, mais elle drainait beaucoup plus de monde, était moins sympa, et -forcément- avait des temps d'attente décuplés.

Au fil du temps, le bruit avait couru que la petite cantine mignonne ne rouvrirait pas, que les locaux avait été revendus.

Et, soudain, alors que le souvenir de la petite cantine sympa commençait à disparaitre des esprits, bonheur ! on annonça sa réouverture en grandes pompes, avec photos souvenirs et groupe de jazz s'il vous plaît !

Le jour J, la Fonctionnaire se dirige vers la petite cantine, le baume au cour et le sourire au lèvres. Finie la cage d'escalier vert bouteille et les parois lie-de-vin ! Même la vaisselle parait plus propre !

Une photo crétine-souvenir (chorégraphie à base de plateaux) avec les collègues plus tard, elle découvre le groupe de jazz, sympa et sobre.

Et derrière elle, soudain :

"Ah non quand même, la musique, vous auriez pu éviter hein !
Comme si on avait pas assez de bruit dans nos vies alors !!!"



Image tirée de l'excellent album du French Raleur

Le boulot presque parfait de... Chercheur

Première réaction de tous les gens, qui ne savent pas ce que c’est « tu cherches quoi ? Tu trouves au moins des fois ? ». Ah haha, 1912ème rire forcé…. Je me tors de rire a chaque fois... Alors je vais vous expliquer ce que c’est d’être chercheur peut-être que je me sentirais moins un allien après!

Donc voila je suis chercheur, je me balade en blouse blanche, avec des gants vert ou bleu dans mes poches, je ne soigne pas directement les gens, mais j’y contribue un peu.

Il y a plein de types de chercheur en réalité : Math, physique, philosophie, art, social, histoire… Moi je suis chercheur (je n’aime pas le mot chercheuse) en biologie. Pour expliquer comment on y arrive, c’est simple : j’ai fait 3ans de licence de biologie à la FAC, puis 2ans de master en physiopathologie et traitements associes (c’est glamour non ???), puis une thèse pendant 3ans pour enfin devenir Docteur. Docteur c’est le titre, hein! Ca veut juste dire que j’ai un doctorat en Biologie-Santé avec une spécialité pathologie cardio-vasculaire (ça si ce n’est pas girly a mort je ne vois pas!). Et après ca (donc en ce moment), je suis partie vivre aux USA, pour 2ans je pense, pour améliorer encore mes connaissances et mon CV.

Quoi ca fait pas rêver? Mais si quand même…! En fait mon boulot, c’est de comprendre comment fonctionnent les maladies. Essayer de définir comment chaque engrenage s’emboite à l’autre pour finir par foutre le bordel dans nos corps. Et ce n’est pas rien, c’est long, très long et ça demande de la patience et du courage. Mais quand on commence à comprendre, on peut développer des nouveaux traitements pour traiter ces maladies et aider des gens. Après si l’on voit que c’est efficace, ces nouvelles thérapies seront transmises aux médecins et/ou industriels pharmaceutiques.

J’aurais du mal à vous décrire une journée type de chercheur, car elles sont toutes différentes et dépendent du sujet que l’on traite. On n’a pas d’horaire fixe, on a depuis longtemps oublie les 35h, on ne bosse pas pour les sous ça c’est sur ! Nous gérons seul ou presque nos projets, mais en parallèle, nous avons besoin de réfléchir et travailler en équipe. Quand on fait ce métier c’est parce que l’on aime la recherche. En France, malheureusement on est débordé par la paperasse et on a très peu de moyen. On doit se battre pour avoir des financements, c’est très lourd. Aux USA, j’ai plus de moyen mais j’ai aussi plus de pression, c’est une façon de travailler différente.

Mais j’aime ce que je fais, je suis heureuse de me lever pour aller bosser. Je pense foncièrement que j’ai de la chance de faire un métier que j’aime. Cà demande beaucoup de sacrifices : des fois faut oublier les week-ends, bosser pendant les vacances, travailler 17h/j s’il le faut, vivre dans un milieu un peu macho, se faire regarder comme une bête curieuse quand j’explique mon métier a l’extérieur (aux gens normaux comme je dis), je fais des blagues nulles que seuls les scientifiques peuvent comprendre, j’oublie le coté femme-glam-sexy au travail (quoique le fantasme de la blouse blanche ça marche des fois aussi !!!). Mais j’ai des avantages : je travaille avec des gens du monde entier; je pars en congrès exposer mon travail dans des villes comme Boston, Vienne ou Nice ; je travaille avec des gens très différents qui ont pleins de spécialités diverses et variées (médecins, infirmières, chirurgiens, techniciens, étudiants).

Alors quelqu’un est tenté….



Merci à Mademoiselle A., que vous pouvez retrouver sur son blog : http://mademoiselleaimebien.blogspot.com/


Si toi aussi tu as un boulot presque parfait que tu voudrais nous faire partager, n'hésite pas à nous envoyer ton texte à unboulotpresqueparfait@gmail.com

Hippolyte, le retour

Pfiou les amis ! Je sors à peine d'une faille spatio-temporelle incroyable, (d'ailleurs Denver le dernier dinosaure est très sympathique et a souhaité embrasser tous les lecteurs du blog).

Vous vous rappelez d'Hippolyte ? L'admirateur de mon "profil" ?

La semaine dernière grande réunion, encore avec les gens du "terrain". Certains m'accueillent d'ailleurs avec des "oulalah on va encore avoir des tableaux à remplir". Hum.

La réunion commence par un sujet ardu, marchés public, risque juridique, nouveau Code, etc. etc.

Puis c'est à mon tour. Je suis là pour présenter un document pondu par mon service, et j'en suis vraiment fière. Il s'agit d'un condensé le plus exhaustif possible de toute la réglementation sur l'accessibilité aux handicapés dans les bâtiments publics. Six mois que deux ingénieurs travaillent à compiler des textes abscons, à retourner le sujet dans tous les sens pour être certain de ne rien omettre.
Mais surtout à rendre l'information très accessible à chacun, y compris ceux qui n'ont pas le temps de se coltiner la veille technique et réglementaire.

Bref, je suis détendue, à l'aise, et je m'apprête à débuter mon sujet.

Hippolyte introduit donc mon sujet en disant
"A présent, un sujet plus sexy : le handicap !"



Oui, j'ai eu un joli fou rire en début de présentation.


Win : 2/5
Glamour : 5/5 (toujours avec Hippolyte !)




PS : l'illustration est une publicité contre la discrimination envers les personnes atteintes de handicap au travail.

Jouer à superwoman

La dernière fois j'évoquais certains mauvais côtés du consulting, et je m'étais engagée auprès de toi, public, à parler des aspects positifs, afin que tu soupires de soulagement et n'aies pas trop peur pour ma santé mentale (et au passage faudrait pas que je sois la dernière des Mohicannes hein, n'ayez pas peur les djeunz, viendez cravailler...... Hum pitiiié me laissez pas seuuuule!).

Bref, être consultante, c'est aussi avoir le sentiment d'arriver pour sauver le monde : bah oui, on a fait appel à toi car seul le client n'y serait pas arrivé. Tu viens donc daigner leur sauver les miches. T'es un peu Dieu quoi.
Si ça c'est pas la classe!
En plus il y a une sorte d'aura... Tu as des méthodos, tu sais t'adapter, bosser vite, bref, tu es un mythe (ou presque).

Voici donc un petit florilège de ce que j'ai pu m'entendre dire récemment, de positif :

"- Purée merci! Franchement je sais pas comment on aurait pu faire sans toi pour tout nous dépatouiller. Là je t'expose le truc, et paf, tu trouves une solution. Enfin bon, c'est vrai, vous savez faire ça vous les consultants, c'est votre métier quoi..."

"- C'est vrai que les consultants ça coûte cher, mais bon, ça le vaut bien!"

"- Et bah! On a pas eu le temps de faire une propal ni rien, et toi paf t'as su détecter le besoin, l'exprimer, et trouver une façon de procéder pour y répondre!"

"- Lui tu vois, il a 3 consultants dans son équipe. Autant te dire qu'il fout rien, qu'il n'y connaît rien. Les vrais bosseurs ce sont eux, pas lui, et ça, tout le monde le sait!" (toute ressemblance avec une phrase de la semaine dernière serait voulue, oui, oui).

"- Bon pour les réunions, désolée on t'a prévenue à la dernière minute hein... Mais franchement t'as assuré, tu les as bluffés! T'as vu la tête du N + 2, il était conquis! Ca va être positif pour l'équipe tout ça, merci!" (idem ci-dessus)

- "Heuu tu sais le dossier que t'as fait et que j'ai présenté au big boss ?... Bon bah il veut qu'on lance l'étape 2... Par contre heuu va falloir que tu m'aides, parce que j'ai pas tout compris à tes slides et j'ai pas pu tout bien lui expliquer.... Tu m'accompagneras pour aller présenter, hein ?" (idem, encore!)


Bref, être consultante, c'est aussi être un peu une superwoman qui vient sauver tous ces N-1 voire N-2 de la détresse, voire de la dépression.
Voire de la loose totale.
Et ça, c'est bon aussi pour l'ego!

Le boulot presque parfait de dircom dans une mairie (2° partie)

(le début du récit ici)


13h30. Une conférence de presse va débuter dans quelques minutes. Les chaises sont bien alignées, le vidéo projecteur fonctionne ce qui est normal puisque j’ai zappé ma pause-déjeuner pour avoir le temps le mettre en marche et de tout vérifier, les photocopies du dossier de presse sont faites : tout est donc paré... jusqu'à l'appel de l’assistante du directeur de cabinet (tiens, voudrait-elle me transmettre l’édito que son chef aurait par miracle pris le temps de rédiger au lieu d’aller déjeuner au resto avec l’une de ses jeunes et jolies collaboratrices ?). Non, en fait, elle vient juste me signaler un petit rien, une pétouille, quelques mots à changer dans le texte destiné à la presse. Le maire - ainsi que les 12 chargés de missions qui oeuvrent (?) au sein de son cabinet - avait validé ce texte il y a 2 jours, mais il a dû avoir une révélation la nuit dernière car il lui semble désormais absolument nécessaire de remplacer la phrase « La Ville de Grofouilly-les-Chataignes choisit de s’engager dans cette démarche… » par « La Ville de Grofouilly-les-Chataignes souhaite enclencher ce processus… » Waouh, voilà une précision essentielle, fondamentale, c’est vrai hein, pfiou, ça change tout, heureusement que nos dirigeants politiques sont là pour réfléchir au fondement des choses et nous faire profiter pleinement de leur génie visionnaire

Bon, bref, après tout, il ne s'agit que de quelques photocopies à refaire (et ça tombe bien, j’adore ça, moi, faire des photocopies.)

18h30. Je m’apprête à donner – enfin – le bon-à-tirer à l’imprimeur du magazine municipal, quand le directeur de cabinet fait irruption dans mon bureau. Imper et écharpe sur les épaules : j’en déduis qu’il est sur le point de partir. Je m’attends à un « Salut, bonne soirée, il faudra que je te parle d’une idée que j’ai eue mais bon, pas maintenant, là je file, on se voit demain, OK, bye » (après quoi j’aurais passé une bonne partie de la soirée à me demander quelle idée à la con avait bien pu germer dans son esprit tordu pour me compliquer davantage la tâche) mais non, pas ce soir.

Ce soir, il prend place sur une chaise en face de moi : « Tu sais, j’ai jeté un œil à la maquette du magazine (waouh, sans blague, c’est trop d’honneur, je lui ai transmise il y a une semaine en lui demandant un retour de corrections sous 48 h ; à 3 jours près il est dans les délais) et je trouve que, globalement, on ne voit pas assez le maire. Tu comprends, il est important que notre publication conserve une vraie dimension politique. Donc, je pense qu’il faudrait au moins 5 photos du maire par numéro, or là il n’y en a que 3. »


Je manque de tomber de ma chaise. Des années que, mois après mois, numéro après numéro, je recherche le sujet porteur, valorisant pour l’action et les projets de la commune, le mot juste, le ton percutant, le titre à-propos, la citation qui fait mouche, la photo qui accroche l’œil ; je traque la coquille, la faute, l’imprécision, le contresens… dans le but que, justement, la « dimension politique » de notre canard se trouve portée, voire sublimée, par un fond et une forme attractifs.

Mais là, j’avoue, damned, je n’avais pas pensé à TENIR UNE COMPTABILITE du nombre de fois où on voit la TRONCHE DU MAIRE dans les pages du canard. U got me, baby !

Le lendemain, les événements de la veille me poussent à solliciter une rencontre avec le directeur de cabinet pour étudier avec lui les possibilités d’optimiser et de rationaliser nos procédures de validation.

Car oui, en tant que cadre dynamique, force de proposition, toujours en quête d’optimisation et de rationalisation, je peux apprendre de mes expériences et il se trouve aussi que mon œsophage réclame des taux de sucs gastriques légèrement inférieurs, sinon d'ici peu ma salive aura des propriétés proches de celles de l'acide chlorhydrique.

Le jour et l’heure de l'entretien arrivent ; mon interlocuteur m’écoute attentivement enfin autant que cela lui est possible entre 6 appels téléphoniques et 15 consultations fébriles de son Blackberry.

Il me propose alors une solution ingénieuse (mais bon sang, comment diable n’y ai-je pas pensé plus tôt ?) : il faut AN-TI-CI-PER !


Je lui rappelle, sans me départir de mon calme de bonze tibétain, que peu importe le délai laissé pour la validation, quelques heures ou plusieurs semaines, le retour se fait toujours dans l'extrême urgence, et que, certes, je connais la charge de son agenda (le pauvre, il est ultra-charrette) et je sais bien que dans la vie, halala, on ne fait pas toujours ce qu'on veut ...

A ce moment-là, il incline légèrement la tête sur le côté et m’expose sur un ton qu’on pourrait penser amical : « Tu sais, moi je crois que tu gagnerais à te détendre un peu, tu prends les choses trop à cœur. Tiens, tu connais les châteaux de la Loire ? J’y suis allé avec ma femme le week-end dernier, c’est super beau, et puis ça te ferait du bien de changer d’air. »


Alors là, ma blonditude est à son apogée car, pour être honnête, je ne suis pas sûre d’avoir compris le message. Le gars serait-il en train de me dire métaphoriquement que je ferais mieux de chercher un boulot ailleurs ? Ce qui ne me surprendrait pas totalement ; en effet, je ne suis pas sans savoir que l’inexistence de liens familiaux ou amicaux ou sexuels entre moi et le maire (ou l’un de ses adjoints) est un sérieux frein à mon évolution professionnelle. D’autant qu’il y a toujours quelques personnes situées en position non éligible sur la liste victorieuse aux dernières municipales, qui lorgnent sur mon poste, voire auxquelles l’emploi fut carrément promis avant les élections sauf que voilà, moi faut bien que je paie les traites de ma maison alors pour le moment j’y suis, j’y reste.


Ou bien, et c’est tout aussi plausible, le type est premier degré et il me raconte sans arrière-pensée, juste parce que ça lui traverse l’esprit là, maintenant, qu’il vient de passer 2 jours à se la couler douce sous les ors de Chenonceau avec sa pouf… pendant que j’étais chez moi en train d’écrire/relire/corriger/m’arracher les cheveux sur les articles du prochain magazine.

Troisième et dernière hypothèse : il tente une approche plus personnelle et affective, il me drague. No way.


Je tente de masquer ma confusion, quand son regard d’homme puissant et blasé met clairement fin à l'entretien.

Fin du round, retour à la case départ (c’est-à-dire mon bureau, entièrement tapissé de rétroplannings).

Je prends alors conscience d’un truc évident : mon boulot presque parfait de dircom, c’est du travail à la chaîne, dont la difficulté ne réside pas tant dans la tâche à accomplir que dans le fait de se trouver au bout de cette chaîne. Je ne suis pas le maillon faible, je suis juste… le dernier.




Merci à Happy Me pour sa très drôle contribution. Elle va susciter des vocations, c'est certain !!

Si toi aussi tu as un boulot presque parfait que tu voudrais nous faire partager, n'hésite pas à nous envoyer ton texte à unboulotpresqueparfait@gmail.com


Faire tampon


Ouuuh la jolie expression que voilà (je sais pas vous, mais moi j'ai tendance à visualiser, et heu... Bref...!).

On n'y peut rien, nous autres les consultants, souvent on a ce rôle. Assumé d'ailleurs par les clients, qui nous le disent clairement. Entre eux et la direction, entre eux et les autres entités. Bref, on sert de fusible. Et également de personne sur laquelle on peut décharger ses nerfs sans trop se préoccuper de la façon dont ça va être pris...

Comme ces derniers temps furent super chargés niveau boulot (c'est partout pareil j'ai l'impression, à en voir mes collègues d'ici!), voici un petit florilège de ce que j'ai pu m'entendre dire récemment :

- "non mais vous, les consultants, vous êtes notre chair à canon. On sait qu'on vous envoie à l'abattoir, mais c'est mieux que ce soit vous, vous avez l'habitude!!" (aïe!!)

- "Non mais ce qu'il nous faudrait là c'est une propal, un truc bien détaillé, en mode consultance quoi. Pas de cahier des charges, mais détecter et deviner les besoins pour les retranscrire" (mais bien sûr, on fait aussi dans la voyance...)

- "Lui tu vois, c'est un gars important. La preuve, il a 3 consultants dans son équipe. Bon, ils brassent du vent, ce sont des consultants, m'enfin ça montre qu'il est important quoi! Ca sert à ça les consultants..." (hum hum, tu sais à qui tu parles là ?!)

- "ha au fait la réunion de 14h a été avancée à 13h, et celle de 16h déplacée à 18h. Je pense que t'étais pas dans la boucle, parce que bon, même si tu bosses sur les sujets, t'es externe quoi" (mais heuu et le fait que ce soit MA réunion sur MON sujet qui soit déplacée sans me dire, c'est tout à fait normal, donc ?!).

- "ha tu prends pas ton pc avec toi ce weekend ?? Bah dis donc, y'a du relâchement chez les consultants!!" (humour, humour).

- "ha au fait, j'ai présenté ton doc au big boss. Il a ADORE!! Bon bien sûr il m'a félicité, j'ai pas précisé que c'était un consultant... Mais on forme une équipe, hein!!" (la reconnaissance, c'est has been).

Bref, être consultante, c’est aussi souvent savoir prendre du (beaucoup de) recul !

Humm, je crois que je vais me mettre au yoga moi.

Le boulot presque parfait de dircom dans une mairie (1° partie)

Je ne vous apprends rien, l’immense majorité des entreprises et administrations est dotée d’une direction de la communication ; il semble en effet naturel qu’une organisation déploie quelques menus moyens pour tenter d’exister et de déployer son influence dans une société totalement médiatisée, codifiée par l’image et les « messages » en tous genres.

Ex-journaliste, pourvue d’un sens aiguisé du service public et de l’intérêt général, j’ai opté, pleine d’enthousiasme et de conviction, pour ce beau métier de « messager », donc de chargé de com, puis de dircom, que j’ai eu le loisir (quoique « loisir » ne soit, tout bien considéré, pas tout à fait le terme ad hoc) d’exercer dans diverses collectivités locales telles que mairies, communautés d’agglomération…

Dircom en collectivité, c’est, à la base, pourvu d’un certain prestige. Proximité du pouvoir politique, fonction stratégique, tout ça. Pas faux. Mais pas que.

Car, dans les faits, si l’on n’est pas arrivé là au gré de copinages – vive le népotisme dans la les collectivités territoriales, hélas si bien brocardé par l’impertinente Zoé Shepard – mais plutôt sur la foi de ses compétences et de sa motivation, l’expérience se révèle franchement une épreuve.

Depuis les années 70-80, et malgré une professionnalisation certaine du secteur, la communication demeure souvent perçue par les dirigeants comme un métier « facile » (oui oui, comme une fille est « facile ».)

Du coup, souvent, on réserve le poste à la jeune cadette un peu nunuche (mais jolie) de son copain sénateur, laquelle a péniblement obtenu un vague diplôme issu d’une non moins vague école privée d’attachée de presse. Ou encore, à ce vieux pote militant qui, quand il était étudiant, a écrit un ou deux billets d’humeur dans un obscur fanzine ou réalisé une vidéo pour Télé-Université et qui, fort de ces expériences majeures, revêt évidemment toutes les qualités d’un communicant aguerri.

Car oui, c’est un job que les gens imaginent souvent superficiel, c’est « Champagne-paillettes » à tous les étages. Un joli sourire, un relationnel agréable, et hop, on est fait pour la com.

Dans la réalité, c’est un job qui demande de multiples compétences techniques et intellectuelles : parmi elles, qualités rédactionnelles, esprit de synthèse, opiniâtreté, adaptabilité sans limites, et surtout, surtout, une rigueur et un sens de l’organisation que les militaires pourraient vous envier, et même, qui feraient passer Bree Van de Kamp pour une beatnik bordélique.

9h. Depuis 2 jours, le bon-à-tirer du prochain numéro du magazine municipal est en plan chez l’imprimeur car, comme à l’accoutumée, il manque l’éditorial du maire. A peine arrivée au bureau, j’appelle donc pour la Nième fois le directeur de cabinet. Miracle, cette fois je parviens à le joindre. Je lui demande poliment si l’édito que je lui ai demandé il y a 1 mois en lui indiquant la deadline en gras, rouge et corps 18, demande que j’ai ensuite assortie de trois relances par mail elles-mêmes suivies de quatre messages laissés à son assistante… et accessoirement, bordel, en quoi est-ce si compliqué de se rappeler qu’il est censé écrire cet édito tous les mois alors qu’on édite un mensuel depuis 5 ans ? ça n’est plus vraiment, comment dire, heu, une surprise, ou un imprévu, mmh ?… est prêt.

Réponse tranquille de l’individu : « Hein, mais, komansassfé, chkompranpa, pourtant, je te l’ai envoyé y’a 2 jours par e-mail, tu l’as pas reçu ? ça c’est bizarre, mais bon, ma messagerie déconne en moment… » Mmmmmmh, oui, c’est ça, il n’a qu’à me prendre pour une trompette. C’est étrange comme sa messagerie se met à dysfonctionner tous les mois au même moment ; c’est fou ça, quand même, on est plusieurs centaines à bosser ici et il est le seul dont le compte Lotus Notes présente comme un mystérieux syndrome pré-menstruel… Une excuse classiquissime, aussi bidon qu’irréfutable, pour ne pas avouer qu’il s’en fout totalement de me faire patienter jusqu’à la dernière extrême limite et tant pis pour l’état de mon système cardio-vasculaire, et qu’il a tout simplement oublié.

Cela vient me rappeler la réalité de mon job : organiser, planifier, ne JAMAIS rien oublier, y compris – voire surtout – les trucs que les autres sont supposé faire parce que c’est juste leur job…

Mais bon, voilà, je suis une check-list ambulante, mon existence toute entière est un rétroplanning. Mmmmffff.




(la suite au prochain épisode... suspense !!!)


Merci à Happy Me pour sa participation, vous aurez le plaisir de la retrouver mercredi prochain !

En travaux !

On a été inondés. Genre une canalisation qui a sauté, près des ouatères (amis du glamour bonjour) et qui a fait grimper de quelques centimètres le parquet.

Depuis plusieurs mois, on avait de jolies montagnes russes au milieu du couloir. C'était assez rigolo, quand on croisait quelqu'un, on essayait insidieusement de pousser l'autre dans les lattes pourries.

Tiens, pousse-toi Germaine, et essaye de ne pas te bloquer le talon aiguille... niark.

Parfois, en passant, je me remémorais les jeux tv de quand j'étais petite, genre "allez hop, on y va, en route pour l'aventure !!! tatatataaaaaaaaa", quand je jalousais méchamment les enfants qui passaient dans l'émission, où il fallait éviter les crocodiles en papier mâché et les serpents en chaussettes venimeuses.
Dans le couloir du bureau, je longeais le mur, j'évitais les araignées et les méchantes mites alimentaires géantes, je marchais sur les lattes foncées et pas les lattes claires, je sautais par dessus le précipice formé par celles qui avaient sauté.

J'aimais bien notre petit parquet tout foutu et tout gondolé !

Et puis l'idée est venue de le remplacer.
Genre par un parquet tout neuf tout lisse pas rigolo du tout.
J'aime pas les choses lisses...

Les ouvriers sont arrivés. Pour trois jours.
Et ont fait sauter l'ancien parquet à grands coups de burin. BAM BAM BAM
Et ont scié les lattes du nouveau à la scie circulaire. ZZzzzziiiiIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Et ont collé des bidules avec de la colle qui sent très fort et qui fait mal à la tête ! (sniffff aaaaaaaaaaaïe !) (bon, fallait illustrer, pas facile)
Et ont dispatché les bidules qui traînaient dans le couloir... genre j'ai hérité de la vieille imprimante à ruban. Hiiiiiiiii HIIIIIIIIIII HIIIIIIIIIII HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

Et comme ils étaient 3, chacun pouvait vaquer à ses occupations, ce qui donnait à peu près ça :
(oh et puis non, je vous laisse imaginer)

Bilan :
- 10 kg de poussière
- des acouphènes pendant 3 soirs
- un mal de tête pour le week-end
- plus de jeux rigolo dans le couloir (en plus, le nouveau glisse beaucoup moins, c'est nul pour les courses de chaises à roulettes)

Finalement, je préférais mon Banga Parquet !!

Win : 3/5
Glamour : 3/5

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