Toi aussi tu veux avoir du fun ?

L'autre soir, en regardant Envoyé Spécial, je suis tombée sur un reportage qui m'a fait cogiter.
Un reportage sur le funemployment... le chômage fun, quoi ! Et non pas le boulot fun, comme je l'avais compris d'emblée... mouarf !

Non, c'était sur ces chômeurs fiers de l'être, qui en profitent pour se payer une belle tranche de vie.

C'est arrivé à point nommé dans cette période automnale-pré-hivernale où on se pose des questions, et notamment ma question récurrente : "à quoi bon cette vie de con ?"
Je vous rassure, cette question, je me la pose la plupart du temps lorsque, le soir, je suis coincée depuis 1h dans les embouteillages, sous la pluie, la nuit, alors que je n'ai que 10 km à faire pour rentrer chez moi.
Pourquoi cette vie de con à courir pour se préparer le matin, courir pour aller au parking avec mon fils dans les bras (qui, curieusement, ne veut JAMAIS marcher tout seul le matin... "Fiston, tu veux marcher tout seul ?" "NON" "euh bon, ok"), arriver à la voiture et me dire "pfffff encore en retard", arriver à la crèche, papoter avec les puéricultrices mais jamais assez longtemps, arriver au bureau, bosser, décoller le soir en me disant "pffff encore en retard", aller à la crèche, papoter avec les puéricultrices mais jamais assez longtemps, prendre la voiture, me taper des bouchons, et enfin, être à la maison aux alentours de 19h, alors que Fiston se couche vers 20h.
Parfois je me dis que je n'ai jamais le temps de profiter de lui, sauf à gérer le quotidien-changeage-baignage-mangeage-couchage...

Je me sens parfois comme une funambule sur le fil du temps, en manque d'équilibre, pas très stable, à me demander si je ne vais pas tomber d'un côté ou de l'autre.

Et ce reportage montrant des personnes qui ont su, par la force des choses (période de chômage imposé) ou par leur propre décision, prendre ce genre de décision, a d'un coup fait écrouler ce château de cartes que je croyais solide, et dans lequel s'imbriquaient tout un tas de certitudes jamais remises en cause.

Se poser de vraies questions sur le but de sa vie, et oser.

Personnellement, j'avoue avoir peur de vite tourner en rond si j'étais dans ce cas, j'aime me sentir utile à une activité, j'aime contribuer à la réussite et à la création de richesses (dans tous les sens du terme). J'aime faire fonctionner mon cerveau sur des problèmes compliqués à solutionner, ou jongler intellectuellement avec des concepts très différents.

Oui mais pourquoi, finalement ?
Est-ce que finalement un emploi n'est pas systématiquement source de questionnements ? Ne se demande-t-on pas souvent si notre travail est apprécié, si on a pris la bonne décision, ou si le client bidule va être content de notre proposition ?

Si ce phénomène de funemployment est un peu un rejet du monde de l'entreprise, est-ce que finalement les questionnements induits ne se ressemblent-ils pas. Car il est toujours question de "se réaliser".
Se réaliser autrement que via le monde de l'entreprise, mais se réaliser quand même.
Un peu égocentrique, non ?

Bref, ce reportage m'a fait réfléchir, mais dans tous les sens. Je n'arrive pas à trouver d'arguments tranchants pour ou contre.

Être un funemployer pour pouvoir arrêter de mal vivre une période de chômage imposée, pourquoi pas. C'est finalement voir les choses du bon côté, c'est une philosophie qui me plaît.

Être un funemployer parce que notre job ne nous plaît plus et qu'on a des envies d'ailleurs (bénévolat, ou autre), pourquoi pas. C'est vivre son envie ou son rêve jusqu'au bout.

En revanche, être un funemployer aux crochets de la société, ça me dérange un chouilla aux entournures... mais ceci est un autre débat.

Je vous rassure, mes questionnements partent aussi vite que l'embouteillage du soir est terminé !
J'aime bosser, pour toutes les raisons énumérées au dessus, et bien d'autres encore.
Et finalement, on passe de bons moments, Fiston et moi, dans la voiture bloquée sur l'autoroute (les conducteurs derrière moi doivent bien se marrer à me voir mimer la maison du grand cerf dans la forêt)

Et vous, que pensez-vous de cette tendance ?

Win : 3/5
Glamour : 3/5

Traiter son prochain de con n'est pas un outrage ...

... , mais un diagnostic. (Frédéric Dard)


Ces derniers temps, Katarina a une tâche ingrate mais primordiale : pour ranger l'immense foutoir d'une pile de document atteignant le plafond (au moins), elle doit créer des classeurs, assortis de leurs intercalaires.

Las ! Deux jours après le commencement de la tâche, je découvre qu'elle a intitulé ses intercalaires "Diagnostique truc", "Diagnostique machin", etc.

"Hum, Katarina, tu as bien avancé à ce que je vois, merci ! Il y a juste un léger souci. Diagnostic s'écrit avec un C, pas un Q"

"Ah ? Bon OK, je refais tout ça"


Le lendemain, la totalité des intercalaires est corrigée. Je me frotte les yeux, et tourne fébrilement plusieurs intercalaires, change de classeurs, tandis qu'un rire nerveux me prend.

Sur tous les intercalaires, on lit à présent :









DIAGNOSTICUE









Win : 0/5
Glamour : 0/5

Ma conscience professionnelle me perdra....

Enfin c'est un risque du moins, cette saleté s'infiltre partout, s'invite même lorsque je n'en veux point, et passe son temps à me torturer en me rigolant au nez!!

Que ce soit de n'être point trop gênée de faire des heures supp', mais avoir parfois du mal à en faire moins (lorsque ce n'est pas nécessaire, lorsque j'ai un autre impératif)... Quand je vois comment d'autres collègues le vivent mieux, je me dis que ma conscience parfois n'est pas ma meilleure amie (et le premier qui me dit que la solution est de bosser toujours plus pour avoir la conscience pro totalement tranquille se verra mettre une baffe par ma conscience "vie perso"!).

Bref, le dernier exemple en date, et pas des moindres....
Je fais une recherche sur notre nouvel outil qui est si fort qu'il recherche nos docs à travers tout le réseau commun. Et là, je tombe par hasard sur un dossier "sensible" : un entretien semestriel.
Je me demande comment diable ce document a-t-il bien pu arriver là, et je regarde son emplacement originel.
Mince.
Le big chef utilise le réseau commun pour stocker ses archives perso et pro.
Le BOULET.

Ni une, ni deux, j'hallucine tellement que je vais vérifier dans le dossier indiqué.
Et oui, je n'avais pas la berlue : les entretiens semestriels, les demandes d'augmentations, les demandes de recrutement, mais aussi ses photos de vacances, sa déclaration de revenus, tout est là.
Je me dis que ce n'est pas possible, que ces documents sont stockés, mais certainement verrouillés! Et bien à part certains (dont il n'est point l'auteur), non, ces documents ne sont PAS verrouillés.
Du tout.


Et là, question conscience pro.
Vous faites quoi vous ?
Vous ouvrez ?
Vous fermez tout ?
Vous prévenez le big boss (au risque qu'il se demande pourquoi vous regardiez là-dedans) ?

Alors....?


Et bien ma foi j'ai fait un mix de tout... Le diablotin a voulu l'emporter, mais ma conscience pro a râlé plus fort : j'ai ouvert certains (tellement je doutais qu'il aie pu laisser tout ça là. Oui bah nobody is perfect, après tout c'était sur un espace public!)...
Puis j'ai laissé passer la nuit.
Et j'en ai touché deux mots à ma responsable.
Qui a halluciné, n'a pas voulu que je la tente en lui donnant l'adresse, et a décidé d'en toucher discretos deux mots au grand chef....

Franchement, vous auriez fait quoi, vous, à ma place ?!

Pas ma faute !

6 mois. Pendant 6 mois j'ai été en congé maladie/maternité pré et post-accouchement.
6 mois dans les couches, centrée autour de mon nombril et du tout nouveau nombril récemment né.
6 mois (ou presque) sans penser au bureau, à mes collègues, à la machine à café, au manque de post-it jaunes...
Le jour (tant attendu) (par moi-même) (enfin, pour les autres peut être pas) de mon retour, je suis accueillie par un : "L'Épicière, notre nouveau partenaire turc arrive tout à l'heure, tu viens au rendez-vous avec moi ?"
Euh attends, là... de quoi qu'y m'cause ?
Ah oui...
J'ai pour habitude d'épauler ce collègue quand il s'agit de causer english. Et donc le turc doit causer english. Je suppose... sinon je vois pas ce que je ferais à ce rendez-vous dont je n'étais pas au courant.
Normal. Le jour où il a été pris, j'étais sûrement en train de me débattre avec une bombe (dans la couche).

N'écoutant que mon courage bon cœur, j'accepte bien évidemment.

On était en plein ramadam. Oui, c'est important pour la suite, cherche pas.
Le turc arrive, et nous propose d'aller déjeuner. Bon, là si tu suis bien, t'as compris... sinon, attends un peu.

Nous nous rendons dans le petit restau d'à côté, et me voilà chargée de traduire la carte. Il m'interrompt et me dit de pas me casser la tête, et de lui commander une salade with seafood, qu'il adore ça et que ça sera très bien ainsi.
On commande aussi une bouteille de rosé, sous ses conseils avisés (il avait déjà goûté ce petit rosé et l'avait like it very much)
Soit. Il est notre invité.

Les plats arrivent.
Hum, mioum mioum, the course is very good (la course est très bien) (ou un truc du genre)
Slurp slurp, and the roséééé (bien insisté sur le "é", c'est important pour l'accent) delicious.
But l'Epicière, can you m'informer sur cette thing dans ma salad ?

Oh, it's scallops (non pas des escalopes, ignare ! si tu sais pas, va voir la traduction) with (euh shit, mon vocabulaire vient à manquer...) (pas ma faute, 6 mois, je t'ai dit !!!) with... slices of pork (ouais, ben des brochettes de St Jacques roulées au lard, quoi !).

...

...

(meeeeeeeeeeeeerde, me dis-je) (ah ben non, ça craint pas, on est en train de DEJEUNER au SOLEIL avec du ROSE, tout va bien)

(non tout va pas bien, pourquoi il devient blanc et il a reposé ses couverts, le turc ?)

(merde... il a pas l'air bien)

(petit coup d'oeil vers mon collègue, on se comprend)

(meeeeeeeeeeeerde)

Le repas se finit rapidement. Non pas de café, merci.
On repart en voiture, silence...
Arrivés au bureau, il restera enfermé aux toilettes pendant 10 minutes.

Pendant ce temps, mon collègue me regarde et dit "non, tu crois qu'il est musulman et qu'on lui a fait manger du porc ???"

Encore aujourd'hui, j'en sais rien... quoiqu'il en soit, bossant avec le monde entier, on a l'habitude de s'adapter aux mœurs et coutumes, religieuses ou non, de nos pays partenaires. On sait que tel jour, c'est la fête nationale dans le pays de celui-ci, ou que dans tel autre, les entreprises sont fermées le jeudi. Ca on sait. Mais demander les pratiques religieuses à nos interlocuteurs ne fait pas partie de nos habitudes...

Ce rendez-vous était quand même une bonne entrée en matière pour mon retour !!!!

Win : 1/5
Glamour : 4/5 (ces brochettes de St Jacques sont quand même excellentes)



(en plus d'être vraie, cet article est aussi ma participation au concours J'ai un rendez-vous, chez LMO)

Entretien d'évaluation le retour

Il y a deux semaines, je vous parlais de Claudie en entretien d'évaluation.

Cette semaine, j'me la pète ! Voici le mien.

J'ai changé de chef en septembre. Big Mamma, N+2, me propose donc de me noter directement, car la nouvelle n'a pas eu le temps de bien me connaître.

L'entretien se passe (très) bien, moults compliments s'abattent sur moi telle la $£#*% de pluie automnale parmi lesquels je retiens "ingénieur de talent".

Je ressors un peu scotchée de l'entretien. Pour moi, le talent est réservé aux chanteurs et aux zartistes, pas aux ingénieurs ...

La nouvelle chef, appelons la Domitille, me demande comment cela s'est passé je lui explique rapidement, et notamment le "talent" dont je ne me suis pas remise.

Une semaine plus tard, sans préavis je reçois un mail de Domitille.

Même si je n'ai pas fait ton entretien, je te livre quand même l’appréciation que j'aurai mis sur ta feuille de notation mais ingénieur de talent de Big Mamma convient très bien aussi :

« Durant la vacance de quelques mois à la tête de la section cette année, La Fonctionnaire a su parfaitement prendre en charge l’ensemble des dossiers, les faire avancer et gérer l’équipe avec efficacité. Son enthousiasme sans faille et ses facilités relationnelles en font un moteur de la dynamique du service. Très compétente sur le plan technique, elle est également douée de qualités rédactionnelles, d’analyse et de synthèse, qualités qui, à n’en pas douter, présagent d’une carrière brillante déjà bien amorcée ».

Domitille



Depuis, je vous raconte pas mes chevilles :



et la Pollueuse me traite de 'spèce d'ingé d'talent dès qu'on se cause ...

La vie n'est pas facile tous les jours ...


Win : 259/5
Glamour : 0/5 (t'as vu ces shoes ???)

I feel it in my fingers, I feel it in my toes...

Il y a quelques semaines, l'Épicière m'a fait penser à une histoire digne du parchemin de roses.

Disons qu'un mois avant de me marier avec mon pollueur de mari (l'Éthique fait parti de nos valeurs, c'est comme ça), alors que je suis en pleine bridezilla mood - faut-il vraiment coordonner les couleur des dragées avec le chapeau de belle-maman? Des gants finissent-ils vraiment une tenue?? souvenirs émus s'il en est et je sais que toi la-bas, tu me comprends - je reçois un mail surpenant...
Sur mon adresse pro, un collègue qui tente une avance depuis une adresse yahoo bidon.

Partagée entre l'envie de savoir de qui il s'agit et le choix cornélien chignon ou anglaises, je reponds un simple:
"si c est un spam, c est nul,
"si c est une blague, c est drole, (nan parce que mes potes de boulot en sont tres capables et j'avoue que ca m'aurait fait rire)
"si c est vrai, je ne parle pas aux inconnus... désolée"

Et lui, de répondre:
"La Pollueuse,
"Ce n'est pas une blague, ce n'est pas le genre de plaisanterie que j'aime faire, surtout a une jolie et charmante jeune femme (heureusement que je n'ai pas opté pour le chapeau...). Cela faisait longtemps que je voulais te contacter mais je ne n'osais t'aborder car tu me paraissais inaccessible et sachant que tu avais déjà quelqu'un dans ta vie et que tu allais te marier.(?!...)
"Mais avoir beaucoup hésité, je me suis décidé à t'écrire. J'ai envie de te connaître davantage, savoir ce qui te fais vibrer, ce que tu aimes ou ce que tu détestes.

"J'espère avoir la chance de te découvrir un peu plus au travers de nos échanges d'emails (tiens, on a même un truc en commun maintenant) si tu l'acceptes.

"A très bientot"

Autant vous dire que le mail est resté sans réponse mais j'avoue avoir scruté les regards pendant un bon mois dans les couloirs...


Win = 0/5 - un mec qui te contacte sachant que tu te maries dans un mois, s'il ne s appelle pas Hugh c'est pas la grosse Win... Aoutch, j'avais jamais remarqué la tonne de perles sur la meringue, dis donc!

Glamour = 5/5

Le boulot presque parfait de... stagiaire !

Sifflote pour avoir l’air à l’aise

Regarde à gauche, regarde à droite

Relève la tête pour faire croire que tout va bien et qu’elle maitrise parfaitement la situation

Court s’assoir dans le fauteuil des invités d’un boulot presque parfait !


Bon, je dois bien avouer que je me sens un peu passager clandestin sur ce blog… Moi je n’ai pas un boulot presque parfait, j’en rêve la nuit c’est tout, j’ai un stage à l’étranger ! Au pire comme excuse pour vous avoir dérangé je dirai que je suis un peu dyslexique et que j’avais pas tout compris. En plus l’épicière a écrit la semaine dernière un post sur les stagiaires, donc j’ai la pression comme on dit !

Le plus marrant dans mon stage c’est que je suis à l’étranger, bon en Espagne donc pas très loin, et pourtant les choses sont différentes, d’abord ils ont moins d’a priori sur les stagiaires, ensuite il faut s’adapter aux coutumes locales… Parce-que le stage, c’est le premier gros orteil dans le milieu du travail pour ceux qui n’ont jamais travaillé avant (oui y’a des gens qui à plus de 20 ans n’ont jamais fait un job d’été, moi aussi ça m’a surpris au début), et aussi le petit orteil dans la sociologie d’entreprise. Parce-que quand vous êtes là pour 6 mois il faut vous adapter vite, et pas faire de boulettes.

Du coup dans mon stage en Espagne j’ai d’abord découvert des trucs bizarres… On tutoie tout le monde, mais vraiment tout le monde, même le grand chef, votre N+12 aussi sinon c’est mal vu, et c’est pas évident ! Quand on sort de l’ascenseur on dit « à la prochaine », donc vous imaginez sur une tour de 40 étages, des mecs en costard, des filles en tailleur, et tout le monde se dit « salut à la prochaine » en sortant de l’ascenseur. La pause midi est à 14H… et le vendredi c’est 8H – 15H non stop, donc à 10H30 on descend manger une omelette locale, je sais pas vous mais moi la première fois mon estomac a pas vraiment compris !


Ensuite le maitre mot de la bonne stagiaire c’est DISPONIBILITE, ton chef veut que tu fasses un truc chiant (et oui tu voudrais participer aux dossiers stratégiques, parce-que oui tu es une grande fille et te coltiner la paperasse, les archives tout ça, c’est pas cool), tu fais un truc chiant. D’ailleurs on commence tous comme ça. En même temps j’imagine un responsable de département me voyant arrivé « Bonjour je suis azerty, je suis blonde, je porte des talons de 10 cm et j’ai une voix de poissonnière, vous voulez bien me donnez un dossier super important à faire ? » je comprends qu’il ait moyen confiance.

Donc le principe du stage c’est qu’au début tu fais les trucs pénibles, et tu les fais bien, tu te donnes à fond pour que tes tableurs EXCEL soient nickel, et que tout ce que tu as archivé soit bien au bon endroit. Et puis un jour tes collègues se rendent compte que tu n’es pas incompétente, donc il te demande de participer aux gros dossiers, à ta mesure, mais tu commences, tu fais des choses (ouais et t’es fière aussi parce-que bon tu es payée, tu travailles, tu as un peu l’impression d’être une working woman accomplie qui va boire un mojito avec ses amis le vendredi soir) et petit à petit tu t’impliques.

Alors y’a aussi des fois où tu rentres le soir et tu râles parce-que ton chef avait pas le temps aujourd’hui, il s’est pas occupé de toi alors que tu avais fini donc tu as passé la journée sur Hellocoton (avec bénédiction de ton chef qui t’a dit j’ai pas le temps va sur Facebook, mais l’interface bleue de Facebook au milieu de l’open space t’as pas osé) à te dire que tu pourrais le faire depuis chez toi et dormir jusqu’à 11H le matin pour ça. Ou alors les jours où tu restes le soir, t’as déjà pas pris de pauses à midi, t’as mangé devant l’ordinateur pour le gros dossier hyper urgent, et tu trouves que quand même pour le prix qu’on te paie c’est limite.

Mais au final, le stage c’est sympa… on apprend des vrais trucs, on rencontre des gens, à l’étranger en plus on amplifie son quota de jurons. Et au pire, on peut toujours se dire que dans 6 mois c’est fini !


Merci Azerty pour ta contribution... il te reste encore combien de temps en Espagne ??? Allez courage, dis toi qu'il y en a qui ont le même genre de chose à raconter, mais qui ne sont même plus en stage !!!

Un clic par ici et vous pouvez retrouver Azerty avec toutes ses copines de "La vie est un long fleuve tranquille".

Si toi aussi tu as un boulot, un stage, un job d'été presque parfait, viens t'allonger sur notre canapé, c'est open bar tous les mercredis ! On t'attend sur unboulotpresqueparfait@gmail.com


A moi la garde !!

Quand la Pollueuse m'a annoncé qu'elle avait (encore) abusé de la choucroute (mais oui, moi aussi je t'aime !), je me suis rappelée qu'à ce stade de choucroute, y'a 2 ans, je me posais quelques questions.
Et ça m'a fait réfléchir au mode de garde.

J'ai la chance d'avoir accès à une crèche inter-entreprises, à 200m de nos bureaux. Quelle chance, me direz-vous. Oui, certes, c'est sûr que c'est une chance, mais ça a aussi des inconvénients.
Je vous avoue qu'on a très peu réfléchi au mode de garde, lorsque je gonflai à mon tour, il y a 2 ans.
Le côté pratique nous a séduits, bande de feignasses, on s'est pas cassé la nénette.

Mais dans la vraie vie, dur dur est le choix du mode de garde lorsque les parents souhaitent, tous les deux (ne soyons pas sectaires) reprendre rapidement le travail.

La crèche, je trouve ça top la plupart du temps.
L'enfant apprend la vie en collectivité (indispensable pour l'entrée à l'école !), il apprend rapidement à se débrouiller seul, il est entouré d'une équipe de professionnels qui suivent un projet pédagogique adapté à son âge.
Une crèche d'entreprise, c'est encore mieux pour les parents, car à proximité. Du coup, pas de perte de temps le matin, ou le soir, car seulement 5 min séparent la crèche du lieu de travail.

Mais... une crèche d'entreprise a un GROS inconvénient (j'te jure, celle-là, jamais contente) : seul le parent (en l'occurrence moi, vous aurez bien compris) dont l'entreprise est concernée se charge de l'enfant et a donc des horaires de travail soumis aux horaires de la crèche.
Pire... quand la crèche appelle parce que votre enfant est malade et qu'il faut venir le chercher-vous-comprenez-c'est-mieux-pour-lui... c'est vous qui vous en chargez, et pas votre mari qui a la chance de travailler à l'autre bout de la ville et qui, en plus, n'a pas de voiture. Deux bonnes excuses pour rester bien au chaud dans son bureau.

Et quand votre enfant est en crèche, je vous assure qu'il est beaucoup plus malade que les autres. Si si. La production de morvonez est constante durant tout l'hiver.
Si vous habitez dans une région où l'hiver dure 6 mois... désolée pour vous. Sincèrement.
Donc potentiellement, soyons logiques, si vous avez un enfant en crèche, il est fort probable que vous ayez à quitter précipitamment votre poste de travail pour aller le chercher, fiévreux, boutonneux, morveux, un bon nombre de fois.

Et je ne parle pas des visites chez le pédiatre, quand c'est en urgence, on vous propose systématiquement à 11h le matin. Donc à peu près exactement en plein milieu de la journée.
Pratique.

En bref, mon expérience de 18 mois de crèche d'entreprise m'amène à cette conclusion : pendant la grossesse, c'est un sacré avantage : pas besoin de batailler avec des dossiers d'inscription dès le 4è mois de grossesse, sur lesquels on vous demande de remplir le sexe du bébé (messieurs mesdames les responsables de crèches, je vais vous annoncer un scoop : au 4è mois, on ne sait pas encore !), voire son prénom.
Pas besoin d'éplucher une liste de centaines d'assistantes maternelles, de les rencontrer, pour finir par en choisir une qui, espérons le, sera à la hauteur de nos attentes.

Donc pendant la grossesse, ce genre de crèche c'est top.
C'est durant la première année de l'enfant que ça se corse !!!! Mais juste pour vous. Pas pour lui. Et comme vous êtes dévouée corps et âme à votre enfant, que le bien être de ce dernier passe avant le vôtre... vous savez qu'à la crèche, il est quand même royal. Donc tout va bien.

Finalement, y a-t-il un mode de garde idéal ?
Et vous, comment avez-vous choisi ? Est-ce que ce système vous convient ?

Win : 4/5
Glamour : 2/5 (ça, c'est à cause de la morvonez)

la Pollueuse est gonflée

Ben oui, la Pollueuse est gonflée! Combien de temps qu'elle avait déserté? (Demandez à la fonctionnaire, elle m'avait lâchement refilé la garde de Denver et franchement, point de cadeau ce ne fut).

Bref, gonflée disais je?
Et bien oui, la première fois que je gonflai, je fis face à plusieurs types de réactions que je ne qualifierais pas toutes de professionnelles.
Le plus souvent bienveillantes, parfois surprises et d'autres plus euh... incongrues. Mais vous, quelles furent les réactions dans votre environnement professionnel?
  1. Enjouées: "Bon, cette fois c'est officiel, ça n'est pas dû à la choucroute de la semaine dernière! Félicitatiooons!!" (boutade facile s il en est, mais je ne critique pas, je suis la première a en sortir de ce genre). - Aaaaaah elle parle de ce gonflement làààaa, bah oui, quel autre? :p
  2. Dans la finesse: un cri vous interpelle au milieu du couloir "ben la Pollueuse, qu'est ce qu'il s'est passé?" "Euuuuh... tu veux un dessin ou ca va aller? Spice de crétin"
  3. E.T. téléphone maison: "Comment sais tu que c'est prevu pour tel jour???" "ben euh 9mois quoi" "Ah bon? c est 9 mois? je ne savais pas" - (c) le fameux Xian, mon Chinois de Chine (pas du 13eme quoi...), preuve d'un certain obscurantisme national vis a vis de la maternité?
Devant la réponse obtenue à l'éternelle question "Alors, fille ou garçon?", on vous répond plutôt:
  1. Attendri: "Une fille, oh, tu vas voir, c'est merveilleux!"
  2. L'air désolé: "Ah..... bon, ça n'est pas grave, la prochaine fois peut être!" o_O
  3. Exaspérée: "Hmm... moi-aussi-et-ca-me-fait-chier-parce-que-je-n'ai-pas-envie-de-l'habiller-en-rose" oo_OO (ouais la féministe revendiquée de la boite, un jour je vous la raconterai...).
Puis vous partez mettre au monde la 5ème merveille du monde, mais qu'en est-il de votre retour?
  1. Easy going, vous retrouvez le job que vous avez laissé
  2. Challenge - On vous appelle 2 fois pendant votre congé mat' pour vous proposer qui un job de codeur, qui un job de chimiste? votre spécialité? rien à voir of course...
  3. Surprise Surprise - Vous n'êtes au courant de rien, vous revenez un lundi à 9h, briefing de votre nouveau chef et hop hop hop weekly meeting dans 1h avec votre toute première équipe à vous! Quoi? Où? Comment? Qui? Allez plooonge!
Alors vos résultats?
  • un max de 1? Milieu plutôt sympa, restez y!
  • un max de 2? Hum, vos collègues, comment dire... votre entreprise fait dans le social ou bien?
  • un max de 3? Bingo, Janie Longo, on doit pas s'ennuyer chez vous!

Pour ma part, j'ai eu la totale - si, si véridique (sauf le easygoing tiens, comme c'ététrange!)...



Win = 4/5

Glamour = 4/5 - même gonflée, la Pollueuse est sexy de toutes façons (on m'appelle Angelina - qui vient d'ici d'ailleurs)

Le télétravail, pour ou contre...?!

Aujourd'hui (enfin pas réellement aujourd'hui, j'ai programmé mon billet pour profiter de mon jour férié tranquillou!), je vais vous parler d'un sujet polémique...
Enfin, non, pas polémique en soi, franchement y'a vraiment pas de quoi. Mais polémique pour certains clients, pour certains boss. Toi-même peut-être tu te situes d'un côté ou de l'autre, va savoir...
Allez, lâchons le mot clef : le télétravail.

Bon, je ne vais pas vous réexpliquer ce que c'est, je pense que même toi au fond là-bas (et t'as bien raison, au fond y'a le radiateur) tu sais ce que c'est. Ou tu penses savoir.
Concrètement, en ce qui me concerne, j'ai des clients chez lesquels je dois être présente, et d'autres pour lesquels j'ai des dossiers à boucler et à rendre en temps et en heure ("en régie" vs "au forfait" comme on dit chez nous). En régie je suis donc corps et âme à mon client.
Il y a une fiche de poste pré-définie, mais tu te doutes bien qu'au final elle ne sert pas à grand chose vu qu'en fonction du jour les tâches évoluent. Au forfait j'ai mon temps, mes deadlines, et je gère.
Dans ce second cas, en théorie le client il s'en tape comme de son premier rhume (cherche pas, c'est de saison c'est tout) de savoir d'où je travaille. Que je sois au siège, en tailleur/talons, ou au café, en baskets/jeans, ou bien dans mon lit, en nuisette/rien en dessous, il ne le saura pas (penser à anticiper les visioconf tout de même).
Tant que le travail est bien fait, et rendu dans les temps, cela ne l'impacte pas.

Et pourtant si, il y en a qui ont leur petit avis dessus, et veulent savoir si je bosse assise à un siège de bureau en open space, ou à mon siège de bureau chez moi, et si j'ai mis une petite culotte.
Même chez mes collègues, il y a les "pour" et les "contre"....

Allez, rapidement, étudions les arguments de chacun (ça pourrait te servir aussi... D'ailleurs n'hésite pas si tu en as à ajouter), lors d'une mise en situation (toute ressemblance avec des faits ou personnes réelles, blablabla blablabla). Face à Monique, collègue convaincue que le télétravail c'est le mal :
"- Hey salut!! On te voit plus au bureau, on croyait que tu t'étais faite virer, héhé!
- bah non, rien à voir, je fais du télétravail certains jours, d'autres je suis chez le client. Bref, je suis là, mais pas tous les jours physiquement ici.
- ha ouaiiis, tranquille!!!
- bah heu (soupirant), oui, c'est pratique pour les transports, mais sinon ça ne change rien, voire je bosse plus.
- Moi j'arriverai pas. Je serais trop tentée de rien faire.
- Bah dans ce cas tu t'en rendrais vite compte. Dans nos métiers on ne peut pas trop tricher... On rend les choses en tant et en heure, ou pas...
- Mouif..."

Face à un client, qui se méfie, par peur que ces jours soient facturés pour me payer du bon temps :
"- Et donc tu fais souvent du télétravail ???
- Quelques jours par semaine, oui.
- Mais heu tu arrives à bosser ??? Moi je pense que c'est quand même moins pratique... Et puis t'es pas là à dispo, à côté..."


Bref, je ne vais pas vous retranscrire les nombreuses conversations sur le sujet... Je vais juste tenter de vous donner les POUR et les CONTRE, selon moi (liste non exhaustive, je suis déjà sûre d'en oublier!)...

POUR (je parle ici d'un win/win avec l'employeur et le salarié) :
- plus de temps de trajet (celui du lit à la salle de bain puis à mon bureau étant négligeable).
- qui dit plus de trajet, dit plus de sommeil, et donc une meilleure récupération, et de meilleure humeur (en ce qui me concerne, car 9h est ma nuit parfaite, c'est vous dire!). Moins de stress!!
- je me lève un peu plus tard, mais au final je suis tout de même plus tôt devant mon poste.
- De même, ça ne me dérange pas de finir plus tard, voire beaucoup plus tard, puisque je n'ai pas à courir prendre un métro. Donc c'est tout bénef pour l'employeur, je travaille plus.
- Pas de pause café avec les collègues, pas de sollicitation à tout va, pas de défaut de concentration du à l'open space : je travaille mieux, je me concentre mieux. De même, je n'ai pas à me ruer à midi vers la cantine, je mange lorsque j'ai faim, et en général en 30min c'est bouclé. Et si je m'accorde une pause, par exemple pour étendre le linge, cela m'avancera pour la soirée, et ne rogne pas pour autant sur le temps, cf plus haut. Bref, je m'organise mieux.
- je pourrai ajouter tous les aspects développement durable et réduction de mon CO2 mais bon, hein...!


CONTRE (potentiels soucis à anticiper) :
- l'autodiscipline : tout le monde ne peut pas faire de télétravail, que ce soit selon ses tâches, ou bien tout simplement la faculté à pouvoir le faire en respectant les règles => de ce point de vue là pour moi, tout va bien!
- la perte de contact : les personnes en permanence en télétravail peuvent se sentir lointaines de l'entreprise, sans sentiment d'appartenance => ici aussi je n'ai pas trop de soucis à me faire, ce n'est pas mon cas. Nous avons dans l'équipe l'habitude de travailler ainsi parfois à distance, et les communications par mail/tel sont fréquentes. Et prennent également la place du langage en face à face dans sa fonction phatique (je vous laisse chercher le mot pour ceux qui ne connaissent pas. Et non, je n'ai pas dit phallique!!).
- la difficulté de savoir tracer des limites entre vie perso et vie privée. => en ce qui me concerne j'ai la chance d'avoir un bureau. Certes, comme je suis un peu geek sur les bords, j'y passe aussi du temps perso. Mais le soir j'éteins le PC pro, et je le range. Point.


On se rend donc compte souvent que les "contre" semblent légers face aux "pour". Mais pour autant certains campent sur leurs positions, souvent par jalousie d'ailleurs :
- que ce soit le boss qui ne supporte pas de ne pas voir son équipe à diriger, et se sent moins puissant.
- ou le boss qui ne vous fait pas confiance, et pour qui la présence importe plus que ce que vous produisez.
- que ce soit le collègue qui n'a pas l'autodiscipline suffisante, et imagine ainsi que vous passez votre temps à glander (pourtant lui n'est pas forcément efficace pour autant au bureau!).
- ou tout simplement le collègue dont le boss n'est pas d'accord, et qui aimerait être à votre place.
- que ce soit le client qui vient au siège, et s'étonne de voir si peu de monde, car "ça fait moins sérieux". C'est sûr, une armée en tailleur et costard, ça impressionne...

Au final, les contre s'intéressent surtout à la forme et à ce qu'ils s'en imaginent, plutôt qu'au fond réel... Et c'est bien dommage!

Et vous, vous en pensez quoi ? De quel côté vous trouvez-vous ?

Win : 5/5
Glamour : 4/5 (soyons honnête, je ne suis pas en tailleur chez moi... Mais qui sait comment je suis habillée ? Graouuu...!)

Un boulot presque parfait décrypté par Tata Paulette

Une entreprise dans laquelle il n'y a pas d'ordre est incapable de survivre ; mais une entreprise sans désordre est incapable d'évoluer".

« Vous avez l’air bien soucieux aujourd’hui Paulette.

- Songeuse plutôt. En regardant l’émission Koh-Lanta, je me suis souvenue de mon bref passage en entreprise. Finalement, même si les conditions y sont plus confortables que sur une île perdue au milieu de l’océan, les deux univers sont assez proches.

- J’ai du mal à faire le lien entre la vie en entreprise et cette émission…

- Les salariés sont des aventuriers qui s’ignorent, livrés à eux-mêmes dans le territoire parfois hostile qu’est l’entreprise. Avec de l’eau et de l’électricité en plus !

Démonstration, épreuve par épreuve.

Dessin de Echevin



Epreuve 1. Le recrutement.

Remporter le casting pour débuter l’aventure

Vous devez être le meilleur pour passer le recrutement avec succès. Parmi les nombreux candidats, peu auront la chance d’être sélectionnés pour vivre la grande aventure salariale. Si votre CV parvient à se démarquer des autres, vous avez vos chances de participer aux autres épreuves de sélections. Pas de test physique ni de santé, bien que votre première visite médicale pourrait faire la différence. Parfois, vous aurez droit aux tests psychologiques. Ce, pour s’assurer que vous êtes capable de survivre en tribu et apte moralement à affronter les épreuves imposées par votre job.

Une fois votre contrat à durée d’immunité décroché, vous pouvez intégrer l’entreprise paradisiaque et affronter les challenges.


Epreuve 2. La survie au quotidien.

Apprendre (et accepter) la vie en communauté

Depuis votre arrivée en terre sauvage inconnue, les équipes se sont formées, par affinités, par choix, parfois par dépit puisque on ne choisit pas toujours ses coéquipiers. On vous l’impose, vous en disposez comme vous pouvez.

Vous partagez votre camp 8 heures par jour minimum avec un ou plusieurs membres de la tribu. Chacun se découvre, se scrute, s’allie ou se délie.

Certains conservent l’esprit d’équipe coûte que coûte, après tout, vous êtes dans la même galère embarcation (et vous ramez !). D’autres mettent en place des plans diaboliques pour être LE gagnant de l'aventure jobesque et remporter le totem : l’augmentation.

Très vite, les tensions peuvent monter et les alliances se développer au sein même des équipes.

Le candidat de Koh-lanta est capable de passer des heures suspendu à un poteau. En entreprise, ce n’est pas ce qu’on vous demande. Vous, vous devez rester des heures assis sur une chaise durant les réunions. A se demander ce qui est le plus pénible des deux.

De même, au bureau, nul besoin de devoir porter une pierre le plus loin possible dans l’eau, en apnée pour remporter l’épreuve de confort. Pourtant, vous coulez parfois sous trop de boulot et êtes dans l’impossibilité de remonter à la surface.

Ils savent tenir le plus longtemps possible avec un gros bambou sur la tête ? Vous aussi ! Au quotidien vous avez constamment une épée de Damoclès au dessus de votre tête si avez de gros objectifs à réaliser.


Epreuve 3. La maladie

Faire face aux épidémies locales

Une migraine ophtalmique due au travail sur écran ? Une indigestion provoquée par la nourriture de la cantine ? Une visite chez le médecin (du travail), et c'est reparti pour l'aventure. Une fois soigné(e), vous reprenez de plus belle votre parcours. Dans le cas contraire, vous regagnez votre maison pour une durée non déterminée. L’aventure doit s’arrêter pour vous quelques jours.

Dans le cas d’une piqûre de mouche tsé-tsé, vous avez le droit de vous reposer, grâce à un joker spécial : votre meilleur ami Vendredi RTT.

En revanche, vous avez beau avoir pris toutes les précautions d’usage, il y a peu de chance que vous échappiez au virus local : la réunionnite aiguë. Qui, apparemment, est très contagieuse.


Epreuve 3. Les pauses des Kho-llaborateurs

Entretenir l'esprit d'équipe et son esprit sportif

La pause stratégique : la machine à café. Lieu de détente se transformant à l’occasion en maternité des complots, perfidies et autres stratégies contres les équipes adverses. Là où les rumeurs circulent, s’échangent, se répètent et s’amplifient. Là où se jouent les duels entre buveurs de thé et de café.

L’attribution des missions est complexe et provoque des querelles inter-tribu. Qui nettoiera les tâches ? Qui ira remplir d’eau la cafetière ? Qui a fait ce café dégoûtant au goût de flotte ? Qui a oublié de remettre du papier dans l’imprimante ? …

A ce moment de la journée, vous ne savez plus trop si vous êtes dans Koh-Lanta ou Secret Story.

La pause sportive : la pause clope. Depuis que les lieux publics sont devenus anti non-fumeurs, vous devez redoubler d’énergie pour assouvir votre addiction. Il vous faut vaincre les obstacles (à savoir tous les gens que vous allez croiser et qui ont forcément quelque chose à vous demander), braver les intempéries. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, peu importe, vous êtes un accro combattant, assez fou motivé pour aller fumer, quoi qu’il arrive.


Epreuve 4. Se nourrir, une faim en soi

Trouver la nourriture vite, se remplir l’estomac bien

Un peu avant midi, les cris intempestifs des estomacs commencent à se faire entendre à chaque coin des bureaux. En milieu de matinée, la tête est déjà pleine et le ventre trop vide.

Après concertation, les Kho-llaborateurs se ruent vers les endroits où ils pourront trouver assez de nourriture pour tenir jusqu’au soir.

Une première équipe prend l’option sécurité. Le restaurant d’entreprise est à proximité, ce qui permet de gagner du temps pour pouvoir reprendre les épreuves plus vite. Ou partir plus tôt le soir pour rentrer au bivouac.

La seconde équipe, plus audacieuse, décide d’aller fouiner plus loin, dans les contrées voisines, pour dégoter et goûter les éventuelles richesses du terroir territoire.

Tous, autour d’un objectif commun : se nourrir.


Epreuve 5. La finale de fin d’année

Convaincre que vous êtes le meilleur

Vous vous exprimez devant le jury composé essentiellement du chef de la tribu. A lui de voter pour vous et de décider que cette année, vous serez le gagnant de la saison et remporterez l'augmentation. Pas de contrôle d’huissier, à la limite le contrôle de gestion, ou des ressources humaines, qui valideront ou non le vote. Une fois la décision prise, la « sentence est irrévocable » !

« Effectivement Paulette, je n’avais pas vu ça sous cet angle. Je vais penser sérieusement à mon statut de free-lance car je ne suis pas sûre d’avoir l’esprit assez sportif pour survivre longtemps en entreprise ! »

* B. Nadoulek

Dédicace spéciale à mes chers KOH-llègues, dont l'épreuve la plus difficile est de me supporter au quotidien ;)


Tous Un grand merci à Tata Paulette pour sa superbe analyse de l'univers impitoyable qui fait notre KOH-tidien !
Vous pouvez retrouver ses chroniques, et plus encore, sur www.tata-paulette.com



Si toi aussi tu as un boulot presque parfait, et que tu veux venir nous en parler, notre canapé est ouvert tous les mercredis à unboulotpresqueparfait@gmail.com




Un stage sinon rien ?!



Quand on est jeune actif (si si, à la trentaine on est encore jeune, bande de mauvaises langues), on se souvient encore avec nostalgie de ses années de stage.
Le stage, élément incontournable d'une longue vie d'étudiant, entre cours magistraux en amphis, cafétérias et restaus U bruyants, entre les soirées mémorables et les réveils difficiles...
Au milieu de tout ça, on doit faire un stage. Toucher de l'orteil le monde professionnel. Voir la vraie différence entre la théorie et la pratique.
Le stage, tes premières lignes remplies sur ton CV, pour remplacer "animatrice de colo" ou "ramasseuse d'escargots de Bourgogne".
Le stage, ton Graal pour la vraie vie.

On a tous été des stagiaires exemplaires, considérant que c'était une opportunité à saisir pour se faire un carnet d'adresse, prouver ses compétences, renforcer ses connaissances, se rendre indispensable.
On a tous été assidu, ponctuel, travailleur acharné,.

Ouais.

En revanche, lorsqu'on est passé de l'autre côté du miroir, on a tous été un jour ou l'autre confronté à un stagiaire glandeur.
Le stagiaire caricatural qui n'est là que parce qu'il est obligé, qui préfère glandouiller sur le net plutôt que se pencher sur la délicate tâche du tri des archives (oui et alors, tout le monde fait un jour ou l'autre ce genre de chose, y'a pas de raison que ça ne soit pas le cas, sous prétexte qu'on est en stage et qu'on n'est pas là pour faire ce que les autres détestent faire) (bon, je modère mon propos, mais ça m'agace d'entendre des jeunes râler parce qu'ils sont exploités en tant que stagiaires, qu'ils sont là pour travailler sur des dossiers stratégiques et que jamais Ô grand jamais ils ne se rabaisseront à photocopier et relier les 50 dossiers à remettre aux investisseurs)

D'accord, un stagiaire n'est pas là pour ne faire QUE les basses besognes. Mais le nom de "stage café-photocopie" est un peu trop galvaudé à mon goût.

Quand, en tant que salarié/responsable de service, tu acceptes un ou une stagiaire chez toi, tu sais que tu vas passer du temps avec lui ou elle. Tu sais que tu vas forcément avancer moins vite dans tes dossiers que d'habitude. Tu prends le temps de l'accueillir, de lui expliquer certaines choses, lui transmettre des dossiers sur lesquels travailler... alors même si tu ne passes pas 8h par jour avec lui ou elle, tu avances moins vite. C'est certain.

Et ça te fait bien râler quand tu es confrontée à un stagiaire qui :
- arrive systématiquement après 10h du matin, pour diverses raisons, toujours meilleures les unes que les autres
- te demande gentiment s'il ou elle peut partir à 16h, pour diverses raisons, toujours meilleures les unes que les autres
- est systématiquement malade le vendredi matin, souvent c'est la gastro... sauf qu'il ou elle croit qu'on ne sait pas que les soirées étudiantes, c'est le jeudi soir, et qu'un mal de ventre et un mal de tête n'est pas forcément synonyme de gastro.
- facebooke toute la journée, en oubliant que son profil est accessible à tous... même à toi, qui n'es pas dans sa liste d'amis, mais qui se rend compte qu'il ou elle a "passé une soirée mémorable hier soir. Merci jéjé !" (explication n°12 pour le retard du matin ?) (NB : demander à Jéjé...)
- se permet de te dire que son évaluation de stage n'est pas très très juste et que, quand même, rendre à son directeur de stage un document sur lequel est indiqué "pas assidu" ça craint pour sa carrière
- tutoie tout le monde d'emblée, genre on est trop de la même famille

(toute ressemblance avec une situation existante ou ayant existé est purement volontaire)

Loin de moi l'idée de leur jeter la pierre et de faire une bonne grosse mauvaise généralité sur les étudiants. Parce que j'en ai aussi rencontré de très sympas qui :

- ont apporté les croissants le dernier jour de leur stage en te remerciant d'avoir passé tant de temps à t'occuper d'eux
- viennent te dire qu'ils ont terminé la mission que tu leur a confiée, te demandant de venir vérifier quand tu auras le temps, en attendant ils commenceront à rédiger leur compte-rendu
- posent des questions, s'intéressent, te montrent qu'ils ne sont là que pour un temps bien compté et qu'il faut l'utiliser à bon escient, sans pour autant te solliciter toutes les 5 min car ils savent très bien que tu as aussi autre chose à faire que t'occuper d'eux
- t'apportent leurs connaissances théoriques, à toi qui as quitté les bancs de l'école depuis plusieurs années

Et vous ? quels sont vos souvenirs de stages ? et en tant que responsables de stages ?

Entretien d'évaluation

Bonheur et joie de la Fonction Publique ! Octobre est le mois des entretiens d'évaluation/notation/formation (oui, tout ça à la fois).

Aujourd'hui, Claudie.

Comme on l'apprend en cours de management, je dois laisser parler l'évaluée un maximum, afin que le bilan de l'année qui vient de se passer soit surtout le sien. Et c'est toujours intéressant d'entendre ses collaborateurs exposer leur ressenti, et la façon dont ils ont appréhendé leurs objectifs.

- Alors Claudie, tu connais le principe de l'entretien d'évaluation. On est là pour faire le bilan de l'année écoulée, et se donner les objectifs de l'année suivante.

- Mmmmouih ...

- Je te propose donc de commencer.

- ...

- Raconte moi cette année, tes évolutions de tâches, les faits marquants, etc.

- ... alooors ... évolution de tâches, ben non, rien n'a changé (un projet s'est terminé, un dossier lui a été retiré) , et puis les faits marquants, euh...

- ... Oui ? ...

- ben non, rien . Ah si !!! on a déménagé !


Claudie est donc passée du bureau 514 au bureau 510 (elle marche donc 8 mètres de moins depuis l'ascenseur le matin), et c'est ce qui a marqué ses 365 derniers jours au service de la Fonction Publique.


Win : 0/5
Glamour : 0/5

L'Epicière sa... muse !

Avant d'être Epicière, j'ai fait plein d'autres petits boulots qui me permettaient de remplir mon frigo d'étudiante/chômeuse/jeune diplômée en quête du Graal (rayez les mentions inutiles).

Entre autres, j'ai travaillé en tant qu'hôtesse de caisse dans une grande enseigne musicale. Sympa, je dois dire. Musique toute la journée, concerts et spectacles gratuits, stars qui venaient faire leur shopping...
Si j'oubliais le fait que j'étais là parce que je ne voulais pas manger des pâtes tous les jours, c'était une parenthèse plutôt pas trop désagréable.

Je ne compte plus les anecdotes de clients-qui-te-prennent-pour-une-crotte-de-mammouth, les propositions indécentes (viens me retrouver sous le porche à la fermeture), les flagrants délits de vol, les vigiles repérant les minettes via leur caméra de surveillance, et faisant des zoom mal placés (si toi, minette, tu lis ce blog... évite d'aller dans ce genre de magasin avec une mini-ras-le-jardin !)...

Un jour, scotché à mon casier, un bout de papier plié en deux. Parfumé.
Non, ça ne peut pas être mon bulletin de paie, me dis-je (maline, l'Epicière !)
Ca pue un peu, quand même.
Je pense 1/2 seconde à un courrier empoisonné, tu sais, le genre de courrier chéri des hoax, recouvert d'une poudre qui entre par les pores de tes doigts boudinés et t'empoisonne avant que tu aies le temps de dire "Saperlipopette".

Fébrile, j'adore le danger... j'ouvre la lettre.
Et...


Un poème. Avec des roses et des coeurs dessinés. Un faux parchemin au crayon à papier.
Un super poème qui me fait éclater de rire à chaque mot.
C'est pas gentil.
Pas du tout du tout. Je suis rien qu'une vilaine, si j'avais su...

Le courrier s'est malheureusement perdu dans l'un de mes déménagements, mais c'était de cette trempe-là :

mon amour laisse moi exprimer
tout l'amour que je veux te donner
à jamais
tu dois me croire
oui dans mon cœur
comme un miroir

ferme les yeux et laisse toi bercer
dans mon ciel bleu
où tout est merveilleux
ferme tes yeux laisse toi emporter
dans un rêve bleu
plein de jours heureux

tu veux t'envoler
laisse moi t'emmener
par les alizés
que créent mes baisers
tu le voit ce lagon bleu
tu la voit cette mer irisée



J'ai su qui m'avait envoyé ce truc.
C'était même pas un délire. Non.
C'était une vraie déclaration, un vrai artiste qui avait été inspiré par ma beauté. Carrément, ouais !

Malheureusement, il n'a pas fait carrière.
J'aurais pu être une muse.

Win : 5/5
Glamour : 5/5

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