De l'open space à l'individu

Argh, me voilà de retour dans le froid et la grisaille, les vacances sont bel et bien finies...
Mais bon, ce n'est point de cela dont je vais vous parler aujourd'hui...
Aujourd'hui je vais tenter de prolonger un peu ces congés, en vous parlant d'un livre lu au cours de ceux-ci justement.
Oh, pas un livre récent ni un livre que je voulais lire à tout prix, puisque j'avais refusé de m'y intéresser à sa sortie.
Mais là, mon frère, qui est lui-même consultant (oui c'est de soeur en frère dans la famille, c'est ainsi), était en train de le lire, et me l'a donc prêté. Tout en me disant tout le mal qu'il en avait pensé.

Bon, mais de quoi elle parle au juste ?!
Et bien d'un livre basé sur des témoignages de consultants et autres joyeux métiers soumis à la pression "du client", j'ai nommé "L'open space m'a tuer".


Parlons peu, parlons bien, ce livre est loin d'être un chef d'oeuvre. Ceci dit, sur la plage, cela se lit assez bien.
Mais au-delà du livre en lui-même, plusieurs choses m'ont interpellée...

Tout d'abord je n'ai eu à aucun moment besoin de me référer au glossaire pour comprendre quoi que ce soit. Bon pas de quoi être fière, mais ça permet de se rendre compte à quel point chaque métier a vraiment ses codes, ses termes, ses références.
Je me rappelle de mes premiers stages, dans des domaines tel que la pub ou le marketing, où je ne comprenais qu'un mot sur deux ou presque lors d'une réunion.... Et je ne vous parle même pas des acronymes des différentes entités et autres joies des grandes boîtes par exemple...
Bref, une discussion à base de "t'as fait ta propal, avec des recos, pour le client ? Non parce que bon on est charrette, la deadline approche, et quand je regarde les timesheets je vois qu'on dépasse en jour/homme... Reviens vers moi au plus vite, le N + 1 a besoin de ce projet pour se créer une visibilité en interne", c'est à présent mon quotidien.


Mais, si l'on s'intéresse au fond plutôt qu'à la forme, je me suis rendue compte aussi qu'il n'y a pas une seule anecdote dans ce livre que je n'ai pas déjà vécue, ou vu vivre par un collègue proche ou un ami dans le même domaine.
Et ça, en fait, ce n'est pas super rassurant non plus....

Quand j'en ai parlé à mon frère, il m'a dit trouver le livre trop négatif, caricatural, et que chez lui, ils avaient réglé ça depuis bien longtemps...
Ceci dit, lorsque je le vois accroché à son Blackberry, lorsque je le vois esclave de son travail... Je me demande si tout a si bien vraiment été réglé depuis bien longtemps....


Qui l'a lu dans l'assemblée ? Des avis, des réflexions sur ce sujet ?

Win : 2/5 (pour le wording masterisé!)
Glamour : 2/5 (quand même, on vend du rêve)

11 commentaires:

Emma a dit…
26 août 2010 à 22:53

Je l'ai lu...sur les conseils de ma maman qui m'a dit "c'est drôle, je pense que t'aurai pu l'écrire ce livre". Pas faux, parce que tout comme toi, j'ai vécu à peu près toutes ces anecdotes, à deux -trois près :) et ça continue...j'en suis pas encore sortie. Mais on ne le répète pas assez "les clients sont nos amis, il faut les aimer aussi" :-)
Pour ma part, je le trouve assez vrai...bien malheureusement...

La Consultante a dit…
26 août 2010 à 23:23

Bon je sais pas si c'est rassurant de pas être la seule à faire ce constat:p
C'est sûr de l'extérieur ça peut paraître drôle car on imagine que c'est déformé et amplifié, mais heuuu, bah en fait même pas pour la plupart...
Lesclientssontnosamislesclientssontnosamislesclientssont.... HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!
Bon faudra que je révise ma méthode Coué ;-)

La Souris en Goguette a dit…
26 août 2010 à 23:31

ça fait partie des livres sur lesquels j'essaie de mettre la main. Dès que je l'ai...

Lalinnette a dit…
27 août 2010 à 08:36

pas lu celui-ci, mais j'ai passé un bon moment en lisant "absolument débordé", et bien que travaillant dans le privé, j'y ai reconnu d'anciens collegues moi aussi!!
Quel plaisir de travailler seule aujourd'hui...Hormis pour les pauses café, ou je me sens un peu seule (quoique, merci MSN!), je ne regrette pas mon choix!

tartangirl a dit…
27 août 2010 à 09:33

Non, je ne connais pas mais c'est intéressant ce que tu dis sur les anecdotes que tu as vécues toi aussi et que finalement il se passe les mêmes choses un peu partout.

La Consultante a dit…
27 août 2010 à 12:51

La Souris : tu nous diras alors lorsque tu l'auras lu ;-)

Lali : ha oui Zoé, on en a parlé y'a quelques temps...
T'as pas de pauses cafés avec collègues, mais bon t'as des pauses piscine, c'est pas mal non plus!

tartangirl : j'ai vraiment lu cela comme des témoignages qui coïncidaient fort avec mon vécu en effet. Mais bon, ça fait un peu froid dans le dos quand on y pense, que tout ça devienne "la norme"!

Fashiongeekette a dit…
28 août 2010 à 09:39

Je l'ai lu l'année dernière et j'avais bien aimé. Je me suis évidemment reconnue dans de nombreux exemples. C'est rigolo, divertissant et tout. Sympa à lire mais sans plus hein...

May a dit…
29 août 2010 à 03:24

Je l'ai aussi lu ! Et cela fait peur.
Je suis encore étudiante et je reconnais à 100% mon amoureux et ses péripéties de son travail à l'intérieur. J'avais lu à l'époque d'autres livres plus sociologiques sur le travail (comme Max Weber), et tout cela ne me donne pas du tout envie d'entrer dans le monde du travail. :)

Papillote a dit…
1 septembre 2010 à 14:16

J'ai lu le livre, mon copain aussi, et bien qu'on ne bosse pas du tout dans le même milieu que les auteurs, on a reconnu des situations universelles (manipulation, compétition, paranoïa, jalousie, isolement et dénigrement de la personne qui ne suis pas la pensée commune...)
dans le genre, je préfère les témoignages plus complets de Marie Pezé "il ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés" et les livres sur la manipulation de Marie France Hirigoyen

Azerty a dit…
8 octobre 2010 à 12:59

J'ai pas lu le livre, mais j'a compris la phrase avec reco, propal et N+1... je sais pas si je dois avoir peur

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