Dokumient Pajalousta ! - Tu bluffes Martoni...

Apres un seminaire a Moscou en l'an 2 ou 3 avant UBPP*, je m organise un week end roots a St Petersbourg. Apres avoir surfe sur divers sites avant de partir, je décide de faire le voyage avec un Francais qui debute un tour du monde par Moscou, precisemment a la date ou j y suis.

Nous voici donc a St Petersbourg pendant les nuits blanches, ville magnifique s il en est, architecture soleil, mer...

Un soir (ou un matin) sur la place Dvartsovaia à Saint Petbg, nous sommes assis depuis un moment déjà au pied de l Ermitage, un chat vient squatter nos genoux.
Deux jeunes policiers s’avancent et sans animosité nous informent que nous ne pouvons pas rester sur la place comme ça (en fait, nous étions déjà étonnés que personne ne nous ait lancé de pièces, avec le chat, nous avions pourtant la parfaite touche;) ). Il faut partir. Au passage ils sourient de voir que le Globe Trotter n’arrive pas a réveiller celui qu ils appellent « the Ermitage’s cat ».

Nous nous levons donc et continuons notre chemin vers la Neva pour observer les ponts levés. Alors nous croisons de nouveaux nos deux policiers qui nous adressent un signe courtois de la tête puis... un troisième…

Dokumient Pajalousta !

Un peu étonnés et a moitie endormis, nous nous soumettons et lui montrons nos passeports.

Où est l’enregistrement de votre hôtel ?

L’auberge a enregistré nos passeports mais ne nous a pas donné de papiers

Avez vous vos billets de train Moscou-St.Petbg ?

Euh.. à l hotel oui, pas ici…

Ahh ! Vous allez devoir payer une amende !

Mais… nous sommes en règle.

Vous n avez pas vos enregistrements ! Ou vous payez l amende de 500 roubles chacun (15 Euros) maintenant ou nous allons au poste de police.

Cette fois, nous sommes bien réveillés, nous nous regardons un peu incrédules. Un des deux premiers policiers s approche pour voir ce qu il se passait. Il demande quelque chose en russe à son collègue, lassé, en nous regardant.

Niet ! dit le policier qui tient toujours nos passeports dans la main.

Da ! répond son jeune collègue essayant apparemment de le convaincre. S’ensuivra un « Niet-Da-Niet » après lequel le jeune baissera les bras et s’en ira, nous laissant seuls. Le policier nous réitère sa demande d’amende :

500 roubles par personne ou direct au poste. Comme nous n’avons pas envie de passer la « nuit » au poste, je sors mon portefeuille prête à payer. Il me tend la main pour prendre les billets. Surpris nous commençons à mieux comprendre :

Vous n avez pas de papier officiel pour nous certifier l amende ?

Non, il n y en a pas besoin.

Et si jamais on se refait arrêter, comment prouve t on que l on a déjà payé ?

Ne vous inquiétez pas, on ne vous le redemandera pas.

Nous ne payons pas si nous n avons pas de papier officiel.

C est alors qu il sort son calepin, petit bloc note a carreaux, dont il déchire une page. Il cherche vainement un stylo et nous demande a la façon d’un gosse pris en échec si par hasard nous n en aurions pas un a lui preter….

Un collègue lui en prête un. Il finit par griffonner deux pauvres mots sur son bout de papier.

Peut on savoir ce que vous avez écrit ? Pouvez vous marquer votre nom ? votre numéro de carte de police ? Peut on voir votre carte de police ?

Le policier, un peu décontenancé, sort sa carte de police et nous la montre promptement avant de la ranger. Nous n avons rien le temps de voir. Voyant que nous insistons, il nous regarde droit dans les yeux (tous les deux a la fois, très fort le gars !) et froisse le bout de papier dans ses mains :

Vous savez, ici, nous ne sommes ni en Italie, ni en Amérique, ni en France, si vous ne voulez pas avoir de problèmes, il va falloir payer.

C’est donc ça, cela n a donc rien d officiel ! répondons nous, surpris qu il le dise si ouvertement.

Etes vous diplomates ? nous demande t il, un sourire en coin.

Non ..

Alors il va falloir payer, ou alors nous allons au poste.

Ou se trouve le poste de police ?

A 500m

Eh bien banco, allons y ça ne nous prendra que 5min.

…. Euh non, c est plus loin, il faut bien compter 10min un quart d heure.

Il nous redemande alors nos passeports. Cette fois, nous ne lui donnons pas, pas question qu il s en serve de monnaie d’échange ! Il commence à essayer de mettre en doute la validité de nos visas mais nous restons impassibles, campés sur nos positions.

Nous le sentons sur le point de craquer et ce jeu de bluff commencerait presque a nous amuser quand les deux premiers policiers arrivent vers nous suivis de 4 jeunes Russes. Ils appellent leur collègue qui s’avance vers eux. Celui-ci se plante devant les 4 jeunes et en pousse violemment un sans raison apparente (du moins quand on ne comprend pas le russe)… Nous nous regardons, il est temps de partir. Un des jeunes policiers nous fait signe que nous pouvons continuer notre chemin…


Win = 5/5 (Le globe trotteur ecrira par la suite: "Apres avoir tenu tete au Policier, la Pollueuse reussit a prendre le dessus en l obligeant a nous faire le mot et a sortir sa plaque. Je pense qu elle pourrait se recycler dans le poker car ce moment vecu ressemblait tout a fait a une partie de bluff." Quelques mots de Russe et c est dans la poche! )

Glamour: 5/5 (hmm l accent slave!)

*UBPP:Un Boulot Presque Parfait

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