Iced orteils

Un certain 1er juillet - +35°C à l'ombre

Nous étions en sous-effectif au bureau : premiers départs en congés d'été, maladies, week-ends prolongés... Donc, pour pallier aux diverses absences, chacun doit y mettre du sien. C'est le minimum quand on a de la conscience professionnelle, dites-vous !

Évidemment (suivez mon regard).

Ce jour-là, donc, branle-bas de combat : un client important passe de manière urgente une commande importante qui doit partir l'après-midi même. Les protagonistes habituels d'un tel processus étant absents, je me tape tout le boulot de A à Z, en essayant évidemment de deviner tant bien que mal comment m'en sortir, car vous aurez compris, l'organisation et la transmission de dossiers est le point fort de Patin Couffin.

Je m'aperçois que la marchandise n'est pas dans notre entrepôt, mais stockée à 15km d'ici. Je m'aperçois aussi que le client a besoin d'un étiquetage spécial, dans le cas contraire il se verrait obligé de la refuser.
Il est 11h30, la marchandise doit être enlevée à 14h.
Je vais bien, tout va bien.
Coup de stress, Maîtrise totale de la situation, appel au client pour connaître la teneur exacte de ladite étiquette. Pas de réponse. Deuxième coup de stress. Zénitude et coolitude.
Il est midi quand enfin je réussis à avoir l'info souhaitée. Trop la classe.
Mais que faire ? J'ai mes étiquettes, la marchandise est stockée à 15km d'ici, et devra partir dans 2h. La société qui la stocke est fermée entre midi et 13h30.
Super.
Ni une ni deux, je sacrifie mon déjeuner (pris sur le clavier en 10min chrono)(abnégation, quand tu me tiens !), j'appelle un collègue parti manger car j'étais la seule à rester au bureau pendant le déj (la conscience pro, on l'a ou pas...), il accepte gentiment de venir m'aider grâce à une récompense que je lui ai promise et à 13h30 pétantes, on se retrouve 15km devant les portes de la fameuse société stockeuse, prêts à coller de nos blanches mains les fameuses étiquettes indispensables à la réussite de ma vente.

Mais... j'avais oublié que la marchandise était stockée dans des frigos à -18°C !!!!
Heureusement, en prévision, ils l'avaient sorti du "frigo froid" pour la mettre dans le "frigo intermédiaire" à 0°C.
Aaaaah merci, sympa !
Me voilà donc affublée d'un gros blouson "spécial grands froids", avec "Frigo mon poto" écrit dans le dos, passé par dessus mon débardeur, en pantacourt et en tongs (LA tenue de référence en été), à coller des étiquettes une par une sur des cartons montés en palettes, sous l'œil mi-intrigué mi-intéressé des caristes et autres chauffeurs routiers venus faire leur boulot.
Heureusement que mon collègue était venu m'aider, car on a mis une heure.
Une heure entière passée dans une atmosphère à zéro, en tongs, les orteils devenant bleus au fur et à mesure, les doigts engourdis manipulant mécaniquement les étiquettes.
Même pas le temps de penser que j'ai froid, le chrono tourne, le camion ne va pas attendre...

Enfin, soulagés, on termine d'étiqueter le dernier carton. Le chauffeur charge la marchandise d'un coup de transpalette et en 5min, nous disons au revoir à nos palettes et sortons aussitôt de ce congélateur.

Nous passons donc du congélo au four, par 40°C en plein cagnard, il est 14h30 et mes orteils passent en 1/2 seconde du bleu au rouge, en passant par le violet... assorti à ma tenue du jour !!!

Garder le staïle quelles que soient les circonstances, ça s'improvise pas !


Win : 4/5
Glamour : 5/5

1 commentaires:

LMO a dit…
17 mars 2010 à 08:37

Tu as raison de mettre 5/5 en glamouritude, les orteils bleus, c'était top tendance l'été dernier!! :D

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