Hissez haut !


La toute petite Patin Couffin a une envergure internationale, et elle doit donc être à la hauteur de sa réputation.
Ou sa réputation est-elle à la hauteur de son envergure ? Qui de l'œuf ou de la poule... ?
Bref.

Bosser dans l'import-export requiert, tout comme chez la Pollueuse, de s'adapter aux us et coutumes de tous les pays de la planète mondiale Patin Couffin. Je reviendrai dessus dans mes prochains articles, car y'a de quoi blablater sur le sujet (teasiiiiiiiiiiiiiiing !).
Pour commencer, il faut savoir recevoir. Point de tapis rouge ni de limousine, mais deux jolis grands mâts qui pointent leur nez fièrement vers le ciel face à l'entrée du bâtiment.

A mon arrivée chez Patin Couffin, j'ai directement été mise au jus :
Voici la caisse à drapeaux.
Traditionnellement c'est le dernier arrivé qui en a la charge. Chaque fois qu'un fournisseur ou un client nous rend visite, il faut hisser le drapeau français et le drapeau de l'autre pays en signe de bienvenue (et surtout pour prouver que ouais, toi on sait qui tu es, viens dans notre chez-nous, on te fera du café).


Très bien. Soit. La mission me semble à la hauteur de mes capacités. Même pas peur.

Mise en pratique : on reçoit un client ouzbek. Dans 1/4h !
Pouvaient pas me prévenir plus tôt, ceux-là ?
Je galère, évidemment, pour trouver le drapeau ouzbek dans le tas de chiffon... non mais qui connaît l'allure du drapeau ouzbek, hein ?



Pas peur, je suis la reine de Glouglou et en trois coups de souris, je finis par reconnaître le drapeau ouzbek dans le tas.

Je me rends donc au pied des mâts avec mes deux bouts de chiffon poussiéreux. Et je reste dubitative.

Pourtant ça ne doit pas être compliqué : un mât, une corde, un drapeau et 2 trous.


Si si, y'a une logique dans l'histoire...




Le temps presse, il ne me reste plus que 10min pour attacher les deux bouts de tissu pour qu'ils fassent fièrement flotter les couleurs de nos deux pays amis.


Purée, la pression !




J'essaye de me rappeler de mes années de scoutisme, pendant lesquelles les noeuds n'avaient aucun secrets pour moi.


J'essaye de me rappeler aussi que TOUT LE MONDE sait les accrocher, ces p***** de drapeaux et que je ne suis pas plus crétine que Brigitte, et encore moins que Carole la cagole, et merde je veux pas avoir la honte et c'est pas deux morceaux de cordes qui vont me résister.




Tiens d'ailleurs, faudrait pas qu'ils se décrochent d'en-haut, ces cordes. Ben oui, parce qu'avec mes deux mains gauches, je serai bien capable de les décrocher malencontreusement, et je me sens incapable de grimper en haut pour aller les raccrocher.


Même pas en rêve.


Je finis par trouver vaguement un moyen d'attacher chaque bout à chaque oeillet de chaque drapeau, je croise les doigts, je prie le bon Dieu du drapeau pour qu'il soit magnanime avec moi aujourd'hui (aaaah plus que 2 minutes !!) et je tire sur la corde...


Et...



Ok, les drapeaux ressemblent plus à des vieux caleçons usés pendus dans le jardin de mémé.

L'ouzbek arrive. Il ne jette pas un oeil aux drapeaux, bien trop concentré sur l'affaire qu'il s'apprête à signer.

Heureusement, vous me direz... car ces drapeaux pendouillant lamentablement au milieux des mâts ressemblaient un peu trop à des drapeaux en berne. Il l'aurait peut être mal pris ?

Win : 3/5 (parce que je n'ai quand même pas rechigné à la tâche... tâche dont je me suis heureusement débarassée il y a quelques années. Vive les nouveaux arrivants !)

Glamour : 4/5 (rien que m'imaginer grimpant en haut du mât, ça fait monter la note, hein ?)

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