A l'abordage

Pour l'instant, je ne vous raconte que les gros lourds qui puent et les hontes que je me suis tapées (ce n'est pas une liste exhaustive, malheureusement ! qu'est ce qu'il faut pas faire pour mettre la bonne ambiance au bureau, hein !), mais bosser dans une petite boîte n'a pas que des inconvénients olfactifs !

Non Môssieur, non Môdame, mon boulot est aussi rigolo et je crois que je n'aimerais pas la routine, le bureau et l'ordi toute la journée, le café de 9h12, la pause déj de 12h32 ... vade retro, habitudas !

Un certain mois d'août où tout le monde est en vacances et que la France vit au ralenti, je traîne mes tongs au bureau avec 2 autres collègues, aussi friands que moi de ce mois estival où on ne fout rien que des batailles d'eau dans les couloirs on travaille d'arrache-pied pour remplacer les vacanciers.
René, entre deux coups de fil à ses potes, me dit "y'a bidule de chez le transitaire qui nous propose d'aller assister au travail du bateau-pilote, ça te dit de venir ?"

Moi : "bien sûr, toujours partante !", ne sachant même pas de quoi ça s'agit (comme dirait l'autre)(hé ouais, référence référence), mais ayant bien compris le principe de Patin Couffin "accepter d'abord, réfléchir ensuite" (je tiens à préciser que ceci n'est valable QUE dans le cadre du travail, nanméoh !)

Nous voilà donc partis, tous les trois, direction le Port Autonome pour non pas assister de loin au travail du bateau-pilote, mais de près, de très près puisqu'on me propose de monter dedans !
Trop d'la balle, un tour en bateau gratos, en plein mois d'août, pendant les heures de travail !!
Qui dit mieux ???

Pour toi là-bas qui te demandes sans oser le dire tout haut "mais c'est quoi un bateau-pilote ?", vas-y, ose, et je te répondrai qu'il s'agit d'un petit bateau qui vient accueillir les gros porte-conteneurs, ou les gros porte-touristes, afin d'y déposer un pilote dont le rôle est de driver les bateaux jusqu'à l'intérieur du port.
Et de les faire sortir du port, aussi, accessoirement.
Ouais je sais des trucs que toi, lecteur, tu sais même pas, et même que ça me fait plaiz de me la péter.

bref...
J'ai donc chaussé mes lunettes de soleil, fait chauffer les tongs, déposé un peu de crème solaire sur le bout de mon nez (ben oui, j'ai toujours un peu de crème solaire dans mon sac, pas vous ?) et me voilà partie, avec mes compatriotes patincouffinesques, en route pour accueillir un mastodonte de la mer, tellement gros que j'ai eu l'impression d'être une puce devant un mammouth.
Déconne pas avec les freins, Pilote.
(si y'a des freins dans un bateau, c'est moi la spécialiste, ou c'est toi ?)

Quoiqu'il en soit, c'était une expérience (de travail) plutôt sympa, faut avouer. Je suis rentrée à la maison le soir avec un joli hâle sur les bras et sur les pommettes, et mon homme a eu bien du mal à me croire quand je lui ai dit que, si si, j'étais sur un bateau mais je t'assure que c'était pour le boulot !

Win : 5/5
Glamour : 5/5 (grâce au hâle et aux lunettes de soleil)

4 commentaires:

jacinthe a dit…
13 avril 2010 à 10:08

moi j'ai toujours du monoi dans mon sac....

Georges a dit…
13 avril 2010 à 11:33

Rester au bureau quand tout le monde se la raconte en vacances ça a des avantages, je suis d'accord (nous c'est pas bataille d'eau mais apéro barbecue qui finissent deux heures après la fin de la pause!) !

L'Epicière a dit…
13 avril 2010 à 12:06

@Jacinthe : je suis rassurée, j'avais peur de passer pour la touriste en tongs... on est au moins deux !

@Georges : graaaaave ! j'adore être au bureau au mois d'août, les déjeuners qui traînent jusqu'à pas d'heure, l'ambiance décontractée, le café qui se boit pendant 1/2h sur le hamac de la terrasse...

La Tervenante Musicale a dit…
19 avril 2010 à 18:10

Un jour, je ne sais quelle entreprise m'appelle pour me proposer ses bons et loyaux services. Ils m'offrent mon électricité à l'énergie éolienne pendant 12 mois si je m'engage sur 150 ans environ... Et moi de répondre aimablement : "Merci madame, mais je ne suis pas intéressée par votre offre." (je suis polie n'est-il pas ?) et l'appelante de me rétorquée : "Mais vous ne savez pas de quoi s'agit-il ! Attendez l'explication qui raconte..." Prise d'un irrépressible fou rire, j'arrive tant bien que mal à raccrocher.
Ton histoire m'a relancée dans un fou rire, "ne sachant même pas de quoi ça s'agit" me projetant dans mes profonds souvenirs.
Merci !

Leave a Comment

Back to Home Back to Top  Un boulot presque parfait. Theme ligneous by pure-essence.net. Bloggerized by Chica Blogger.